puis, substituant les logarithmes, log. x=1741722 + log. + log. a+43.5 3a+14.5 P m que Si les métaux n'étant pas au même titre dans les deux Etats; que 9 = 1; que p, valeur du poids étranger, foit exprimé en marcs, ou fractions du marc de Paris; que m repréfente toujours la taille du poids p en efpeces d'argent; que le titre t de la monnoie étrangere foit réduit en grains de fin, ou 288emes, foit ces grains réfultent de deniers ou de loths, puifque 12 deniers multipliés par 24 grains produifent 288 grains, auffi-bien loths multipliés par 18 grains; enfin que a marque toujours la proportion des métaux dans le numéraire étranger, vous aurez la formule qui fert à déterminer la valeur appréciative de l'efpece étran55.17 pt a+43.5 gere, x = X IX288 m 3a+14.5 pt a+43.5 m que 16 a+43.5 3a+14.5° ; puis, employant les logarithmes, cette derniere formule fe transforme en celle-ci, log. x 1282330+ log.log. La théorie précédente fe montre peut-être à quelques perfonnes fous un afpect hériffé d'épines. On ne s'eft pas formé jusqu'à ce jour une idée si abftraite des principes qui doivent fervir de base à l'évaluation des monnoies; la méthode ordinaire, plus fimple, fembloit déja assez difficile; & dans le cas où elle ne feroit pas fuffifante lorfque la proportion des métaux eft fort difparate dans deux numéraires, ne feroit-il pas tout fimple & naturel d'évaluer d'abord une espece fur l'or, puis de l'évaluer fur l'argent, & prendre entre ces deux valeurs un moyen proportionnel arithmétique? Nous l'avons déja dit, cette méthode feroit défectueufe, comme il est aisé de s'en convaincre. Soit pour cet effet a = 10, b = 20, g florins, h=800 livres, m 40 florins, & n=40 livres. Si vous évaluez le florin en livres fur l'or, il fera de 2 livres; fi vous l'évaluez fur l'argent, il ne fera plus que de livre; le moyen proportionnel entre ces deux valeurs eft livre: d'où il fuit que le florin eft à la livre comme 3 à 2. Si au contraire vous évaluez la livre en florin fur l'or, elle fera de florin : fi vous l'évaluez sur l'argent, vous la trouverez de 1 florin. Prenez un moyen proportionnel entre I 92 400 ces deux valeurs, la livre vaudra de florin; donc la livre fera au florin comme 3 à 4, & réciproquement le florin à la livre comme 4 à 3, ce qui eft contradictoire avec la premiere évaluation, & prouve l'imperfection de cette méthode. Je m'étois propofé de faire usage de cette théorie pour évaluer les monnoies anciennes & étrangeres; mais outre qu'il est à propos de confulter le jugement des perfonnes capables de prononcer dans cette matiere, des occupations indifpenfables m'ont empêché de perfectionner & de finir la partie des monnoies comme je l'avois projetté. Il devoit y avoir un Chapitre particulier fur les monnoies étrangeres. Des perfonnes obligeantes m'avoient procuré des maté riaux excellens fur les monnoies de plufieurs Etats de l'Europe. Le temps ne m'a point permis de travailler ce que j'avois, ni de me procurer ce que je n'avois pas. Je fuis donc contraint de donner les monnoies étrangeres comme je les avois évaluées avant que j'euffe penfé à la théorie précédente, & d'après des données moins directes que celles qui m'ont été fournies depuis. Dans cette évaluation, j'avois eftimé le marc d'or fin de 799 liv. 8 f., un peu moins; le marc d'argent fin de 55 liv. 7 f. & environ 8 den., la proportion des métaux de 14.43+, & dans le calcul j'avois toujours pris l'argent comme métal principal. A l'égard du calcul des monnoies anciennes de la France, comme il a été fait ultérieurement, on y a fuppofé le marc d'or de 800 liv. & le marc d'argent de 55.17 liv. +, & la proportion des métaux de 14. Quant aux monnoies anciennes, on peut voir, dans le Chapitre qui les concerne, fur quel pied on les à réduites aux nôtres. Ce défaut d'uniformité dans mes évaluations vient de l'embarras où je me fuis trouvé à l'occafion des remedes de poids & de loi. Etant très-difficile, ou, pour mieux dire, impoffible de faifir le point précis & fixe, on s'en tient à la pratique. TABLE Point. 