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étoient devenus fort rares. On y fait connoître les trois méthodes Romaines de tenir les comptes par numéraires de monnoies factices & imaginaires, par le numéraire érariaire, par le numéraire feftertiaire, & par le numéraire dénariaire. On donne des exemples de calculs ainsi faits fur des abaques ou tables logistiques.

Le feptieme Chapitre traite de la théorie de l'ufure & de l'anatocifme chez les Grecs & chez les Romains. On y expose auffi une théorie approfondie de l'ufure fimple & compofée parmi nous, de l'efcompte, de l'affurance dans le Commerce, de l'avarie, du change, du tare. Ce Chapitre eft terminé par un grand nombre de questions & de problêmes réfolus dans tous les cas qu'on peut propo. fer fur ces matieres.

Le huitieme Chapitre traite de l'étendue entiere de la fuperficie de la Terre, & de celles de fes parties par Etats; de la population chez les Peuples modernes, foit dans la totalité de chaque Etat, foit dans les principales Villes. On y trouve quelques obfervations faites fur les diverses proportions qui fubfiftent entre les habitans d'un pays relativement à l'âge, au fexe, aux mariages, aux naiffances, aux morts &c.

Le neuvieme Chapitre traite de la quantité de farine & de pain que produit une mesure déterminée de bled; de la maniere de moudre le grain & de faire le pain chez les Anciens; de la consommation, par tête, des habitans d'un Etat, du falaire des Journaliers; de la dépense des particuliers.

Le dixieme Chapitre traite de la quantité de femence qu'il convient de mettre dans les terres; & il résulte des usages de Anciens & des Modernes, que dans les Zones

tempérées, plus on s'éloigne des Tropiques pour s'approcher des Cercles polaires, plus il faut de femence. Il faut dix boiffeaux, mefure de Paris, de bled pour enfemencer, en Danemarck, un arpent Royal de France : il n'en faut que cinq & demi en Egypte. On donne une table en mefures de France, de ce que, fuivant les ufages des Anciens, on doit femer de toutes fortes de grains, de légumes & même de fourrages, & de ce que l'on doit employer d'engrais. Dans ce Chapitre on s'applique à reconnoître les efpeces de grains que cultivoient les Anciens, & on trouve entr'autres que le triticum est le froment barbu qu'on cultive en plufieurs Provinces, & particuliérement en Bretagne, que la filigo eft le froment fans barbe qu'on cultive dans l'Ile de France & ailleurs, enfin que le far ou l'ador des Anciens eft le riz. On commence à traiter de la population chez quelques Peuples de l'antiquité; de quelques Loix agraires. On y parle des ductions & de la richeffe de la Babylonie, le pays le plus fertile du monde. On examine ce qu'un arpent de terre peut y nourrir d'habitans, &c. &c. On mefure l'étendue de l'Egypte habitable on décrit la fertilité de fes terres ; comment elle fut divifée fous Séfoftris; fa population, le tribut qu'elle payoit à fes Maîtres; le labourage; les débordemens du Nil, &c. la fertilité de la Cynipe, du pays des Evefpérides & de Cyrene. On melure & on, décrit la Terre fainte, fa fertilité, fa population, fes Loix agraires, le domaine du Prince, celui des Prêtres & de la Tribu de Lévi, la dîme & les prémices, &c.

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Le Chapitre onzieme eft une continuation du même fujet. On y parle de quelques productions de la Médie, & principalement de la médique ou luzerne. On fait une

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ample description de la Bétique & de toute l'Espagne, de fon extrême fertilité, de l'excellence de fes productions, de fon étendue, de fa population, &c.; on décrit de même quelques cantons de l'Afrique favorités de la nature; on parle du territoire de Carthage & de Tacapé, des plaines de Byzance; de la fertilité des terres dans la Sicile. Ici on fait mention de la Grece, de la Laconie en particulier, & de ses terres partagées en trente mille portions par Lycurgue; de fes Loix, de celles d'Athenes, & de l'étendue de l'Attique; de la Béotie; de la Thrace & de sa fertilité; de la Mysie dans l'Asie mincure; des Isles de Lesbos & de Cypre; de la Province de Pont, de l'Arménie; de l'Hircanie, de l'Arie, de la Margiane, de l'Albanie, du Bofphore Cimmérien, de la Cherfonnefe Taurique, de fon étendue & de fa fertilité; de l'Illyrie; & enfin vient l'heureufe Italie, dont la description phyfique eft fort ample & fort détaillée; on y trouve fon étendue, sa fertilité, ses Loix agraires, &c.; les causes principales de la décadence de l'Empire Romain.

