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le caractère baptismal sera la cause d'une éternelle confusion pour un Chré

Vers. 23-27. tien damné.

28-29.

29-31.

29.

En cinquième licu.

Apprenez donc quel est le véritable Chrétien.

Le vrai Chrétien est celui qui l'est intérieurement d'esprit et de cœur. Le Christianisme consiste dans la charité et dans le retranchement de la cupidité. Celui-là est donc véritablement Chrétien qui a la charité dans son cœur, de laquelle il suit tellement les mouvemens dans ses actions qu'il n'obéit point à la cupidité.

Combien peu sont véritablement Chrétiens devant Dieu! beaucoup le sont de nom, et très-peu réellement et d'effet. Mon Dieu, faites moi la grâce de remplir mon nom.

Un tel Chrétien spirituel et intérieur n'est pas du goût du monde, qui ne voit et n'estime que les choses extérieures et éclatantes; mais il est agréable à Dieu qui voit et demande l'esprit et le cœur.

Que m'importe l'estime des hommes, dont les jugemens sont si souvent trom

1

peurs, et d'ailleurs me sont très-inutiles? Qu'ils m'estiment, qu'ils me méprisent, je n'en serai ni meilleur ni pire; leur estime ne me donnera pas la vertu ni le mérite, leur mépris ne me les ôtera pas, si j'en ai ; je suis proprement et véritablement ce que je suis devant Dieu, tout le reste n'est rien.

Mon Dieu, le Seigneur des vertus, convertissez-moi à vous, donnez-moi un cœur droit, un cœur fervent dans votre amour, un cœur qui vous aime véritablement; pour lors, quoi qu'il en soit des jugemens des hommes, je serai heureux Montrez-moi votre face, et je serai sauvé.

Vers. 1-4.

5-8.

9.

10-18. 19-30.

21.

12-26. #7-28.

20-31.

1. Quid ergo amplius Judæo est?

aut quæ uti Lisionis ?

CHAPITRE III.

ANALYSE.

SAINT PAUL, au commencement de ce Chapitre, relève au-dessus des Gentils les Juifs qu'il avoit humiliés dans le Chapitre précédent, il les relève donc en disant que Dieu, par une faveur spéciale, leur a confié ses oracles, qu'il accomplira dans son temps, malgré l'infidélité de quel, ques-uns d'eux.

Sur quoi il se fait une objection et la résout. Ensuite il demande si les Juifs, pour avoir reçu les oracles de Dieu, en sont meilleurs et plus agréables à Dieu que les Gentils. Il répond que non; puisque, comme il l'a déjà dit, les uns et les autres ont été pécheurs et esclaves du péché.

Il le prouve de tous, par l'autorité de la sainte Ecriture. Ille prouve spécialement des Juifs.

Enfin il expose sa doctrine touchant la justification gratuite par la foi en Jésus-Christ. Il l'explique : l'ayant expliquée il demande aux Juifs orgueilleux où est le sujet de leur gloire.

Dans le reste du Chapitre, il montre que cette justification gratuite par la foi est digne de Dieu qui, étant le Dieu de tous, fait miséricorde à tous, et donne un même moyen de salut à tous; et cela ne détruit pas la loi, mais l'établit.

PARAPHRASE.

1

Si, devant Dieu, le vrai Juifest celui qui l'est intérieurement, et si la vraie circoncision est celle du cœur, comme

vous l'avez dit, * quel est donc l'avan- * Vers. 29. tage du Juif de naissance, et quel avantage lui donne la circoncision au-dessus du Gentil?

2. L'avantage est grand en toutes manières; je le dirai plús amplement. * Je me contente de dire ici une de ses prérogatives; savoir, que c'est aux Juifs, comme à ses amis, que Dieu a confié ses oracles, ses prophéties, les prédications du Messie et de tous ses mystères.

COMMENTAIRE.

Si les promesses du Messie, si la prédiction de sa Naissance et de ses mystères futurs ont été une si grande faveur de Dieu pour les Juifs, quelle est, ô mon Dieu, votre miséricorde pour nous, de nous en avoir donné l'accomplissement, c'est-à-dire, de nous avoir donné votre Fils unique, né, mort pour notre salut, et ressuscité pour no· tre justification ! En nous faisant un tel don, que ne nous avez-vous pas donné ? Soyez-en à jamais béni, adoré et remercié.

3. Et qu'on ne dise pas que la plupart des Juifs n'y ont pas cru, car à cela je répondrai : 1. Que leur incrédulité n'empêche pas que ce ne soit une grace que Dieu leur a faite par préférence aux Gentils. 2. Que leur infidélité n'anéan

2. Multum

per omnem
mùm qui-
credita sun
dem, quia
illis eloquia
Dei.
* Chap. 9.
v. 4 et 5.

modum. Pri

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4. Est au

tem Deus ve

rira pas la fidélité de Dieu qui, nonobs tant leur incrédulité, accomplira ce qu'il a promis à leurs pères; savoir, que le Messie naîtroit de leur race, et qu'il justifieroit toutes les nations de la terre.

Dieu est admirable et dans ses oeuvres et dans ses paroles; il promet à Abraham, à Isaac et à Jacob que le Messie naîtra de leur postérité; Dieu ensuite accomplit sa promesse, il donne le Messie au monde ; les Israélites, les enfans d'Abraham le rejettent.

Cette infidélité détruira-t-elle la fidélité de Dieu ? Non, Dieu fera naître de nouveaux enfans à Abraham: pour cet effet il inspire aux Apôtres de prêcher aux Gentils l'Evangile de son Fils; les Gentils croient à la parole de Dieu; par leur foi il deviennent les enfans spirituels d'Abraham, ils sont justifiés par Jésus-Christ, le Fils de Dieu et d'Abraham.

Frémissez ici d'horreur à la vue de l'ingratitude du cœur humain qui rejette le don de Dieu; admirez la toute-puissance de Dieu qui de notre malice sait tirer sa gloire. Craignez, haïssez la malice de votre cœur, observez-la, défiez-vous-en; aimez la bonté de Dieu, espérez en elle, mettez-y tout votre appui.

4. Dieu est souverainement véritable rax omnis et la vérité même, qui ne peut ni trom

autem homo

mendax, si- per ni être trompé. Il en est tout autrecut scriptum

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