The Plays of Molière in French with an English Translation and Notes, Volume 5

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John Grant, 1907

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Page 8 - Dès qu'on voit qu'on nous mêle avec tout l'univers : Sur quelque préférence une estime se fonde, Et c'est n'estimer rien qu'estimer tout le monde. Puisque vous y donnez, dans ces vices du temps, Morbleu ! vous n'êtes pas pour être de mes gens ; Je refuse d'un cœur la vaste complaisance Qui ne fait de mérite aucune différence ; Je veux qu'on me distingue ; et, pour le trancher net, L'ami du genre humain n'est point du tout mon fait.
Page 10 - Non! tout de bon, quittez toutes ces incartades; Le monde par vos soins ne se changera pas ; Et, puisque la franchise a pour vous tant d'appas, Je vous dirai tout franc que cette maladie, Partout où vous allez, donne la comédie, Et qu'un si grand courroux contre les mœurs du temps Vous tourne en ridicule auprès de bien des gens.
Page 28 - Ce style figuré, dont on fait vanité, Sort du bon caractère et de la vérité; Ce n'est que jeu de mots , qu'affectation pure , Et ce n'est point ainsi que parle la nature.
Page 34 - Clitandre a l'heur de vous plaire si fort? Sur quel fonds de mérite et de vertu sublime Appuyez-vous en lui l'honneur de votre estime? Est-ce par l'ongle long qu'il porte au petit doigt, Qu'il s'est acquis chez vous l'estime où l'on le voit?
Page 26 - Quel besoin si pressant avez-vous de rimer, Et qui diantre vous pousse à vous faire imprimer? Si l'on peut pardonner l'essor d'un mauvais livre, Ce n'est qu'aux malheureux qui composent pour vivre. Croyez-moi, résistez à vos tentations, Dérobez au public ces occupations, Et n'allez point quitter, de quoi que l'on vous somme, Le nom que dans la cour vous avez d'honnête homme, Pour prendre, de la main d'un avide imprimeur, Celui de ridicule et misérable auteur.
Page 50 - L'amour pour l'ordinaire est peu fait à ces lois, Et l'on voit les amants vanter toujours leur choix: Jamais leur passion n'y voit rien de blâmable, Et dans l'objet aimé tout leur devient aimable; Ils comptent les défauts pour des perfections, Et savent y donner de favorables noms.
Page 14 - En courroux, comme vous, on ne me voit point être; Je prends tout doucement les hommes comme ils sont, J'accoutume mon âme à souffrir ce qu'ils font; Et je crois qu'à la cour, de même qu'à la ville, Mon flegme est philosophe autant que votre bile.
Page 6 - Et tout homme d'honneur s'en doit scandaliser. Je vous vois accabler un homme de caresses, Et témoigner pour lui les dernières tendresses ; De protestations, d'offres et de serments Vous chargez la fureur de vos embrassements ; Et quand je vous demande, après, quel est cet homme, A peine pouvez-vous dire comme il se nomme; Votre chaleur pour lui tombe eu vous séparant, Et vous me le traitez, à moi, d'indifférent.
Page 46 - Non, morbleu! c'est à vous; et vos ris complaisants Tirent de son esprit tous ces traits médisants. Son humeur satirique est sans cesse nourrie...
Page 6 - Non, je ne puis souffrir cette lâche méthode Qu'affectent la plupart de vos gens à la mode; Et je ne hais rien tant que les contorsions De tous ces grands faiseurs de protestations, Ces affables donneurs d'embrassades frivoles, Ces obligeants diseurs d'mutiles paroles, Qui de civilités avec tous font combat, Et traitent du même air l'honnête homme et le fat.

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