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Ezech. 18. v.

30 31.

O source de vie, donnez-moi la vie ! ô cœur sacré de mon divin Sauveur, faites couler votre vie dans mon cœur ! je crois en vous, j'espère en vous, je mets toute ma confiance en vous.

Maison d'Israël, Chrétiens, véritables Israélites, pourquoi mourez-vous? pourquoi languissez-vous? qu'y a-t-il de plus aisé pour vous que de ne pas mourir ? Retournez-vous, regardez Jésus-Christ, croyez en lui, et vous vivrez.

Comme Moyse, pour guérir le peuple Juif mordu des serpens, éleva un serpent d'airain sur une croix, de même Dieu, pour vous guérir de la morsure du serpent infernal, c'est-à-dire du péché, a élévé son fils sur la croix, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle. C'est JésusJoan, 3-16. Christ lui-même qui nous apprend cette consolante vérité.

Qu'avez-vous donc à faire en quelque état que vous soyez? regardez JésusChrist crucifié, croyez en Jésus-Christ crucifié, et vous ne périrez pas, mais vous aurez la vie éternelle.

Êtes-vous donc mort par le péché? regardez par la foi Jésus-Christ crucifie

pour nos péchés, et sa mort sera votre

vie.

Êtes-vous foible et languissant des infirmités du péché? regardez Jésus-Christ languissant et agonisant sur la croix pour vos péchés, et vous serez guéri par ses plaies et ses langueurs.

Vivez-vous de la vie de la grâce? regardez Jésus-Christ, la source de la vie, et vous aurez une vie plus abondante.

Divin Jésus, Fils de Dieu vivant, je crois que vous êtes la vie, la résurrection et la source de la vie ; donnez-moi donc la vie, soufflez sur mon ame qui croit en vous l'esprit de la vie, donnezmoi votre grâce en telle abondance qu'elle soit en moi une source vive qui rejaillisse jusque dans la vie éternelle..

Vers, 1.

2.4.

8-11.

72-16.

17

CHAPITRE II.

ANALYSE.

SAINT PAUL au Chapitre I. versets 19, 20. et 22, a dit que le connoissance de la justice de Dicu a rendu les philosophes inexcusables dans leurs péchés. Au commencement de ce Chapitre il en infère que beaucoup d'autres personnes, particulièrement ceux qui jugent et qui condamnent les autres pour des crimes qu'ils font eux-mêmes, ne sont pas plus excusables.

Pour les faire rentrer en eux-mêmes, il les fait souvenir d'une vérité certaine et connue, même par la raison, savoir : que Dieu est souverainement juste, et qu'en toute équité il jugera ceux qui jugent les autres, et par conséquent qu'ils prennent garde de ne se point amasser auprès de lui des trésors de colère, par leur dureté et par leur impénitence.

Ce juge souverain rendra justice à chacun, Juif ou Gentil, selon ses œuvres; la récompense aux bons, le châtiment aux méchans, sans aucune acception des personnes.

Avec cette différence néanmoins qu'il jugera les Gentil's selon l'observance de la loi naturelle, et les Juifs selon l'observance de la loi qu'ils ont reçuc de Moyse: mais pour être juste, il ne suffit pas d'avoir et de connoître la loi, il la faut observer. Dieu condamnera donc les Gentils qui ̈ n'auront pas observé la loi naturelle, écrite dans leurs cœurs.

Pour vous, ô Juifs, qui vons glorifiez de la loi de Dieu, votre jugement sera d'autant plus ri goureux, que vous avez reçu plus de grâces.

Saint Paul attaque ici spécialement les Juifs;

il leur accorde tous les avantages dont ils font gloire. Ensuite il les tourne contre eux, leur faisant voir qu'ils en sont plus coupables, et par conséquent qu'ils en seront plus sévèrement punis.

La circoncision ne les en préservera pas; elle est utile à ceux qui gardent la loi, elle rend plus coupables les infracteurs de la loi. circoncis

qui observe la loi naturelle sera la condamnation du Juif.

Le véritable Juif est celui qui l'est de cœur et d'effet. La véritable circoncision est celle qui se fait dans l'esprit par la grâce.

Qu'il y a donc peu de véritables Juifs et de véritablement circoncis.

PARAPHRASE.

Vers. 18-211

22-24.

2.

26-27.

28-29.

1. Propter

quod inexcu

sabilis es, ô

homo omnis, In quo enim qui judicas. judicas alter

Sıla connoissance de Dieu et de sa justice a rendu les philosophes inexcusables dans leurs péchés, princes, magistrats, sénateurs, et vous, qui que vous soyez, qui jugez les autres, soit publiquement avec autorité, soit secrètement dans votre cœur, et qui les condamnez pour nas: eadem

des crimes que vous commettez vousmêmes, quelle peut être votre excuse? Le jugement que vous faites des autres n'est-il pas votre propre condamnation?

COMMENTAIRE.

Combien de sortes de personnes, combien de juges, de magistrats, de maîtres, de pré

teip

rum,
sum condem-

enim

agis quæ judicas.

Scimus

enim Su judi.

niam

cium Dei est

secundùm

lats, de docteurs, de prédicateurs, se condamnent tous les jours eux-mêmes? Tous ceux qui font ce qu'ils condamnent dans les autres; tous ceux qui enseignent et qui ne font pas ce qu'ils enseignent, sont autant de personnes qui instruisent eux-mêmes leurs procès, et qui signent leur propre condam

nation.

Faites réflexion sur vous-mêmes, n'en êtesvous pas du nombre ?

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2. Car nous savons, il est évident même par les lumières de la raison, que Dieu est souverainement juste, et par veritatem in conséquent qu'il jugera en toute équité, eos qui talia et sans avoir aucun égard qu'à la justice, ceux qui, comme vous, condamnent des péchés qu'ils commettent eux

agunt.

mêmes.

Nous savons tous, et la raison naturelle nous apprend que Dieu est souverainement juste; on ne peut concevoir Dieu sans justice. La raison nous apprend donc que le jugement de Dieu se fera selon la vérité de la justice, ou, comme dit le Prophète, dans la vérité et la justice.

Pouvez-vous y penser sans-trembler, vous qui avez le péché mortel dans le cœur ? Dieu me jugera selon la vérité de sa science qui me voit et pénètre; de sa sainteté qui bait essentiellement mon péché; de sa justice qui est absolument incorruptible..

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