Sur des morts entaffés c'est marcher trop longtems. Noailles oo), ramenez vos foldats triomphans. Mars voit avec plaifir leurs mains victorieufes Traîner dans notre champ ces machines affreufes, Ces foudres ennemis contre nous dirigés. Venez lancer ces traits que leurs mains ont forgés; Ces premiers pp) fondemens de l'Empire des Lis. Revenez, fufpendez dans nos Temples paifibles Vont baigner dans l'excès d'une ardente allégreffe, NOTES. E Comte Maréchal de Saxe, dangereufement ma douleurs & fa faibleffe l'empêchaient de fe tenir à cheval. Il dit au Roi, qui l'embraffa, après le gain de la bataille, les mêmes chofes qu'on lui fait penfer ici. b) Mr. le Duc d'Harcourt avait invefti Tournay. c) Maréchal de France. d) Grand-Maître d'artillerie. Il s'était fignalé à la bataille de Dettingen. f) Mr. de Danoy fut retiré par fa nourrice d'une foule de morts & de mourans fur le champ de Malplaquet, deux jours après la bataille. C'est un fait certain: cette femme vint avec un paffeport, accompagnée d'un Seigneur du Regiment du Roi, dans lequel était alors cet Officier. g) Les Lieutenans-Généraux chacun à leur divifion. h) Il allait être Maréchal de France. i) Dix-neuf Officiers du Régiment du Hainaut ont été tués ou bleffés. Son frère, le Prince de Beauvau, fert en Italie. k) Mr. de Longaunay, Colonel des nouveaux grenadiers, mort depuis de fes bleffures. 1) Officiers de l'Etat-major, Meffieurs de Puifegur, de Mezière, de St. Sauveur, de St. George. m) Le Duc d'Avray, Colonel du Régiment de la Cou ronne. n) Mr. de Croiffy avec fes deux enfans, & fon neveu Mr. Dupleffis-Chatillon bleffé légèrement. o) Tous les Officiets de fon Régiment Royal des Vaiffeaux, hors de combat, lui feul ne fut point bleffé. P) Mr. Daché (on l'écrit Dapcher) Lieutenant-Général. Mr. de Lutteaux, Lieutenant-Général, mort dans les opé- · rations du traitement de fes bleffures. 9) Mr. Du Brocard, Maréchal de camp, commandant l'artillerie. r) Un boulet de canon couvrit de terre un homme entre le Koi & Monfeigneur le Dauphin ; & un domeftique de Mr. le Comte d'Argenfon fut atteint d'une balle de fufil derrière eux. s) Les Gardes, les Gendarmes, les Chevaux-légers, les Moufquetaires fous Mr. de Monteffon, Lieutenant-Général. Deux bataillons des Gardes Françaifes & Suiffes, &c. t) Mr. le Prince de Soubife prit fur lui de feconder Mr. le Comte de la Marche, dans la défense obstinée du pofte d'Antoin; il alla enfuite fe mettre à la tête des Gendarmes, comme Mr. de Pecquigny à la tête des Chevaux-légers: ce qui contribua beaucoup au gain de la bataille. u) Carabiniers, Corps inftitué par Louis XIV. Ils tirent avec des carabines rayées. On fait avec quel éloge le Roi les a nommés dans fa lettre. x) Grenadiers à cheval commandés par Mr. le Chevalier de Grille; ils marchent à la tête de la Maifon du Roi. y) Un Miniftre d'Etat, qui n'a point quitté le Roi pendant la bataille, a écrit ces propres mots : C'eft Mr. de Richelieu qui a donné ce confeil, & qui l'a exécuté. ) Mr. le Comte de la Marck, au pofte d'Antoin. aa) Meffieurs de la Vauguion, Choifeuil-Meufe, &c. aux retranchemens faits à la hâte dns le village de Fonte J noy. Mr. de Créqui n'était point à ce pofte, comme on l'a- bb) Quatre efcadrons de la Gendarmerie arrivaient après cc) Un cheval fougueux avait emporté le porte-étendart dans la colonne Anglaife. Mr. de Caftelmoron, âgé de 15. ans, lui cinquiéme, alla le reprendre au milieu du camp des. ennemis. Mr. de Bellet commandait ces efcadrons de la Gendarmerie; il y eut un cheval tué fous lui, auffi- bien que Mr. de Chimènes en reformant une brigade. dd) Mr. le Duc de Biron eut le commandement de l'Infanterie, quand Mr. de Lutteaux fut hors de combat; il chargea fucceffivement à la tête de prefque toutes les brigades. ce) Mr. de Luxembourg, Mr. de Loigni, & Mr. de Tingri. f) Le Duc de Saxe- Weimar, fous qui le Vicomte de Turenne fit fes premières campagnes. Mr. de Turenne eft arrière-neveu de ce grand homme. 