Cicéron

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Fayard, 1 avr. 2014 - 480 pages
Après tant de livres et d'études consacrés à Cicéron, est-il possible de dire sur lui quelque chose de nouveau? C'est ce qu'a tenté l'auteur, relevant le défi porté autrefois par un illustre philologue allemand, prétendant qu'il était impossible d'écrire un Cicéron. P. Grimal, bien qu'il ait enseigné la littérature latine en Sorbonne pendant de nombreuses années, et répudiant toute prudence, a voulu écrire sur l'illustre Romain un ouvrage qui puisse être lu. Il a relevé ce défi à l'impossible et gagné son pari. Voici un Cicéron qui essaie non pas de porter un jugement de l'extérieur, et, à travers l'épaisseur des siècles, sur l'homme, ou le consul, ou l'orateur, mais qui s'attache à comprendre le personnage lui-même dans sa complexité, ce qu'il a été simultanément.

C'est le moment où Rome devient sensible à la philosophie, et en élabore une qui lui est propre. Le moment où naît l'Empire sur les ruines de la vieille cité-Etat, où la culture, l'éloquence, la préoccupation de la beauté vont devenir le ciment de l'Empire. Cette création, spirituelle autant que politique, a eu pour artisan celui que certains de ses contemporains appelaient avec dédain " l'homme d'Arpinum ". Déchiré, en contradiction parfois avec lui-même, il avait ses racines dans le plus lointain passé, mais ce qu'il apporta au monde devait vivre jusqu'à nous.

Le Cicéron, extraordinairement vivant et attachant, que nous offre P. Grimal, est un témoignage sur une époque, mais avant tout sur un homme que des générations ont caricaturé et défiguré de mille manières.
 

Table des matières

Section 1
Section 2
Section 3
Section 4
Section 5
Section 6
Section 7
Section 8
Section 13
Section 14
Section 15
Section 16
Section 17
Section 18
Section 19
Section 20

Section 9
Section 10
Section 11
Section 12
Section 21
Section 22
Section 23

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Expressions et termes fréquents

À propos de l'auteur (2014)

Pierre Grimal (1912-1996) fut un latiniste de renom ; par ailleurs spécialiste et humaniste de Rome, il s'est toujours efforcé de comprendre Rome de l'intérieur. Avec une sensibilité et une intelligence hors du commun, et dans un souci permanent de vérité, « le dernier des Romains » - comme on l'appelait dans la Rome d'aujourd'hui - a cherché à replacer dans le contexte particulier à chacun les hommes qui y ont vécu - les philosophes comme les poètes, les dramaturges, les orateurs, les politiciens. Il s'est intéressé à chacun des aspects qui ont contribué à façonner l'originalité et l'importance de Rome et de sa civilisation. Tous ses ouvrages témoignent de son sens profond de l'humain, et de son esprit de synthèse lié à une grande clarté.Après l'École normale supérieure de 1932 à 1935, Pierre Grimal passe l'Agrégation en 1935, et est membre de l'École française de Rome. En 1944, il devient docteur d'État en 1944, après une thèse sur Les Jardins romains. De 1945 à 1952, il est professeur à l'Université de Bordeaux, et de 1952 à 1982, professeur de littérature et philosophie latines à la Sorbonne. Officier d'Académie, chevalier de la Légion d'honneur, il est élu, en 1978, membre de l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, et en 1993, « Cultore di Roma » (Citoyen de Rome) par la ville de Rome. Pierre Grimal est l'auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels : Les Jardins romains. Essai sur le naturalisme romain (De Boccard, 1944 ; 3e éd. Fayard, 1984) ; Frontin, De Aquae ductu Urbis Romae, édition, traduction et commentaire (Belles-Lettres, 1944) ; Sénèque (éd. PUF, 2é éd., 1966) ; La Mythologie grecque (PUF, 14e éd., « Que Sais-Je », 1990) ; Le Siècle des Scipions, Rome et l'hellénisme au temps des guerres puniques (Aubier, 2e éd., 1975) ; Dans les pas de César (Hachette, 1955) ; Les Romains grecs et latins, introduction et traduction (Gallimard, 1958) ; Horace (Le Seuil, 1958) ; Phaedra, édition et commentaire (PUF, 1965) ; Plaute et Térence, OEuvres complètes, introduction et traduction (Gallimard, 1971) ; Italie retrouvée (PUF, 1979) ; Mythologies, 2 vol. (Larousse, 1964) ; Cicéron, In Pisonem, édition et traduction (Belles-Lettres, 1967) ; Sénèque, De Uita Beata, édition et commentaire (PUF, 1969) ; Le Lyrisme à Rome (PUF, 1978) ; Sénèque ou la conscience de l'Empire (Belles-Lettres, 1978 ; Fayard, 1991) ; Le Théâtre antique (PUF, « Que-Sais-Je », 1978) ; Virgile (Arthaud, 1985) ; Cicéron (Fayard, 1986) ; Les Erreurs de la liberté (Belles-Lettres, 1989) ; Tacite, OEuvres complètes, introduction et traduction (Gallimard, 1990) ; Tacite (Fayard, 1990) ; Marc-Aurèle (Fayard, 1991) ; La Littérature latine (Fayard, 1994) ; L'Âme romaine (Perrin, 1997) ; Le Dieu Janus et les origines de Rome (Berg International, 1999) ; Histoire de Rome (Mille et une nuits, 2003) ; Voyage à Rome (Robert Laffont, 2004) ; Rome et l'amour (Robert Laffont, 2007).

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