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COLLECTION

DES

INVENTAIRES SOMMAIRES

DES

ARCHIVES DÉPARTEMENTALES ANTÉRIEURES A 1790

PUBLIÉE

SOUS LA DIRECTION DU MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE

ET DES BEAUX-ARTS

ARCHIVES CIVILES

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<< A considérer l'instruction sous le rapport des sciences, le territoire qui forme ce département n'avait pas, en 1789, de grandes ressources; on n'y trouvait qu'une instruction préparatoire, donnée ou chez des maîtres particuliers ou dans deux ou trois Collèges assez faibles, disséminés sur toute l'étendue du département. Il y en avait un à Versailles et un à Pontoise. Le premier était composé de six régens, l'enseignement ne s'étendait pas au-delà de la langue latine, les écoliers parcouraient successivement les classes et n'en sortaient que pour suivre la carrière qui leur paraissait le plus de leur goût ou aller continuer leurs études à Paris. Le deuxième était composé de cinq professeurs; leur méthode et leurs résultats étaient à peu près les mêmes qu'à Versailles. Les autres villes n'avaient que des pensionnats tenus ou par des particuliers ou [par] des religieux tels que les Barnabites à Etampes (1). » Ainsi s'exprimait, il y a près d'un siècle, le deuxième préfet du département de Seine-et-Oise, M. de Montalivet, dans un très curieux « Mémoire statistique », demeuré, croyons-nous, inédit, dont la minute a été heureusement conservée aux Archives départementales. Ce jugement de l'administrateur éclairé qui, de 1801 à 1806, s'occupa très activement de la réorganisation départementale, particulièrement au point de vue de l'enseignement public, doit être rappelé en tête de ce tome premier de l'Inventaire sommaire de la série D, où l'on trouve une analyse assez complète des papiers provenant des Collèges et autres établissements qui, sous l'Ancien régime, étaient destinés à l'instruction. Ces établissements sont répartis en deux sections. La première est affectée aux maisons d'éducation pour les jeunes gens, la seconde aux maisons d'éducation pour les jeunes filles. Cette dernière, de beaucoup la plus riche en documents, a reçu un fonds d'une valeur considérable, celui de la « Royale Maison de Saint-Louis à Saint-Cyr fondée, comme chacun sait, par le roi Louis XIV, à l'instigation de Mme de Maintenon.

Dans le présent volume est contenu l'inventaire des fonds qui appartiennent à la première des deux sections et celui de la première partie, non la moins intéressante, du fonds de la Royale Maison de Saint-Louis, classé dans la seconde. Les titres et plans relatifs à la temporalité proprement dite de la Royale Maison, consistant dans la terre et seigneurie de Saint-Cyr et ses annexes, la mense abbatiale de Saint-Denis, la terre et seigneurie de Chevreuse, le prieuré de La Saussaye-lez-Villejuif (Seine), le comté de Charny (Côte d'Or), seront inventoriés dans le tome suivant. Il n'est peut-être pas inutile de fournir ici quelques renseignements sur chacune des maisons où les jeunes gens étaient initiés à la culture des lettres. Au début du deuxième volume aura mieux sa place marquée une introduction, plus développée, dans laquelle on parlera de ce qui a trait à la célèbre Maison de

(1) MÉMOIRE STATISTIQUE DU DÉPARTEMENT DE SEINE-ET-OISE dressé par le Préfet de Seine-et-Oise et envoyé au Ministre de l'Intérieur le 9 juin 1806, p. 213-214. [Arch. dép. de Seine-et-Oise, M.]

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