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Brunswick, Bruxelles, Cologne, Conigsberg, Drefde, Francfort fur le Mein, Francfort fur l'Oder, Freyberg, Gotha, Gueldres, Hambourg, Malines, Manheim, Middelbourg, Mons, Munich, Namur, Nanci, Rotterdam, Saint-Gall, Schaffoufe, Stetin, Stralfund, Strasbourg, Stutgart, Toulon, Trieste, Tripoli, Venife, Ulm, Zittau, Zurich & Zurzac.

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La livre Romaine, as, affon, folidus, pondo, mine Italique, Attique & Ptolemaïque, rotulos Italique valoitimine talmudique, 1/ litre Afiatique, 9 tétraftateres, 12 onces Italiques, 18 onces Afiatiques, 36 duelles, 48 ficiliques, 72 fextules, 75 drachmes Attiques, 84 drachmes de Papyrius, 96 drachmes de Néron, 112 tétroboles Attiques, 144 drachmes Afiatiques, 150 trioboles Attiques, 288 fcripules, 450 oboles Attiques, 504 fextans, 576 oboles pondérales, 864 lupins, 1152 kikkabos, 172 8 filiques, 3456 chalcous, 5184 grains nummulaires, 6912 fitarions & 6312 grains, 10 onces ou 0.6849 livres, poids de marc de Paris. Voyez les vers de Fannius rapportés plus haut. Elle contenoit 18 onces Afiatiques, felon les manufcrits Grecs du Vatican rectifiés; 18 onces Afiatiques, 144 drachmes Afiatiques (Cleop. Diofc. x. Nic. Mf. Vat. & Mf. Bal.); 1 livre Asiatique, 18 onces Afiatiques (Bar Bahlul); XiTpa Tav paμalco in buziai. anλois B', c'est-à-dire, la livre des Romains eft de 18 onces Afiatiques, & felon d'autres de douze onces Romaines (idem Syrus.); 12 onces Romaines, 84 deniers Confulaires (Corn. CelJus flos medicinæ Romanæ, Plinius, Scrib. Largus & Galenus.); 96 deniers de Néron, 288 fcripules (Volufius, Fannius, Prifcianus, X. Nic. Columella & quandoque Galenus.); 1728 filiques (Ms. Gr. in Vaticano.); 6912 fitarions (Maffarius, Seldenus.). Le rotule Italique contient 96 drachmes de Néron, 144 drachmes Arabiques (Óg.). Avicenne & Serapion compilant fans précaution le premier des tarifs inférés dans les Euvres de Galien, difent que la mine Romaine eft de vingt onces. Nous avons prouvé assez amplement que la mine Romaine çontenoit 18 onces Asiatiques, & la grande mine Asiatique 20 onces Romaines, c'est ce qu'ont voulu dire Avicenne & Sérapion d'après Galien. Nous avons déja parlé de la même méprife compilée par S. Epiphane. C'est ainsi que les erreurs fe perpétuent & fe tranfmettent dans toutes les générations. La livre Romaine fe reconnoît dans la livre en médecine d'Allemagne, d'Espagne & de France, dans le cheky de

Conftantinople, dans la livre publique de Barcelone, Bergame, Bologne, Brescia, Breme, Florence, Gênes, Livourne, Lucques, Malte, Mantoue, Meffine, Milan, Modene, Naples, Nice, Novi, Padoue, Palerme & toute la Sicile, Parme, Pife, Piftoia, Rome, Saint-Gall, Saragoce, Sienne, Smirne, Stockolm, Tortofe, Triefte, Turin, Valence, Venife, Vérone, Vicence, Vienne en Autriche & ailleurs. Les deux livres Romaines font àpeu-près le poids du Roi en Angleterre, & le lodra à Conftantinople.

La mine Attique, mna Attica & medica, contenoit 1 livre Romaine, mine talmudique, 2 livres Asiatiques, 12 tétraftatérions, 16 onces Italiques, 24 onces Afiatiques, 48 ficles, 64 tridrachmes Asiatiques, 96 didrachmes Asiatiques, 100 drachmes Attiques, 112 drachmes de Papyrius, 128 drachmes de Néron, 150 tétroboles Attiques, 192 drachmes Asiatiques, 200 trioboles Attiques, 384 grammes ou fcripules, 600 oboles Attiques, 672 fextans, 768 oboles pondérales, 1152 lupins, 1536 kikkabos, 2304 kérations, 4608 chalcous, 6912 grains nummulaires, 9216 fitarions & 8416 grains, 14 onces ou 0.9132 = livres de Paris. Elle contenoit 1 mine Italique, 16 onces Italiques, 128 drachmes de Néron (Cleop. Diofc. x Nic. Mf. Abenfina, Serapio, Chedrus Alida & App. Beit.); 2 rotulos, 24 onces Arabiques (App. Beit.); 100 drachmes Attiques, talent Attique (Fannius, Plinius Afclepiades, Philoxenus, Xenophon, Plutarch. Suidas è Diodoro, Pollux ab Eupoli, Photius, Euftathius.); de la livre Romaine 16 onces Italiques (Damocrates apud Gal. & Mf. Gr. in Vat. & Abrahamus in filte gibborim.); 600 oboles Attiques ( Cleop. X Nic. & Mf. Gr. è Roanis.). La mine Attique contient 2 rhitlos Arabiques (Og.).

