Étienne Marcel et le gouvernement de la bourgeoisie au quatorzième siècle (1356-1358)

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L. Hachette, 1860 - 440 pages
 

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Fréquemment cités

Page 159 - Marcel, prié de donner son avis, le fit en ces termes que l'histoire a conservés : « Sire, faites amiablement au roi de « Navarre ce qu'il vous requiert, car il convient qu'il soit « ainsi. » « II semble que le prévôt des marchands ait jeté, par ces paroles, l'épée du Gaulois dans la balance ; elles n'étaient pourtant que le conseil du bon sens et de la sagesse. Refuser au roi de Navarre les satisfactions qu'il était en droit d'attendre, c'eût été faire voir que, malgré la réconciliation...
Page 384 - ... point en frontière, ne ne vous coustoient rien à garder, et est aussi vérité que quiconque a deux choses à garder et garnir, il doit mielx et plus tost garder et garnir la plus vallable, la plus honorable et proufitable quant elle est plus...
Page 359 - Sa courte et orageuse carrière fut comme un essai prématuré des grands desseins de la Providence, et comme le miroir des sanglantes péripéties à travers lesquelles, sous l'entraînement des passions humaines, ces desseins devaient marcher à leur accomplissement. Marcel vécut et mourut pour une idée, celle de précipiter par la force des masses roturières l'œuvre de nivellement graduel commencé par les rois; mais ce fut son malheur et son crime d'avoir des convictions impitoyables.
Page 358 - ... au nom du bien commun; de nouvelles couleurs prises et portées comme signe d'alliance patriotique et symbole de rénovation; le transport de la royauté d'une branche à l'autre, en vue de la cause des réformes et pour l'intérêt plébéien, voilà les événements et les scènes qui ont donné à notre siècle et au précédent leur caractère politique. Eh bien, il ya de tout cela dans les trois années sur lesquelles domine Marcel.
Page 238 - Le peuple les accueillait de telle sorte, qu'à peine osaient-ils se montrer dans les bonnes villes. « Les voilà, disaiton, ces beaux-fils qui mieux aiment porter perles et pierreries sur leurs chaperons, riches orfèvreries à leurs ceintures et plumes d'autruche au chapeau, que glaives et lances au poing. Ils ont bien su dépendre...
Page 236 - Ceux des bords de la Loire passaient les nuits dans les îles ou dans des bateaux arrêtés au milieu du fleuve. En Picardie les populations creusaient la terre et s'y réfugiaient. Le long de la Somme, de Peronne à l'embouchure, on comptait encore au dernier siècle trente de ces souterrains.
Page 406 - Beauvoisis commencées et faictes sens nostre sceu et volenté, et mieuls ameriens estre mort que avoir apprové les fais par la manière qu'il furent commencié par aucuns des gens du plat paiis de Beauvoisis , mais envoiasmes bien trois cens combatans de noz gens et lettres de...
Page 325 - II y eut des confiscations et des supplices contre le parti de Marcel... • Le régent ne se contenta pas de dépouiller ceux dont il épargnait la vie : il prenait les biens de ceux-là mêmes que la hache avait frappés, en sorte que personne, en mourant, ne pouvait se flatter d'avoir épuisé la vengeance royale... — Ses rigueurs ne frappaient pas seulement les citoyens qui étaient suspects d'avoir pris une part active à la révolution populaire ; la vengeance royale s'acharnait...
Page 407 - ... biens et morrons ançois tuit que nous souffrons qu'il nous mettent en servitute. Car de nous et des autres, il se sont vanté qu'il nous esteront tout que un blanchet qu'il nous...
Page 384 - Testat où il estoient, et, Dieu merchi, les choses ont depuis pris moult petit amendement. Très-redoubté seigneur, sur toutes les choses et chascune d'icelles dessus esclaircies, vous plaise ordener par telle manière que ce soit à la loenge de Dieu, à...

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