Œuvres choisies de Lebrun: précédées d'une notice sur sa vie et ses ouvrages

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Janet et Cotelle, 1829 - 500 pages
 

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Page 116 - Toi que je chante et que j'adore, Dirige, ô Liberté ! mon vaisseau dans son cours. Moins de vents orageux tourmentent le Bosphore Que la mer terrible où je cours. Argo, la nef à voix humaine Qui mérita l'Olympe et luit au front des cieux, Quel que fût le succès de sa course lointaine, Prit un vol moins audacieux.
Page 7 - Amants des roses passagères, Ils ont les grâces mensongères Et le sort des rapides fleurs. Leur plus long règne est d'une aurore; Mais le temps rajeunit encore L'antique laurier des neuf Sœurs.
Page 117 - Près de se voir réduits en poudre, Ils défendent leurs bords enflammés et sanglants, Voyez-les défier et la vague et la foudre Sous des mâts rompus et brûlants. Voyez ce drapeau tricolore, Qu'élève en périssant leur courage indompté. Sous le flot qui les couvre, entendez-vous encore Ce cri : « Vive la liberté
Page 380 - Ce petit homme à son petit compas Veut sans pudeur asservir le génie ; Au bas du Pinde il trotte à petits pas , Et croit franchir les sommets d'Aonie. Au grand Corneille il a fait avanie ; Mais , à vrai dire , on riait aux éclats , De voir ce nain mesurer un Atlas ; Et, redoublant ses efforts de Pygmée, Burlesquement roidir ses petits bras Pour étouffer si haute renommée ! XIV.
Page 7 - Ainsi l'active chrysalide, Fuyant le jour et le plaisir, Va filer son trésor liquide Dans un mystérieux loisir: La nymphe s'enferme avec joie Dans ce tombeau d'or et de soie Qui la voile aux profanes yeux, Certaine que ses nobles veilles Enrichiront de leurs merveilles Les rois, les belles et les dieux.
Page 127 - L'échauffe bien de ses rayons! Mais Ossian n'a point d'ivresse : La lune glace ses crayons. Sa sublimité monotone Plane sur de tristes climats : C'est un long orage qui tonne Dans la saison des noirs frimas. Parmi les guerrières alarmes Fatiguant sa lyre et sa voix, II parle d'armes , toujours d'armes, II entasse exploits sur exploits.
Page 16 - L'espoir , la voile se déploie ; Mais l'onde rappelle sa proie , Et la repousse en mugissant : Un même gouffre les rassemble ; Et, jaloux d'expirer ensemble , Ce couple y tombe en s'embrassant. Lisbonne , quels objets funèbres Le jour dévoile à tes regards ! Tes yeux regrettent les ténèbres ; Le soleil cherche tes remparts...
Page 20 - A MON AMI, LE JEUNE RACINE, PARTANT POUR CADIX, ET QUITTANT LES MUSES POUR LE COMMERCE. Quoi ! tu fuis les neuf Sœurs pour l'aveugle Fortune, Tu quittes l'amitié qui pleure en t'embrassant ! Tu cours aux bords lointains où Cadix voit Neptune L'enrichir en la menaçant!
Page 180 - Bernis * sut armer Pompadour et la France. Dans la bouche des rois le rire est trop amer : Le rôle de Momus sied mal à Jupiter. Le plus grand des Louis , toujours discret et sage , Jamais d'un trait moqueur ne se permit l'usage. D'un bon mot toutefois l'heureuse liberté Peut même aux souverains offrir la vérité. Entouré d'ennemis que fuyait sa faiblesse , Vaincu par les Anglais moins que par sa mollesse , Charle...
Page 350 - Tel qu'un fleuve, à grand bruit, tombant d'un roc sauvage, Fier et nourri des eaux, tribut d'un long orage, Croît , s'élève, franchit ses bords accoutumés ; Tel Pindare , échappant d'une source profonde , Bouillonne , écume , gronde , Roule , immense , à nos yeux éperdus et charmés, Tous les lauriers du Pinde ornent son front lyrique , Soit que , dans la fureur d'un chant dithyrambique...

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