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LE BARON

JEAN-JOSEPH-ANTOINE-MARIE DE WITTE

MEMBRE DE L'ACADÉMIE ROYALE DE BELGIQUE

ASSOCIÉ DE L'INSTITUT DE FRANCE

né à Anvers le 24 fevrier 1808, mort à Paris
le 29 juillet 1889.

La Classe des lettres et des sciences morales et politiques de l'Académie royale de Belgique a eu l'insigne honneur de comprendre dans ses rangs, comme membres titulaires, les deux plus illustres représentants belges de l'archéologie gréco-romaine.

D'abord Joseph-Emmanuel-Ghislain Roulez, né à Nivelles le 6 février 1806, décédé à Gand le 16 mars 1878. Roulez avait été nommé administrateur-inspecteur de l'Université de Gand en 1863, à la mort de Philippe Derote; il y donna brillamment les cours d'antiquités romaines, de logique, de littérature grecque, de littérature latine, d'archéologie et d'histoire de l'art chez les anciens, d'encyclopédie du droit, d'histoire du droit romain, d'histoire politique moderne et d'histoire de la littérature ancienne. Le cours auquel il semble avoir

donné le plus de soin et avoir apporté le plus d'attention a été celui qui avait pour objet l'enseignement des antiquités romaines. On dit même que c'est le meilleur qui, pendant des années, ait été donné en Belgique, et ce n'est pas sans raison, car lorsque Roulez le commença, on ne possédait pas encore l'admirable Manuel de W.-A. Becker, de l'Université de Leipzig, continué et édité de nouveau par J. Marquardt et Th. Mommsen, ouvrage qui a rendu les plus grands services à l'enseignement des antiquités romaines (1).

Roulez fut élève et ami du professeur de philologie classique G.-J. Bekker; celui-ci était né à Waldurn (Grand-Duché de Bade), le 22 décembre 1792; il professa d'abord à l'Université de Louvain, puis à celle de Liége; il mourut en cette ville le 27 mai 1837. Il a aussi appartenu à la Classe des lettres, comme membre titulaire, depuis le 7 mai 1834.

C'est en 1834 que furent élus pour la première fois à l'Académie des correspondants regnicoles pour renforcer les rangs trop éclaircis des membres par suite de la séparation en deux parties, du Royaume des Pays-Bas.

Roulez fut élu correspondant l'année suivante, le 8 août 1835. A cette époque, l'Académie comblait les vides produits dans ses rangs par la démission de ses membres habitant la Hollande et qui, à la suite des événements de 1830, cessèrent leurs relations directes avec la Belgique. Roulez, à la mort de son professeur Bekker,

(1) Handbuch des Römischer Alterthümer, Leipzig, 1871-1879, 7 vol. in-8°.

le remplaça comme membre titulaire, le 15 décembre 1837.

Auguste Wagener, qui a succédé à Roulez dans la Classe des lettres pour l'archéologie, et que nous avons eu le regret de perdre le 15 mai 1896, a rendu un pieux et solennel hommage à son ancien confrère et collègue, lors de ses funérailles (1); de son côté, le baron de Witte a consacré à Roulez une notice des plus émues dans l'Annuaire de l'Académie pour 1879.

Le baron Jean-Joseph-Antoine-Marie de Witte naquit à Anvers le 24 février 1808. Il était fils de Jean-Joseph de Witte et de Marie-Thérèse-Antoinette-Joséphine Herry; sa famille est originaire du Brabant. Il avait à peine deux ans de moins que Roulez.

Il alla habiter Paris en 1821, c'est-à-dire à l'âge de 13 ans. Il fut élu correspondant de la Classe des lettres le 7 mai 1840; il en devint membre titulaire le 6 mai 1851. Il s'était consacré tôt à l'étude de l'archéologie classique. Il mourut à Paris le 29 juillet 1889.

Ces deux émules, Roulez et de Witte, qui depuis longtemps déjà poursuivaient la même route scientifique, ne se rencontrèrent pour la première fois qu'au printemps de 1840, déclare le second, au retour, dit-il, d'un voyage qu'il venait de faire en Hollande.

A l'exemple de de Witte, qui, comme nous l'avons vu, a payé sa dette d'amitié à Roulez en écrivant sa notice académique dans laquelle il a mis tout ce que son cœur

(1) Son discours a paru dans le tome XLV, page 534, de la 2e série des Bulletins, 1878.

l'emporter sept années plus tard (le 15 1

Ancien ami du baron de Witte, j'ava documents pour sa notice que M. l d'Alviella avait promis de rédiger. M. d'Alviella, à qui je fis la demande d'u mes recherches, m'a répondu que non voit pas d'inconvénient à le remplacer plissement de la tâche que l'absenc l'avait empêché d'accomplir, mais qu de lui enlever ce remords ». J'espèr ne me trouvera pas trop audacieux e cette notice. Je fais donc appel à sa lance et je me mets sous son égide pour ser ma témérité et, conséquemment, travail. Je tiens à déclarer que cette plutôt par de Witte lui-même, en ce sen pour tout ce qui se rapporte à ses voya tions scientifiques, ce qu'il avait écrit en cerne dans ses notices des Annuaires de ses anciens maîtres et amis : Théodore Charles Lenormant (1861); Edouard ( Joseph Roulez (1879); Adrien de Long François Lenormant fils (1887).

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