La mine Afiatique, Syrienne, Hébraïque, Arabique, Egyptienne, d'Antioche & d'Alexandrie, mine de Moïfe, manéh, minah, menéh en Hébreu; manjá en Syrien & Chaldéen; manes en Arabe, contenoit Imine Attique, 1 mine Romaine, 2 litres Afiatiques, 15 tétraftateres, 20 onces Italiques, 30 onces Afiatiques, 60 tétradrachmes, 80 tridrachmes, 120 didrachmes, 125 drachmes Attiques, 140 drachmes de Papyrius, 160 drachmes de Néron, 187 tétroboles Attiques, 240 drachmes Afiatiques, 250 trioboles Attiques, 480 grammes ou fcripules, 750 oboles Attiques, 840 fextans, 960 oboles pondérales, 1440 lupins, 1920 kikkabos, 2880 kérations,

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I

$760 chalcous, 8640 grains nummulaires, 11520 fitarions ou grains de bled, & 10520 grains, 18 onces ou 1.1415 livres, poids de marc de Paris. La mine d'Egypte & celle d'Antioche font la même, fuivant le témoignage des Médecins Arabes. La mine d'Alexandrie ou d'Egypte valoit 1 mine Italique, 20 onces Italiques, 160 drachmes de Néron (Diofc. Jofephus, Gal. Epiphan. Mf. Bal. Abenfina & Chedrus Arabes); mania ou la mine valoit 20 onces (Bar. Bahlul & App. Beit.). La mine d'Alexandrie valoit livre ou 20 onces Romaines (Bar Bahlul.). La mine facrée des Hébreux contenoit 20 onces Romaines (Mf. Gr. in Vaticano.); 2 litres Afiatiques, 60 ficles ou ftateres, 240 drachmes Asiatiques (Jofephus, lib. XIV, cap. XIII. S. Hieron. ad Ezech. c. XLV.). Je trouve la mine d'Alexandrie un peu moins exactement évaluée dans le manufcrit de la Bibliothéque du Roi (no. 3284.), inféré dans les Analecta Græca. On y lit que la mine d'Alexandrie eft felon quelques-uns de 150, & felon d'autres de 158 drachmes de Néron : ἡ δὲ Α'λεξανδρινή μια ἄγει ὁλκάς ρν. ἀλλαχοῦ ρνή. Peut-être que dans le premier cas il faudroit lire p, au lieu de pv. La mine de Moise differe peu d'un poids qui eft en ufage dans les lieux fuivans, Alexandrie d'Egypte, Genêve, Geffenay, Laffay au bas Maine, en Moravie, à Nion, Olmutz, Ratisbonne, Smyrne (Lodra), Trieste, le Tyrol, Vevay, Vienne en Autriche, Yverdun.

Il existe en Europe un poids qu'on pourroit appeller livre Gothique ou Normande, parce qu'il paroît forti du Nord, où on le retrouve. Cette livre s'évaluera à 0.8595 livres de Paris, en prenant un moyen entre trente termes que donnent autant d'endroits où l'on en fait usage; ou bien à 0.86805 livres de Paris, en prenant pour fon étalon le poids de Suede, d'où peut être il tire fon origine. On fe fert de ce poids à Abbeville, Ancone, Avignon, Breflau, Clermont en Beauvaisis, Courtrai, Dantzick Dunkerque, dans le haut & bas Languedoc, à Leipfick, Libau, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Mofcou & Pétersbourg, Murcie, en Pologne, à Porto en Pologne, à Porto, en Provence, à Ratisbonne, Revel, Riga, dans le Rouffillon, dans toute la Suede, à Thorn, Touloufe, Tournai, Ypres, &c.

Talent. Les Ecrivains anciens & encore plus les modernes ont finguliérement multiplié l'efpece de poids appellé talent ; & fi l'on prenoit à la lettre ce qu'ils en difent, on en trouveroit un affez grand nombre. Il faut favoir, dit Pollux ( de Vocabulis rerum, lib.