Le Chapitre douzieme eft encore une continuation du même fujet. On y rapporte ce que les Anciens ont dit des productions & de l'étendue de la Gaule. Ce Chapitre eft terminé par quelques obfervations particulieres fur l'agriculture d'après la pratique des Anciens.

Le treizieme Chapitre eft une introduction à l'étude des Monnoies anciennes de la France. On y traite de la matiere des Monnoies, & des propriétés des métaux ; des Poids en ufage en France depuis le commencement de la Monarchie jufqu'à ce jour; de la qualité des métaux; de leurs degrés de pureté ou de bonté intérieure. On explique ce que c'eft que la loi & le titre, ce qu'on entend

nom;

par karat, denier, &c.; par or fin, argent fin, argent de coupelle, argent-le-Roi, argent bas, argent tenant or & en droit, ce que c'eft que la taille au marc; le pied de la Monnoie appellée dix-huitieme, vingtieme, &c.; on parle des mines d'or & d'argent, de l'affinage & du négoce de ces métaux; des procédés du monnoyage; de l'alliage; des droits de feigneuriage & de braffage, des remedes de poids & de loi. On définit les termes d'écharseté, de largesse, de foiblage, de forçage, de rendage & de traite. On explique les qualités extérieures de la Monnoie, fon volume, fa forme ou fa figure, fon la tranche, l'effigie ou la croix, l'écuffon, pile ou revers, le grénetis, la légende, &c.; ce que c'est que la Monnoie blanche, la Monnoie noire; la Monnoie forte, foible, fauffe, altérée, fourrée; ce que l'on entend par Monnoies de compte, comme livre, fou ou denier, esterlin, parisis & tournois; les pittes pongeoifes ou poitevines; les mailles. On joint relativement aux dates des mandemens pour la fabrication des nouvelles Efpeces, quelques obfervations fur l'époque du commencement de l'année. On compare la valeur des métaux en œuvre ou monnoyés, à celle des métaux hors d'œuvre ou en matiere. Enfuite on développe la théorie vraie d'après laquelle on doit évaluer les Monnoies confidérées comme mefures appréciatives des chofes néceffaires aux besoins de l'homme.

Enfin cet Ouvrage cft terminé par d'amples Tables d'évaluations de Mefures, de Poids & de Monnoies. 1. Celles des Mefures, Poids & Monnoies des Anciens & des Chinois. 2o. Une Table fort étendue des Mefures longitudinales modernes de tous les pays, par ordre alpha

bétique. 3°. Une pareille des Mesures pour l'aunage des étoffes & des toiles. 4°. Une pareille des Mefures itinéraires. 5o. Une pareille des Mefures pour l'arpentage des terres. 6o. Une femblable des Mefures de capacité pour les liqueurs. 7°. Une femblable des Mefures de capacité pour les grains. 8°. Une pareille pour les Poids. 9o. Une pareille des Monnoies des différens Etats de l'Europe; le tout évalué fur les Poids & Mefures de Paris & fur la Monnoie de France. 10°. Une Table du prix du fetier de bled mesure de Paris, depuis 1596 jufqu'à 1745. 11o. Enfin une ample Table des anciennes Monnoies de France depuis l'an 1226 jufqu'à préfent, contenant la date des mandemens, le nom des Efpeces, leur valeur dans le temps où elles eurent cours, le pied de la Monnoie, la taille, le titre, la proportion des métaux, l'évaluation de ces anciennes Monnoies fur le taux de la Monnoie ayant présentement cours & de plus l'évaluation en monnoie actuelle de la livre tournois qui a eu cours dans les différens temps depuis 1226. Cette Table est encore fuivie de celle des anciennes Monnoies d'Angleterre, réduites aux Monnoies actuelles de France.

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