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tion sociale. Une partie de la séance du 18 juillet 1834 fut consacrée à l'examen des moyens à prendre pour l'établissement de caisses d'épargnes dans nos six chefs-lieux d'arrond'. Un rapport très-remarquable fut entendu avec le plus vif intérêt, et, après une discussion prolongée, 7000 fr. furent votés pour fonder sept caisses d'épargnes dans les villes de Saint-Lo, Valognes, Cherbourg, Coutances, Mortain, Avranches et Granville.

Nous nous ferons un devoir de publier plus tard la statistique de nos sept caisses d'épargnes.

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EXPOSITION PUBLIQUE

DES PRODUITS DE L'INDUSTRIE FRANÇAISE EN 1934.

Extrait du Bordereau des objets envoyés par le département de la Manche à l'Exposition des produits de l'industrie, dont l'ordonnance royale du 7 octobre 1833 avait fixé l'ouverture au 1er mai 1834.

M. FRESTEL, A ST-LO.

M. Frestel jouit d'une juste réputation. C'est un excellent ouvrier dont les produits ont été remarqués dans les Expositions.

La jardinière qu'il expose sous le n° 20, est de son invention et de sa façon; elle donne une juste idée de son talent. Le rasoir à 7 lames (no 19) et que, par cette raison, il nomme semainier, est aussi un beau morceau.

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-Les rasoirs nos 1, 2, 3, ne sont pas moins remarquables par leur qualité que par la modicité de leur prix.

NOTE DE L'EDITEUR. M. Frestel eut une mention honorable aux Expositions de 1819 et de 1823; une mé-daille en bronze à l'Exposition de 1827, et rappel de la médaille de bronze en 1834.

M. DE PRACONTAL, A BION.

La forge de Bourberouge, à Bion près Mortain, a été établie afin d'utiliser les déchels de fontes du haut-fourneau de ce lieu. Elle emploie dans son intérieur dix ouvriers dont le salaire se monte annuellement à 5500 francs. La fabrication est, année moyenne, de 75000 kilo. L'écoulement s'en fait dans les départemens de la Manche et du Calvados. La forge a un seul foyer, établi à procédé pour les fontes réfractaires. Le prix moyen des fers en essieux, socs de charrues, etc., est de 55 fr. les o/o kilo. Le fourneau de Bourberouge occupe plus de 200 ouvriers. Le minerai se trouve sur les lieux, et la castine se tire de Cou. Granville, Saint-Malo et autres ports de mer sont les débouchés ordinaires de ses produits, qui s'élèvent annuellement à 60000 kil. de grosse fonte et à 350000 kilo. de fonte ordinaire. En magasin la fonte ordinaire se vend 30 fr. les 0/0 kil.; la grosse fonte, comme lest, etc., 16 fr. les 0/0 kilo.

N. DE L'ED. Mention honorable à l'Exposition de 1837 i mention honorable en 1834.

M. GUYON-DESMOULINS, A COUTANCES.

Les deux premières espèces de marbre sont depuis plusieurs années en exploitation. La 3 dite Savonné a été découverte, en 1828, par M. Guyon-Desmoulins; mais il ne l'a point encore mise dans le commerce. La découverte de la 4 est récente (janvier 1834); elle promet de bons résultats. Le prix courant des marbres de Coutances est de 2 fr. 50 c. le pied carré. L'établissement du sieur Desmoulins occupe six ouvriers à l'année et fournit à la Manche et aux départemens qui l'avoisinent. Il continue de mériter les encouragemens dont le jury de 1827 le trouva digne.

N. DE L'ED. M. Desmoulins a exposé, en 1834, quatre espèces de marbres. Mention honorable en 1827; id. en 1834.

MM. LE COUTURIER, NOEL-AGNÈS

ET LE BUHOTEL, A CHERBOURG.

L'établissement de ces messieurs existe depuis plus de 30 ans. Il produit annuellement environ :

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Plus une grande quantité de charrée qui sert comme engrais pour les terres.

La matière première est la soude brute, qui provient elle-même du varech brûlé sur la côte. Cette opération emploie une grande quantité de bras sur le littoral de la Hague

et du Val-de-Saire. Plus de 200 familles peutêtre doivent leur aisance à cette fabrication, qui deviendrait nulle sans l'établissement de Cherbourg. Le nombre des ouvriers de cet établissement est de douze, gagnant chacun deux francs par jour, plus un contre-maître qui a des appointemens annuels.

N. DE L'ED. Des échantillons d'iode, d'hydriodate de potasse, de muriate de potasse, de sel de soude de varech, d'iodure de mercure, de soude brute avaient été exposés. - Mention honorable en 1827; id. en 1834.

M. GAULARD, A ST-BARTHÉLEMY.

M. Gaulard a exposé des papiers de sa fabrique.

M. MOREL, A BROUAINS.

La fabrique de Torplanche, exploitée par M. Morel, est mue par une roue hydraulique. Elle peut faire 8000 rames de papier par an, et occupe 34 ouvriers. Le salaire pour les hommes est de 40 fr. par mois et de 24 pour les femmes. Elle tire les matières premières de la Bretagne où elles lui coûtent de 25 à 50 fr. les o/o kilo. Elle expédie ses produits à Paris, Rouen, Caen, Avranches, Rennes et St-Malo.

N. DE L'ED. Mention honorable à l'Exposition de 1827; id. à celle de 1834.

M. LECLUZE-BIARD, A SAINT-LO.

Les fabriques de coutils, autrefois trèsconsidérables dans le canton de Canisy, dont

ces tissus portent le nom, ont perdu beaucoup de leur importance depuis l'apparition des tissus de coton dans le commerce, et par le défaut de commandes pour le midi de la France, le Portugal et les colonies. Point de grands établissemens. Chaque tisserand travaille chez lui et porte au marché de Canisy les tissus qu'il a fabriqués et qu'il vend à des commissionnaires. Ces derniers, au nombre desquels se trouve M. Lecluze-Biard, les expédient à Bordeaux, Toulon, Marseille, Paris et Rouen. Le salaire des ouvriers employés à la fabrication est de 85 c., taux moyen. Les coutils de fil, pour la fabrication desquels le pays fournit la matière première, sont bien supérieurs aux coutils de coton sous tous les rapports.

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N. DE L'ED. Une médaille de bronze a été décernée en 1834, à M. Lécluze-Biard. On dit, au moment où nous écrivons, qu'il y a eu méprise; on a cru que M. Biard avait un atelier et faisait travailler pour son comple; que l'industrie de Canisy a été récompensée en sa personne; mais que la vérité étant signalée à l'autorité, la médaille accordée ne sera point remise à M. Biard. On présume qu'elle sera déposée ou dans la bibliothèque publique du chef-lieu de l'arrondissement, ou dans la mairie de Canisy.

M. VALLEE-LE-ROND.

(Dépôt de nombreux échantillons de coutils, calicots, casimirs, etc. ) La fabrication de ces diverses étoffes est un nouveau genre d'industrie que M. Vallée-le-Rond, négociant à Rouen, a introduit dans les arrondissemens de St-Lo et Coutances. Elle occupe, pour le

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