par l'évaporation. Je crois que cette opération n'a pas encore été faite avec affez de foin & d'exactitude; mais peut-être pourroit-elle déterminer en quelque forte, le poids abfolu de la matière de la chaleur, qui correfpond à 72°. du thermomètre de Suède ( 60o. de Réaumur ). CORPS SOLIDES, M. Kirwan m'a raconté dans une de fes lettres, que le Docteur Crawford avoit trouvé la même quantité de chaleur spécifique, dans des volumes égaux de gas inflammable & d'air atmosphérique. Cela pofé, fi dans la Table de M. Kirwan publiée par M. Magellan, l'on eftime les efpèces d'air par le poids, la chaleur spécifique inflammable fera 281; c'est-à-dire, plus que triple de celle de l'air vital. du gas D] Après avoir expliqué en quelque forte la théorie de la diftribution, il nous refte à confidérer l'origine, la propagation & les fuites du feu dans les corps inorganiques. les Le feu eft une accumulation de chaleur fi confidérable, que corps qui y font exposés s'embrafent ou s'enflamment. Les principaux moyens pour l'exciter font: 1°. Le choc du filex ou de la pyrite, contre l'acier, par lequel les globules qui font détachés; s'embrafent, fe fondent ou fe calcinent. 2o. La percuffion du fer, que l'on échauffe jufqu'à rougir en le frappant long-tems à coup de marteau. 3. Le mélange de foufre & de limaille de fer, qui, humecté convenablement, s'échauffe & produit de la flamme. 4. L'acide nitreux fumant, verfé peu-à-peu, & d'une manière convenable fur les huiles, les enflamme. 58. Le pyrophore s'embrafe dans l'air atmosphérique, & s'enflamme dans l'air vital ( 1 ). Dans tous ces cas, il ne fe produit point de feu fans air vital, qui eft auffi plus ou moins diminué fuivant les circonstances; le phlogiftique s'y trouve également. Les modernes (1) Dernièrement M. Kirwan m'a parlé, dans une lettre, d'une certaine terre qui fe trouve dans le Derbyshire, & qui prend feu fpontanément peu de tems après avoir été imbibée d'huile de lin; mais je ne l'ai pas encore vuc. |