38) Ce reproche de férocité ne tombe que fur le foldat, & non fur les officiers, qui font auffi généreux que les nôtres. On m'a écrit, que lorfque la colonne Anglaise déborda Fontenoy, plufieurs foldats de ce corps criaient, no quarter, no quarter, point de quartier. hh) Les régimens de Diesbach, de Betens, & de Cour- ii) Le Régiment de Normandie qui revenait à la charge & 11) Mr. le Comte d'Estrée à la tête de fa divifion mm (Depuis St. Louis aucun Roi de France n'avait battu An On envoya quelques dragons à la pourfuite: Ce corps était commandé par Mr. le Duc de Chevreufe, qui s'était diftingué au combat de Sahy, où il avait reçu trois bleffures. L'opinion la plus vraisemblable fur l'origine du mot Dragon, eft qu'ils portèrent un dragon dans leurs étendarts fous le Maréchal de Briffac, qui inftitua ce Corps dans les guerres du Piémont. oo) Le Comte de Noailles attaqua de fon côté la colonne d'infanterie Anglaise avec une Brigade de cavalerie, qui prit enfuite des canons. PP) Tournay, principale ville des Français tous la première race, dans laquelle on a trouvé le tombeau de Childeric. 97) La ville de Gand foumife à Sa Majefté le 11. Juillet, après la défaite d'un corps d'Anglais par Mr. du Chaila, à la tête des brigades de Crillon & de Normandie, le Régiment de Graffin, &c. rr) Des Céfars modernes. РОЁМЕ SUR LE DESASTRE DE LISBONNE. PRÉFAC E. I jamais la queftion du mal phyfique a mérité l'attention de tous les hommes, c'eft dans ces événemens funeftes qui nous rappellent à la contemplation de notre faible nature comme les peftes générales qui ont enlevé le quart des hommes dans le monde connu, le tremblement de terre qui engloutit quatre cent mille perfonnes à la Chine en 1699, celui de Lima & de Callav, & en dernier lieu celui de Portugal & du Royaume de Fez. L'axiome, Tout eft bien, paraît un peu étrange à ceux qui font les témoins de ces défaftres. Tout eft arrangé, tout eft ordonné, fans doute, par la Providence; mais il n'eft que trop fenfible, que tout depuis long-tems n'eft pas arrangé pour notre bien-être préfent. *Lorfque l'illuftre Pope donna fon Effai fur l'homme, & qu'il dévelopa dans fes vers immortels les fyftemes de Leibnitz, du Lord Shaftersburi, & du Lord Bolingbrooke, une foule de Théologiens de toutes les Communions attaqua ce fyftême. On fe révoltait contre cet Axiome nouveau, que Tout eft bien, que l'homme jouït de la feule mesure du bonheur dont fon être foit fufceptible, &c... Il toujours un fens dans lequel on peut condamner un écrit, & un fens dans lequel on peut l'approuver. Il Tome I. S y a 1 ferait bien plus raisonnable de ne faire attention On crut donc voir dans cette propofition, Tout Voilà les conclufions qu'on tirait du Poëme de Mr. Pope; & ces conclufions mêmes augmentaient encor la célébrité & le fuccès de l'ouvrage. Mais on devait l'envisager fous un autre afpect. Il falait confidérer le refpect pour la Divinité, la réfignation qu'on doit à fes ordres fuprêmes, la faine MoTale, la Tolérance, qui font l'ame de cet excellent écrit. C'est ce que le public a fait ; & l'ouvrage ayant été traduit par des hommes dignes de le traduire, a triomphe d'autant plus des critiques, qu'elles Toulaient fur des matières plus délicates. C'eft le propre des cenfures violentes, d'accréditer les opinions qu'elles attaquent. On crie contre un livre parce qu'il réuffit, on lui impute des erreurs. |