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Clément d'Alexandrie, Philon, Eusèbe, quelques poésies morales attribuées au législateur. Brunck les a données plus correctes, Poët. Gnomic., 1784. Il y a loin de ces vers à une Epopée. Un de nos poëtes a traité avec une mythologie nouvelle le sujet que Solon avait abandonné: nous avons l'Atlantiade.

Pag. 387. En Egypte, dans la province de Delta.... Larcher, table géogr. d'Hérodote, au mot Heliopolis, entend mal ce passage; mais il transcrit de bonnes observations sur le vrai nom de Saïs. Voy. Strabon, 1. XVII, et les notes de M. Letronne. Quant à la déesse Neith, Pausanias raconte, II, 36, qu'il a vu sur le mont Pontinus, près de Lerne, les ruines d'un temple de Pallas Saïtide. Cudworth et Mosheim, Syst. intell., ÏV, 18, essaient de nous faire connaître cette divinité Egyptienne, et d'expliquer l'inscription qu'on lisait dans son temple à Saïs, suivant Plutarque. de Isid., et Proclus, in Tim., p. 30: « Je suis tout ce qui a été, est, et sera. Nul n'a soulevé le voile qui me couvre. Le soleil est mon fils. »

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Pag. 389. Phoronée, le premier de nos rois.... Pline, VII, 56, nomme Phoronée le plus ancien roi de la Grèce. Mais Clément d'Alexandrie, Stromat., I, p. 321, cite le chronologiste Acusilaüs, qui regardait Phoronée comme le premier homme, et il renvoie à ce passage de Platon, rapporté aussi par Eusèbe. On pourrait donc traduire plus littéralement : Phoronée, appelé le premier homme.

O Solon, Solon.... Denys d'Halicarnasse, Ars, p. 65, éd. de 1586; Clément d'Alex., Stromat., I, p. 303 et 355; St.-Justin, ad Gr.; Eusèbe, Prep. Ev., X, 5; Mém. de Massieu, Acad. des Inscr., t. II, etc. « A ces gens qui veulent rendre modernes tous les siècles anciens, je dirai ce les prêtres d'Egypte disaient à Solon: O Athéniens, vous n'êtes que des enfans!» Espr. des Lois, XXX, 14.

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Elle vous apprend qu'après de longues années.... Platon prologue du III livre des Lois; Ocellus, de l'Univ., III, 5; Aristote, Polit., II, 6; de Mundo, c. 4; Cicéron, de Rép., VI, 14; Sénèque, Nat. Quæst., III, 29; Pline, II, 84, 86; Censorinus, de Die nat., c. 18; Plutarque, de Orac. defect., p. 415; Strabon, 1, p. 83; Josèphe, in Apion., I, 1; Origène, contr. Cels., IV, 20, 62, etc. Clément d'Alexandrie, Strom., V, p. 549, cite et commente ce passage du

Timée; il dit ensuite: «Nous avons prouvé, dans le premier livre des Stromates, que les philosophes Grecs sont réellement des plagiaires, mais des plagiaires ingrats, qui ont dérobé leurs principaux dogmes à Moïse et aux prophètes. Nous ajouterons ici que ceux des Anges célestes qui se laissèrent corrompre par les voluptés, révélèrent aux femmes mortelles les secrets dont ils étaient dépositaires, tandis que les autres Anges les tinrent cachés, ou plutôt les réservèrent pour l'arrivée du Seigneur. De là se répandirent la doctrine de la providence et la révélation des mystères suprêmes. Les Grecs connurent dès-lors les prophéties; et leurs philosophes, instruits de nos dogmes, ou en comprirent le sens et parvinrent à la vérité, ou n'approfondirent pas les obscurités de l'allégorie prophétique, et s'égarèrent dans leurs mensonges. » Ainsi parle encore Tertullien, de Cultu femin., I, 2, etc.

Pag. 391. Où l'eau s'élève des gouffres souterrains.... Voy. Hérodote, II, 28; Proclus, in Tim., I, p. 37; et M. Letronne, Journ. des Sav., juin 1819.

Et vous ne savez ni vos annales ni les nôtres. « Quant aux trois premières monarchies, ce qu'en ont écrit la plupart des Grecs a paru douteux aux plus sages de la Grèce. Platon fait voir en général, sous le nom des prêtres d'Egypte, que les Grecs ignoraient profondément les antiquités; et Aristote a rangé parmi les conteurs de fables ceux qui ont écrit les Assyriaques. Bossuet, Disc. sur l'hist., I, 7.

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Le déluge, dis-tu: mais tu ignores.... Voy. Mém. de Fréret, sur l'étude des anciennes hist., Acad. des Inscr., 1724; Boullanger, Antiq. dévoilée, et Bailly, lettre III sur les sciences.

Pag. 393. Et les archives de nos temples remontent à huit mille ans. « Les prêtres, qui composaient l'histoire d'Egypte de cette suite immense de siècles qu'ils ne remplissaient que de fables et des généalogies de leurs dieux, le faisaient pour imprimer dans l'esprit des peuples l'antiquité et la noblesse de leur pays. Au reste, leur vraie histoire était renfermée dans des bornes raisonnables; mais ils trouvaient beau de se perdre dans un abîme infini de temps, qui semblait les approcher de l'éternité. » Bossuet, ibid., III, 3.

On distingue les laboureurs, les chasseurs.... Hérodote, HI, 164; Diodore, 1, 28 et 74; Strabon, liv. XVII; Aris

tote, Polit., VII, 10; Isocrate, Busir.; le scholiaste d'Apollonius, IV, 273, etc.

Pag. 393. Vos lances, vos boucliers.... Hérodote, IV, 180; Xénophon, Cyrop., VII, 1.

