Images de page
PDF
ePub

fans de celui qui est la charité même. Deus charitas est: c'est pour cela qu'il veut que nous imitions sa bonté; que comme il fait lever son soleil sur les bons et sur les méchans, ainsi nous fassions. du bien à tous et c'est pour cela qu'en ce chapitre il nous défend. tant de fois la colère et la vengeance, et qu'il ne nous permet qu'une unique manière de nous. venger, qui est de faire le bien pour le mal. O Dieu d'amour! ô Dieu de charité ! donnez-moi ce que vous me commandez, donnez-moi une véritable charité, afin que je sois véritablement un de vos enfans et l'imitateur de votre bonté.

Vers. 1-7.

8-19.

11-14.

I. Omnis

CHAPITRE XIII.

ANALYSE.

PREMIÈREMENT, SAINT PAUL, dans les sept premiers versets, nous assure que nous devons obéir aux Princes et à toutes les piussances légitimes. 1. Parce que toute puissance et toute subordination de puissance vient de Dieu; 2. Parce qu'elle est établie pour notre bien, afin que les méchans étant punis, les gens de bien vivent en repos. 3. Parce que les Princes et les magistrats sont les ministres de Dieu. De tout cela il conclut qu'on est obligé, même en conscience, de leur obéir et de leur payer les tributs.

Secondement, saint Paul revient à la charité qui est due à tous, et dont il a déjà parlé an Chapitre 12, et il nous y excite tous, en disant qu'elle est l'accomplissement de la loi.

Troisièmement, dans tout le reste du Chapitre saint Paul sonnant comme de la trompette, réveille tous les fidèles, et les excite à songer sérieusement à leur salut, à rejeter les œuvres de ténèbres, à prendre des armes de lumière, et à se revêtir de Jésus-Christ, après s'être dépouil lés des vices.

PARAPHRASE.

QUE toute personne fidèle et soumise anima poles à Dieu soit aussi soumise aux Princes et Latibussubli

subdita sit:

mioribus aux puissances supérieures, puisqu'il non est enim n'y a point de puissance qui ne soit étapotestas nisi blie de Dieu, et que c'est lui qui a mis

l'ordre et la distinction dans toutes celles qui sont dans le monde.

2. Et, par conséquent, qui résiste à uné puissance légitime, résiste à l'ordre de Dieu, de qui elle tire son autorité; et cette résistance sera éternellement punie de Dieu.

COMMENTAIRE.

à Deo : que autem sunt,à Deo ordina

tæ sunt,
2. Itaque
qui resistit
potestati,
tioni resistit.
Qui autem
resistunt, ip
si sibi dam-
nationem ac-

Dei ordina

La puissance légitime vient de Dieu: donc quirunt ; on lui doit un honneur, non-seulement » xtérieur, mais aussi intérieur, comme à l'image de Dieu; on lui doit une obéissance, nonseulement civile et politique, mais aussi volontaire et de cœur, par rapport à Dieu,

Tout ordre et toute. distinction de puissance est de Dieu; donc on doit obéir, nonseulement à la souveraine puissance, mais aussi aux puissances subalternes et surbordonnées.

Les Princes et les supérieurs, même mẻchans, mais légitiment créés, sont de Dieu; donc il faut leur obéir, et il les faut honorer par rapport à la puissance qu'ils ont de Dieu, sans avoir égard à leurs vices.

3. Or, afin que vous obéissiez plus volontiers aux Princes, faites réflexion sur la fin pour laquelle leur puissance est établie de Dieu; elle est établie

en faveur des bons, afin que l'in

3. Namprin cipes non sunt timori

boni operis, sed mali.Vis

autem non timere potes

justice des méshans étant réprimée, tatem? Bo

num fac: et

habebis lau

dem ex illa:

les gens de bien vivent en repos. Voulezvous donc ne pas craindre leur puissance, vivez. bien, et alors vous en recevrez même des louanges et des récompenses. 4. Car le Prince est établi de Dieu 4. Dei enim minister comme son ministre, pour pourvoir au est tibi ia bien public, et par conséquent au vôtre; autem ma- mais si vous faites mal, vous avez raison lum feceris, de craindre, car ce n'est pas inutilement nim sice qu'il a le glaive en main; il est le miniscausâ gla tre de Dieu, et il en tient la place pour dium portat.

bonum. Si

time: non e

Dei enim punir celui qui fait de mauvaises actions,

minister est: windex in i. ram ei qui malam agit.

Que les Princes, les magistrats, les supérieurs se souviennent qu'ils sont les ministres de Dieu à l'égard de leurs sujets; qu'ils les gouvernent donc selon l'esprit et la volonté de Dieu, avec sagesse, avec justice, avec amour.

[ocr errors]

Qu'ils se souviennent qu'ils sont les ministres de Dieu pour procurer le bien public pour être favorables aux gens de bien, et par conséquent qu'ils ne doivent pas user de leur pouvoir contre les bons, mais contre les méchans, pour récompenser la vertu et pour punir les vices.

Que les sujets et les inférieurs se souviennent qu'ils obéissent à Dieu, en obéissant à ses ministres, et qu'ainsi l'obéissance, non-seulement n'est pas indigne d'un Chrétien, d'un enfant de Dieu, mais lui est même très-convenable et nécessaire.

Que les mêmes inférieurs se souviennent

que si, vivant réglément, ils sont blâmes et punis par leur supérieur, au lieu d'en être récompensés, cela est à la vérité contre l'ordre de Dieu, mais non pas sans la volonté de Dieu, qui veut que l'inférieur souffre patiemment et qu'il attende sa récompense dans le Ciel.

5. Idea ne

non solùm

5. C'est pourquoi il faut nécessairement que vous leur soyez soumis, non- cessitatesub seulement pour éviter la punition que diti estote, mériteroit votre révolte, mais aussi pour propter satisfaire à votre conscience, et ne vous rendre pas coupables devant Dieu, en désobéissant à ses ministres.

6. C'est pour la même raison que vous leur payez des tributs, et que vous y êtes obligés, parce qu'ils sont les minis tres de Dieu, et qu'ils sont employés à pourvoir à la tranquillité publique, punissant les méchans, et favorisant les bons.

sed e

ram,
tiam propter

conscien tiam.

6. Ideò enim et tributa præstatis: minis

tri enim Dei

sunt, in hoe

ipsum ser. vientes.

cui tribu

7. Rendez donc à chacun ce qui lui 7. Reddite appartient; le tribut, à qui le tribut est ergo omni dû, les impôts, à qui vous devez les im- bus debita pôts; la crainte respectueuse, à qui vous tum, tribedevez le respect; l'honneur, à qui l'hon- tum cui veetigal, vecti neur est dû ; et à chacun selon son gal: cui timorem tirang.

Que les inférieurs apprennent du verset 5

[ocr errors]

morem cuj bonorem honorem.

[ocr errors]
« PrécédentContinuer »