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GARDES NATIONALES.

Les réélections triennales de la Garde nationale ont eu lieu en 1834. Le bon esprit qui anime nos milices citoyennes s'est montré dans ces réélections. Au moment où nous écrivons (septembre 1834) presque tous les résultats sont connus. Ils ne nous manquent que pour 8 communes de l'arrondissement d'Avranches, 3 de celui de Cherbourg, 6 de celui de Coutances, 3 de celui de Mortain, 2 de celui de Saint-Lo, 10 de celui de Valognes. Les voici pour toutes les autres com

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RÉCOMPENSES

ACCORDÉES POUR LES ACTES DE COURAGE ET DE DÉVOUEMENT SIGNALES PAR MM. LES SOUS-PRÉFETS DE LA MANCHE. (Voir tous les Annuaires précédens ).

Les cartons de la préfecture ne nous ont offert, cette année, aucun de ces actes de dévouement que nous aimions tant à signaler à nos concitoyens. Une circulaire de M. Le Ministre du commerce et des travaux publics, en date du 31 janvier 1833, nous a expliqué le silence de MM. les sous-préfets sur les belles actions qu'ils auraient pu faire connaître à l'autorité supérieure. D'après cette circulaire, le Ministre de la marine est appelé à récompenser: « 1° tout fait qui s'est passé en mer, ou sur les côtes de la mer, quels qu'en soient les auteurs; 2° tout fait qui s'est passé sur une rivière, dans la circonscription d'un quartier maritime, et dont » un marin est l'auteur; tout fait qui a eu lieu » sur une rivière, dans la circonscription » d'un quartier maritime, quels qu'en soient » les auteurs, s'il a eu pour objet les se» cours à porter à un bâtiment de mer en » danger du naufrage ou naufragé. »>

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En conséquence, c'est le Ministre de la marine, sur le rapport des autorités maritimes, qui statuera à leur égard. Nous nous adresserons à ces autorités, et nous espérons

combler plus tard la lacune que nous sommes provisoirement forcés de laisser dans un article d'un si touchant intérêt.

PRIX MONTYON.

L'Annuaire de 1831 et celui de 1833 ont annoncé les récompenses accordées par l'Académie française à Françoise Morin, du canton de Sourdeval, et à Pierre Launay-Pichardière, de Tirepied, arrondissement d'Avran-" ches. Aujourd'hui nous avons à proclamer un plus beau triomphe. Un prix de vertu de trois mille francs à été décerné par l'Académie, dans sa séance publique du 9 août 1884, à Pierre Croulebois, de Coutances. Le récit des actes de vertu qui ont valu cette honorable distinction à Pierre Croulebois, a été fait devant une nombreuse assemblée, par M. Villemain, pair de France. Nous l'obtiendrons de l'éloquent académicien, et nous nous empresserons de le mettre sous les yeux de nos lecteurs.

TRAVAUX PUBLICS.

NOUVEAU PHARE DE BARFLEUR.

LES Annales des ponts et chaussées renferment une Notice sur la construction du Phare de Barfleur. Elle ne pouvait être faite par un homme plus compétent, puisqu'elle est l'ouvrage de l'habile ingénieur qui a dirigé les travaux de ce grand et utile monument, avec un talent et une persévérance audessus de tous les éloges. Nous emprunterons à cette Notice de M. C.-F. Morice de la Rue les pages suivantes, qui, n'ayant pas été écrites pour l'Annuaire, sont un peu trop savantes pour ce recueil. Cet inconvénient nous paraît compensé par la certitude où l'on est de lire des détails d'une rigueur mathématique, donnés par le seul homme qui fût à même de les écrire avec la même exactitude. Nous regrettons seulement d'avoir été forcé à quelques suppressions, commandées par l'impossibilité de reproduire les planches qui accompagnent la Notice de M. Morice de la Rue.

CHAPITRE PREMIER.

UTILITÉ DU NOUVEAU PHARE. DISPOSITION
GÉNÉRALE.

Utilité du nouveau Phare. - Le cap de Gatteville termine à l'ouest la vaste baie demi-cir

culaire dans laquelle vient se jeter la Seine; il forme en outre, par son rapprochement de l'île de Wight, le rétrécissement le plus considérable de la Manche, de sorte que les navigateurs omettent rarement de le reconnaître, soit pour entrer dans le détroit, soit pour en sortir.

Un point aussi remarquable par lui-même et de plus entouré d'écueils entre lesquels règnent de violens courans, exigeait impérieusement la construction d'un phare. Dès l'année 1774, la Chambre de commerce de Rouen y en fit établir un; mais le peu d'élévation de la tour qui supporte les feux, circonscrit tellement leur portée, qu'ils ne peuvent entrer dans le système général adopté pour l'éclairage des côtes de France, système dans lequel deux phares consécutifs doivent embrasser dans leur champ tout l'espace qui les sépare (1).

Dans l'intention de ne pas abandonner l'ancien édifice, on s'arrêta d'abord à l'idée de l'exhausser de 32 mètres; mais la rupture

(1) Le phare du cap de Gatteville, appelé phare de Barfleur, à cause du voisinage du port de ce nom, est séparé de ceux du Havre par une distance de vingt-trois lieues de 4000 mètres sa hauteur de 71 mètres au-dessus des grandes mers, lui donnera, pour un observateur placé à 4 mètres au-dessus du même niveau, une portée de neuf lieues qui ne forme pas la moitié de la distance précitée. Mais les feux de la Hève soutenus à 136 mètres d'élévation par des tours construites sur le sommet d'une falaise, pourront être rendus visibles à peu de distance de la limite où ceux du phare de Gatteville viendront expirer.

L'ancien phare de Gatteville n'a que 27 mètres de hauteur.

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