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c.ult. & vetus auctor Siphra: necnon tot lumina Mifna, Jarchius Maimonides Bartenorius, A. Aruc : & Tofeptha Baba batra, & induftria Godoliæ.).

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Le fou tournois valoit de pondions, de phollis, de Kodrantès 91,,, de deniers tournois 12, & de leptons 18 Le meháh meha, mea, maa matha danacon ou danacè c'est-à-dire, le lupin, l'obole Talmudique, valoit de fous tournois 13, de pondions 2, de phollis 4, de kodrantès 16, de deniers tournois 20, de leptons 32. L'obole étoit le fixieme de la drachme (Cleop. Gal. Suidas, Abenfina, Mf. Arab. Bibl. Hunt.). Le mea, maa ou matha étoit une monnoie d'argent de la fixieme partie de la drachme ou denier, de la 24° partie du feláh ou ficle, de 2 pondions, de 4 affarions, de 32 prutas (Talmudici ad Ciddufin, Maimonides, Bartenorius, Jarchius, alii.). Le danicum des Arabes & le danca des Perfes valoit 4 chalcous ou phollis, & étoit le fixieme de la drachme (M. Arab. inter Laudina & Lexica Arabum.).

Le geráh, agoráh, kefchitáh, ou l'obole de Moïfe & d'Ezechiel, valoit d'oboles Talmudiques 1, de fous tournois 2, de pondions 2, de phollis 4, de kodrantès 19, de deniers tournois 252 de leptons 38. C'étoit la vingtieme partie du ficle (Exod. c. XXX, 13; Gen. c. XXXIII, & Job, c. XLII, fecundùm Rhafi, Radac, Balbac, tot ignominia Rabinica.). J'aurois rejetté cette petite piece de monnoie, ou plutôt je l'aurois confondue avec le mehah, fi fon rapport avec le ficle n'étoit pas énoncé plusieurs fois dans les livres de l'Ancien Teftament. On lit dans l'Exode (XXX, 13.): Siclus viginti obolos habet; dans Ezéchiel (XLV, 12.): Siclus autem viginti obolos habet; la même définition eft répétée dans les Nombres ( III, 47 ; & XVIII, 16.). Les Rabbins Salomon, David & d'autres prétendent que cette monnoie eft la même que celle dont il eft fait mention, fous le nom d'agoráh, dans le premier Livre de Samuel ( II, 36.); c'est encore la même que le keschitáh, felon les mêmes Auteurs.

La rébiite ou demi-denier valoit 2 gerahs, 3 meháhs, 5 fous tournois, 6 pondions, 12 phollis, 48 kodrantès, 62 deniers tournois, 96 leptons. Cette monnoie étoit la huitieme partie du ficle, felon tous les Ecrivains Juifs dont nous rapporterons les noms en parlant de cette derniere efpece.

La drachme, darcemon, darcon, adarcon, darconot, darbanot, drachimi, holce, alki, ologinat; denier, denár, dinár, denara; zuz,

6 meas,

zuzá, rebah; mithcalon, mithgala valoit 2 rébiites, 5 geráhs, 6 meas, 10 fous tournois, 12 pondions, 24 phollis, 96 kodrantès, 125 deniers tournois, 192 leptons. Le denier d'argent valoit 12 pondions, la centieme partie du grand céfeph, argyre ou mine Talmudique, le quart du fehah ou ficle (Talmudum utrumque, Jarchius, & multotiès Maimonides, Bartenorius, Godolias.); c'est la même monnoie qui eft appellée zuzá dans les livres Talmudiques (Jarchius, Hef.). L'ancienne drachme contient 6 danacons ou meas, 12 pondions, 24 chalcous ou phollis (App. Beit.). On peut voir au furplus ce que nous avons dit de cette piece de monnoie en traitant des poids; il en eft fait mention dans le premier Livre de Samuel (IX, 8.) fous le nom de rebáh ou rebah haffchékel cefeph qui fignifie un quart de ficle d'argent, ce que la Vulgate rend ainfi : Ecce inventa eft in manu meâ quarta pars ftateris argenti, & le Traducteur Chaldéen rend ce mot par celui de zuza.

C'est cette piece de monnoie qu'il faut entendre dans les Livres du nouveau Teftament, toutes les fois qu'il y eft fait mention de drachmes ou de deniers. Le denier avec lequel on payoit le tribut à Céfar (Matth. XXII, 19.) étoit la drachme Afiatique valant 10 fous 5 deniers de la monnoje de France. Il en falloit deux par tête, comme nous le verrons tout-à-l'heure en parlant du didrachme. La drachme ou denier portoit alors l'empreinte ou l'effigie de l'Empereur. C'eft que les Princes Romains s'arrogerent dans tous les pays de leur domination, comme une marque de Souveraineté, le privilége non-feulement de faire inscrire leurs noms fur tous les édifices publics; mais ils voulurent auffi que les monnoies fuffent frappées à leur coin avec leur effigie, les ornemens impériaux, les marques de leurs dignités acceffoires, & des fymboles qui caractérisaffent leurs victoires & en transmissent le fouvenir à la postérité; enforte que malgré l'averfion des Juifs pour les images qui leur étoient défendues par la loi, il fallut soufcrire aux volontés du vainqueur & les fouffrir fur leurs monnoies. Mais chez les peuples vaincus les Romains ne changerent ni les mefures, ni les poids, ni la valeur intrinfeque des monnoies.