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IX.), que le talent Attique valoit fix mille drachmes Attiques, celui de Babylone fept mille, celui d'Egine dix mille, celui de Syrie mille cinq cents, le tout exprimé en drachmes Attiques; car de la même maniere que le talent Attique contenoit foixante mines, ainfi à proportion le talent de Babylone en contenoit foixantedix, celui d'Egine cent. Mais d'un autre côté ces talens valoient tous chacun foixante mines, ou fix mille drachmes de celles des peuples qui faifoient ufage de ces talens; & par conféquent les drachmes & les mines de ces peuples avoient la même proportion avec la mine & la drachme d'Athenes, que les talens qui en étoient compofés avec le talent Attique : Τοῦτογεμὴν οὐκ ἄκαιρον, ὅτι τὸ μὲν ἀτικὸν τάλαντον εξακισχιλίας ἐδύνατο δραχμὰς ἀτλικάς, τὸ δὲ βαβυλώνιον ἐπλακισχιλίας, τὸ δὲ αιγιναῖον μυρίας, τὸ δὲ σύρον πεντακοσίας και χιλίας, ὡς πρὸς τὸν ἀτικῆς δραχμῆς λογισμον, ὥσπες οῦν καὶ τὰς μνᾶς ἀτικὰς, τὸ μὲν ἀτικὸν ἑξήκοντα είχω, τὸ δὲ βαβυλώνιον ἐν δομή κοντα, τὸ δὲ αιγιναῖον ἑκατὸν κατὰ ἀνάλογον, ἡ μνᾷ δὲ ὡς παρ ἀθηναίος ἑκατὸν είχων δραχμὰς ἀτλικὰς, οὕτω καὶ παρὰ τοῖς ἄλλοις τὰς ἐγχωρίους, δυνάμενας πρὸς λόγον τοῦ καθ' έκασον ταλάντον κατάτε προσθήκην και ἀφαίρεσιν.

Pollux eft un Grammairien qui vivoit fous l'empire de Commode; il a compilé ce qu'avoient dit des Ecrivains plus anciens que lui, & peut-être ne doit-on pas trop s'attacher aux réflexions qu'il fait fur les rapports de ces talens. Le talent Attique eft de fix mille drachmes Attiques, cela eft jufte; le talent de Babylone eft de fept mille drachmes Attiques : c'eft une compilation d'Hérodote; nous allons bientôt examiner ce que dit cet ancien Hiftorien: le talent d'Egine valoit dix mille drachmes Attiques, & par conféquent cent mines Attiques; mais comment cela s'accordera-t-il avec ce qu'Hérodote (lib. III, n°. CXXXI.) dit des honoraires du Médecin Démocede, qui s'étant retiré à Egine, mérita par fon habileté que les Eginetes le penfionnaffent pour un talent par an: il n'y demeura qu'un an, à ce qu'il paroît; mais l'année d'après étant allé à Athenes, fes honoraires furent augmentés, car c'est le fens du texte de l'Hiftorien, & cependant ils ne monterent qu'à cent mines; enfin cherchant à augmenter de plus en plus fa fortune, il fe tranfporta l'année suivante dans l'Ile de Samos, où il s'attacha à Polycrates, qui paya fes fervices de deux talens par an. Il eft évident que fi Hérodote avoit eu connoissance que le talent à Egine étoit différent de celui d'Athenes, il en auroit

parlé dans cette occafion; mais on voit au contraire qu'il le regarde comme égal à celui des Athéniens, puifque voulant nous donner une idée de la fortune progreffive de Démocede de Crotone, il nous dit que d'abord il eut un talent d'appointemens dans l'Ile d'Egine, enfuite cent mines à Athenes, puis deux talens, étant au service de Polycrates de Samos. Si à ces confidérations on ajoute que l'Ifle d'Egine fut presque toujours de la dépendance d'Athenes, on fe perfuadera facilement que les monnoies de ces Infulaires n'étoient pas différentes de celles de leur Métropole. Je penfe donc que le fens qu'on doit donner ici au texte de Pollux, malgré les observations, eft que les Eginetes avoient réglé un poids de cent mines Attiques pour les Colporteurs; ce poids pouvoit abusivement s'appeller talent, mais il en auroit été diftingué par la dénomination d'hécatontade, d'hécatontye, ou de kenténarion. Je pense encore qu'il faut interpréter de la même maniere l'évaluation de cent mines Attiques qu'Aulugelle nous a confervée du talent de Corinthe. Je ferois donc porté à conclurre que le talent d'Athenes, de Corinthe & de l'Ile d'Egine étoit le même, au quant à la monnoie, mais en même temps que les Corinthiens & les Eginetes avoient un poids réglé de cent mines Attiques, lequel étoit peut-être également en ufage à Athenes. Selon Pollux, le talent de Syrie étoit de mille cinq cents drachmes Attiques; il faut encore trancher fur les observations de ce Grammairien, & dire que le talent de Syrie étoit de mille cinq cents diftateres, ciftophores ou onces Afiatiques; car, felon les Médecins Arabes, le talent d'Antioche, qui doit être le talent de Syrie étoit égal au talent d'Egypte.

moins

On s'eft fervi de l'autorité du Grammairien Servius pour prouver qu'il y avoit chez les Anciens un talent de foixante-dix livres : voici ce que dit Servius fur ce vers de Virgile ( Æneid. lib. V.) :

Perfufæ veftes argenti, aurique talenta.

Talentum fecundùm varias gentes varium pondus eft : fed apud Romanos talentum eft feptuaginta libræ, ficut Plautus oftendit in mustellaria, qui ait duo talenta effe centum quadraginta libras. Nous avons déja rapporté les vers de Plaute, les voici encore:

Quatuor quadraginta illi debentur minæ,

Talentis magnis totidem quot ego & tu fumus.

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