Pag. 395. Un climat favorable au caractère de son peuple.... L'influence du climat a été reconnue par Hippocrate, De l'air, des eaux et des lieux, §. 39; par Galien, passim; Aristote, Polit., VII, 7; Cicéron, de Fato, c. 4; de Nat. d., II, 16; de leg. Agr., II, 35; Vitruve, VI, 1; Sénèque, de Ira, II, 16; Bodin, Republ., pass.; Malebranche, Rech. de la Vérité, II, 3; Montesquieu, Espr. des Lois, du liv. XIV au liv. XVIII; Rousseau, Contr. social, III, 8, etc. «Il ne faut pas croire, dit M. de Châteaubriand, que notre sol soit épuisé: ce beau pays de France, pour prodiguer de nouvelles moissons, n'a besoin que d'être cultivé à la manière de nos pères; c'est une de ces terres heureuses où règnent les génies protecteurs des hommes, et ce souffle divin, qui, selon Platon, décèle les climats favorables à la vertu. »

Pag. 397. Au milieu des inondations.... La Mothe le Vayer écrivait en 1643, traité des Voyages: « Et l'on est si peu informé de ce grand pays de Groenland, qu'on doute s'il fait encore partie de la terre habitable, ou si la mer ne l'a point englouti. Car c'est chose certaine que la plupart des pilotes ne le trouvent plus, quand ils sont dans son parage, mais seulement une mer fort basse et fort noire; et le roi de Danemarck, l'ayant plusieurs fois depuis quelque temps fait chercher sans le pouvoir rencontrer, dit souvent en riant le Groenland est sa pierre philosophale.

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Tous vos guerriers.... Pausanias raconte, IX, 24, , que, suivant les Béotiens, il y avait autrefois sur les bords du lac Copaïs deux villes nommées Athènes et Eleusis, que le lac se déborda pendant l'hiver, et que les villes disparurent. Cette fable d'un peuple crédule a peut-être servi de fondement à l'histoire de l'ancienne destruction d'Athènes. Proclus, p. 58, ne dit rien de cette Athènes du lac Copaïs ; il paraît qu'il ne la connaissait pas.

Aujourd'hui cette mer est inaccessible; et la fange.... Il me semble que Bailly traduit bien faiblement : « C'est pourquoi la mer qui se trouve là, n'est ni navigable, ni reconnue par personne, parce qu'il s'y est formé peu à peu un limon pro

venant de cette île submergée. » Lettres sur l'Atl, t. II, p. 35, éd. de 1779. On doit préférer l'analyse qu'il donne ensuite de ce qui nous reste du Critias. Mais je ne le suivrai pas dans ses Recherches du peuple perdu. Après avoir parcouru de conjecture en conjecture l'Amérique (Voy. Mather, l'Amérique connue des anciens. Boston, 1773), les Canaries, la Judée même, l'ingénieux auteur nous ramènerait à son peuple primitif, au nord de l'Asie, ou dans quelque île de la mer Glaciale; et j'avoue que c'est chercher trop loin ce monde et ses merveilles. D'autres prétendent que c'est la mer de sable du Zaara qui a fait supposer un continent détruit. Le Suédois Rudbeck, Atlantis, 1675, en trouve des vestiges aux environs d'Upsal. Ne cherchons pas l'Atlantide. L'engloutissement de l'île Atlantique par l'Océan, dit Voltaire, peut être regardé avec autant de raison comme un point d'histoire que comme une fable. Le peu de profondeur de la mer Atlantique jusqu'aux Canaries pourrait être une preuve de ce grand événement, et les îles Canaries pourraient bien être des restes de l'Atlantide. » Quest., Changem. arrivés dans le globe. Ailleurs, art. Platon, il ne voit pas les intentions politiques du descendant de Solon, et il travestit en l'abrégeant ce récit du vieux législateur d'Athènes. Mais ce n'est pas lui qu'il faut croire sur les nobles illusions d'un bon citoyen, fier de sa patrie et de ses dieux; il aimait mieux rire des hommes.

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FIN DES NOTES.

DES EXTRAITS DE PLATON.

Il est inutile de citer les éditions les plus récentes, qui toutes, depuis celle de Deux-Ponts, 1783, portent en marge les pages de l'édition d'Henri Estienne, 1578.

RELIGION.

DIEU, extr. du Timée, Alde, éd. pr., 1513, t. II, p. 151. -Basle, chez J. Valder, 1534, p. 480.- Francfort, 1602, p. 1051 C; édition faite pour le texte sur celle d'Henri Estienne, vulgairement nommée de Serranus, Paris, 1578. H. Est., t. III, p. 37 C.

LES DEUX MONDES, OU LES IDÉES, République, 1. VII, Alde, II, 90.-Bas., 435.—Francf., 692 A.-H. Est., II, 514 A.

LES DIEUX, Lois, 1. X, Alde, II, 323.

Francf., 946 E.-. H. Est., II, 887 C.

Bas., 604. —

HER L'ARMÉNIEN, OU L'AUTRE VIE, République, 1. X, Alde, II, 137. — Bas., 471. Francf., 761 B. — H. Est., II, 614 B.

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LA VERTU, LE CRIME, L'AVENIR, Gorgias, Alde, I, 449. -Bas, 331.Francf., 355 B.-H. Est., I, 521 C. LE GÉNIE DE SOCRATE, Théagès, Alde, I, 328.-Bas., 241. Francf., 93 D.- H. Est., I, 128 D.

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LE POËTE, Ion, Alde, I, 490. Bas., 361. - Francf., 363 F.-H. Est., I, 533 D.

MORALE.

DEVOIRS DE L'HOMME, Lois, 1. IV, Alde, II, 238.- Bas., 543.Francf., 831 E.-H. Est., II, 715 E.- En

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