La livre tournois vaut de drachmes Afiatiques 1, de rébiites 3, de geráhs 9, de meas 11, de fous tournois 20, de pondions 23, de phollis 46, de kodrantès 184, de deniers tournois 240, de leptons 368 .

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Il eft parlé du fchelifchit que les Chaldéens & les Syriens appellent thiliha dans Néhémie (X, 32.), & que la traduction de la Vulgate rend par un tiers de ficle: & ftatuemus fuper nos præcepta, ut demus tertiam partem ficli per annum ad opus domûs Dei noftri. Cette monnoie valoit donc 13 fous 10 deniers de celle de France.

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Le didrachme, bekáh, chatzifchekel, fchekél chélchól, figlos, hemicha, hemiftatère, tzikit ou tribut; fchekel hammedinah, fchekél hammeléch valoit livre tournois, 1 livre tournois, 2 drachmes, 4 rébiites, 10 geráhs, 12 meas, 20 fous tournois, 24 pondions, 48 phollis, 192 kodrantès, 250 deniers tournois, 384 leptons. Les Septante définiffent cette monnoie qui eft nommée bekáh dans les Livres de Moïfe, en difant qu'elle eft du poids d'une drachme, ce qu'il faut entendre de la drachme Attique, quoiqu'elle foit un peu plus grande. C'est cette piece que Xénophon évalue fous le nom de ficle en ces termes : ὁ δὲ σίγλος δύναται ἑπτὰ ὀβολοῦς καὶ ἡμιοβόλιον, c'est-à-dire, le ficle vaut fept oboles & demie; mais le didrachme ne valoit que 6 oboles Attiques, 7 fextans Romains ou 8 oboles Afiatiques pondérales. Héfychius évalue à 8 drachmes Attiques le ficle commun ou didrachmedes Perfes : σίγλος νόμισμα περσικὸν δυνάμενον ὀκτὼ ὀβολους Ατλικούς. Et encore: τὶ δὲ καὶ νόμισμα σαρδονικὸν δυνάμενον ὀκτὼ ὀβολοὺς Αττικούς. Il faut oter le mot Attique de ces deux paffages; le ficle commun ou le didrachme contenoit 8 oboles pondérales.

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Nous avons vu au commencement du Chapitre précédent que Moïfe avoit exigé de tous les Ifraëlites âgés de vingt ans & plus, un demi-ficle d'argent pour la conftruction du Tabernacle. Cette contribution paffa en loi, & devint une taxe à perpétuité que tous les Juifs dans la fuite furent obligés de payer au Temple de Jérufalem. La perception n'en fut interrompue que fous les regnes des Princes qui vécurent détachés du culte du vrai Dieu. On la renouvella après la mort d'Athalie, comme on le voit par le fecond Livre des Paralipomenes (XXIV, 5 & 6.). Dans la fuite des temps la deftination de cette taxe fut changée. Les Juifs ayant été affujettis à des Puiffances étrangeres, furent contraints de leur payer le demi-ficle que la loi leur enjoignoit de payer au Temple. On lit dans Jofephe (de Bell. Jud. lib. VII, cap. XXVII.), que Tite ordonna que les Juifs en quelques lieux qu'ils habitaffent payeroient chacun par an deux drachmes au Capitole, comme ils les

payoient auparavant au Temple de Jérufalem, ce que Dion (in Vefpafian.) dit auffi. Ces deux drachmes font le demi-ficle de la loi de Moife, puifque le ficle, felon Josephe & une infinité d'autres Ecrivains, étoit un tétradrachme, & que, felon S. Jérôme & les autres Auteurs qui ont parlé des monnoies de l'Afie, le ficle contenoit quatre drachmes. Il nous fera donc facile à présent d'entendre S. Matthieu (XVII, 23, 24, 2) & 26.): & cùm veniffent Capharnaum, accefferunt qui didrachma accipiebant, ad Petrum, & dixerunt ei: Magifter vefter non folvit didrachma? Ait: Etiam. Et cùm intraffet in domum, prævenit eum Jefus, dicens : Quid tibi videtur, Simon? Reges terræ à quibus accipiunt tributum vel cenfum ? A filiis fuis an ab alienis? Et ille dixit: Ab alienis. Dixitilli Jefus: Ergo liberi funt filii. Ut autem non fcandalizemus eos, vade ad mare, & mitte hamum, & eum pifcem, qui primus afcenderit, tolle, & aperto ore ejus, invenies ftaterem : illum fumens, da eis pro me & te. Il est évident que la ftatere trouvée dans la gueule du poiffon eft le ficle, & que le didrachme eft le demi-ficle que les Juifs payoient dès le temps de Jefus-Chrift aux Empereurs Romains. Le demificle à caufe de fa deftination à payer un impôt, foit au Temple de Jérufalem, foit aux Princes étrangers qui foumirent les Juifs, s'appella tzikit, mot qui signifie tribut ou impôt; il étoit compofé de deux drachmes, enforte que cette capitation fe montoit à 20 fous 10 deniers de notre monnoie.