12 144 TABLE Des Mefures longitudinaires de la France. Ligne. 12 Pouce. 1728 144 12 Pied-de-Roi. 10368 864 72 6 Toife du Châtelet & de l'Académie. 38016 3168 264 22 3 Perche Royale. Pied-de-Roi. 5 Mefures itinéraires de France. Braffe géométrique, appellée vulgairement Pas géométrique. 6 I Toife du Châtelet, ou de l'Académie. Ce ne font pas là les feules mefures longitudinaires & itinéraires de la France, chaque Province ayant, en partie, les fiennes particulieres, comme on le verra dans les Tables générales; mais celles-ci font dominantes. J'obferverai qu'il feroit utile de n'avoir dans ce Royaume que la lieue de vingt au degré, parce qu'elle eft la tâche horaire commune d'un voyageur, & qu'elle indique à-la-fois la diftance & le temps de la marche d'un homme de pied. Mefure de Paris pour les étoffes, toiles & merceries. L'aune, qui fe divife en demi-aunes, tiers, quarts, demi-tiers ou fixiemes, demi-quarts ou huitiemes, feiziemes, vingt-quatriemes & trente-deuxiemes, contient trois pieds fept pouces dix lignes & cinq fixiemes de ligne du pied-de-Roi, felon la vérification fcrupuleufe & authentique qu'en ont fait A Aaaa MM. Hellot & Camus (Mém. de l'Acad. des Sciences, ann. 1746, p. 607.) Aune de Paris 1642492 log. 43.90 pouces. Mefure Royale de France pour l'arpentage des terres. Arpent Royal=10x10 perches de 22 pieds, 3128543 log. 1344 toifes quarr. Mefures de France pour le bois à brûler. 86400 7200 600 300 100 Cent de bois de charpente. Mefures pour le toifé de la maçonnerie. 288 96 36 8 6 4 2 Muid. Dans les deux échelles précédentes, j'ai employé des noms de mesures qui ne font pas actuellement en ufage à Paris. Ces mots font les fuivans: Conge, Métrétes, Amphore. Je l'ai fait pour deux raisons : la premiere, pour lier plus étroitement la capacité des vafes avec la cubature du pied-de-Roi; la feconde, pour rappeller l'origine vraisemblable qui a fait donner des dénominations pareilles à deux mefures de capacité différente, le fetier, moitié de la pinte, & apparemment moitié d'un conge qui fut autrefois en ufage en France ou dans la Gaule, & le fetier de huit pintes, qui probablement a été, en d'autres temps, la 6o partie d'un plus grand vafe que j'ai appellé amphore. Tous les Anciens ayant appellé Métrétès la cubature de quelqu'une de leurs mefures longitudinales, qui fervoit d'étalon à leurs mefures de capacité, j'ai cru que je pouvois, à leur imitation, appeller Métrétés françois la cubature du pied-de-Roi qui contient trente-fix pintes, & eft la huitieme partie du muid. Cette mefure, confacrée dans les Hôtels-de-Ville, conviendroit parfaitement pour fervir de prototype à toutes les autres mesures de capacité dans le Royaume. Elle rectifieroit les anciens étalons, qui ne font plus de la même capacité que les mefures courantes; au moins M. Picard ayant examiné la pinte qui fert d'étalon à l'Hôtel-de-Ville de Paris, ne la trouva que de 47 pouces cubiques, au lieu de 48 qu'en contient la pinte 륵 corante dans le commerce. Comme la pinte de Paris ne contient guère que la ration de bled qu'un homme peut confommer dans un jour, elle pourroit tenir lieu de la chénice des Anciens. Pouce cubique. 40 Litron. Mefures de Paris pour les grains. |