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Le tridrachme ou rhegia valoit didrachme, livre tournois, 3 drachmes, 6 rébiites, 15 geráhs, 18 meas, 31 fous tournois, 36 pondions, 72 phollis, 288 kodrantès, 375 deniers tournois, 576 prutas.

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Le tétradrachme, fchekel hakkódefch, ficle du Sanctuaire, ficle proprement dit, statere, feláh, felá, filhá dans les Ecrits des Rabbins; cift en Arabe, petit cefeph, petit argyre ou argenteus; thiklá, mathiklá contenoit tridrachme, 2 didrachmes, 2 livres tournois ,4 drachmes, 8 rébiites, 20 gerahs, 24 meas, 41 fous tournois, 48 pondions, 96 phollis, 384 kodrantès, 500 deniers tournois, 768 prutas. Le feláh ou ficfe valoit 4 deniers ou drachmes, 8 demi-deniers ou rébiites, 24 meas, 48 pondions, 96 affarions ou phollis, & étoit la 25 partie de la valeur du grand cefeph, grand argyre ou mine talmudique (M. Maimonides, O. Bartenorius, R. Tanchumus, Sal. Jarchius, Davides difcipulus Maimonida, Fefanus ponderum Hebraicorum reftitutor, Efaias junior,

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Levis Gerfonida, Ben Acanin, Godolias, M. Coxius, Kimchii, Jam que olim ipfa Deuterofis, in δευτεροδεκάτη, in μεσαυλίῳ, in ἀποToμães, in μaptuplass, ac aliis in Mafictis.) Il valoit 20 geráhs, comme nous l'avons dit en parlant de cette petite monnoie, 20, kérations, il faut lire 20 geráhs (Mardochæus ad Becorot. & A. Aben Efdras.); 20 danacons (Jus Judaicum Baba batra, c. 10.): les fentimens font ainfi partagés fur la valeur du danacon, les uns l'égalant au mea & les autres au gerah. Le feláh contenoit le poids de deniers d'or des Arabes (Jofephus Carus.). Cette monnoie est fouvent défignée dans l'Ecriture fous le nom de cefeph qui signifie argentum, d'où vient que les Traducteurs Grecs l'expriment par le mot argyros, & les Latins par argenteus; mais il y avoit un grand & un petit cefeph, comme on le verra à l'article du grand argyre ou mine Talmudique. Thiklá & mathiklá font les noms que les Syriens & les Chaldéens donnent au ficle.

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L'hexadrachme valoit tétradracme, 2 tridrachmes, 3 didrachmes, 3 livres tournois, 6 drachmes, 12 rébiites, 30 geráhs, 36 meas, 62 fous tournois, 72 pondions, 144 phollis, 576 kodrantès, 750 démers tournois, 1152 prutas.

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L'ododrachme, diftatere, ciftophore, facros, once d'argent, valoit hexadrachme, 2 ficles, 2 tridrachmes, 4 didrachmes, 4 livres tournois, 8 drachmes, 16 rébiites, 40 geráhs, 48 meas 83 fous tournois, 96 pondions, 192 phollis, 768 kodrantès, 1000 deniers tournois, 1536 prutas.

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Comme nous allons évaluer les monnoies d'or avec celles d'argent, il eft néceffaire de favoir quelle étoit la proportion de l'argent à l'or en Afie. Nous avons déja vu qu'Hérodote (lib. III, no. XCV.) fait cette proportion dans les Etats des Rois de Perfe comme 1'à 13 : τὸ δὲ χρυσίον πισκαι δεκατάσιον λογιζόμενον. D'au tres Auteurs enfeignent que cette proportion étoit comme 1 à 12 (Mafica Cetubot, c. 10, & Ceritot, c. 1, Maimonides, Barten. Godolias.) Mais les Ecrivains de Babylone affurent (in Mefia) que l'aureus valoit 24 deniers d'argent. On trouve encore ailleurs que le Daricon où darique, monnoie des Syriens, étoit du poids du didrachme, & qu'il valoit pour le prix fix ftateres d'argent (Bar, Bahlul.); d'où il fuit que pour le prix l'or étoit à l'argent comme 12 à 1. J'adopte ce dernier rapport de préférence & j'en donne deux raifons. La premiere eft que tous les numéraires de l'Afie, foit pour les mefures, foit pour les poids, font compofés de nom

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