même proclame, a attiré vers l'institution de multiples et précieuses sympathies. Aux libéralités de feu M. Henri van Cutsem, l'opulent amateur; à la généreuse donation de Mme Marlier et ses enfants, est venu s'ajouter le legs de dix mille francs fait en faveur de la Caisse par feu notre excellent et regretté confrère Alexandre Markelbach. A notre gratitude envers la mémoire du testateur, il convient d'ajouter nos vifs remerciements à ses héritiers. Généreusement, ils ont délivré à l'œuvre la somme dont elle était appelée à bénéficier, car, inutile de le rappeler, la Caisse, aux yeux de la loi, est sans capacité pour hériter. En fait, c'est donc aux héritiers Markelbach qu'est due la libéralité dont bénéficie notre institution. Nous nous en voudrions d'omettre de reporter aussi nos souvenirs reconnaissants vers la mémoire d'un de nos membres les plus dévoués, le peintre Léon Herbo, enlevé à l'art au cours de l'année 1907. Il avait généreusement tenu à verser à la Caisse le produit d'une exposition de ses œuvres, organisée expressément à notre profit. Avec d'autres, auxquelles il a été rendu hommage en temps et lieu, ces libérales interventions permettent aux administrateurs, sans se départir de la règle d'une sage prévoyance, d'allouer des secours et des subventions à des membres de la famille artistique momentanément éprouvés par la maladie ou les infortunes. Discrètes, comme doivent l'être ces interventions, elles appartiennent essentiellement au rôle que nous assigne le règlement et concordent avec son esprit. La misère qui se cache est de toutes la plus cruelle et d'autant plus respectable. Intermédiaire des philanthropes précités, le Comité aime à proclamer que leurs volontés ne sont point restées stériles. Elles ont aidé à relever les courages, à stimuler les énergies, en même temps qu'à attester le rôle bienfaisant de l'association. Une somme de 2,145 francs a été, au cours du dernier exercice, répartie en secours extraordinaires. Ne terminons pas cet exposé sommaire sans attirer une fois de plus l'attention des artistes sur le caractère élevé, en même temps que confraternel de notre institution de prévoyance. Rien dans ses interventions ne froisse la dignité de ceux qui estiment devoir recourir à elle dans l'intérêt de leur famille. Entre tous, le sort de l'artiste est incertain. Lié intimement aux vicissitudes du goût, il n'échappe non plus aux caprices de la mode. La poussée des générations nouvelles est chose encore dont pâtissent ceux que la faveur publique, trop souvent versatile, élève au rang suprême dans leur profession. Qu'est la minime cotisation réclamée des participants à la Caisse pour ceux que la fortune dispense d'y recourir, sinon un acte de louable solidarité? Pour terminer, un mot d'avertissement à ceux que la chose concerne. Assez fréquemment des demandes d'affiliation par viennent au Comité de la part d'artistes ayant dépassé l'âge fixé par les statuts pour l'admission parmi les membres effectifs. Le fait d'apprendre à ces aspirants l'impossibilité d'accueillir leur demande, cause des déceptions toujours cruelles. Ayons à cœur de les leur éviter. Il importe donc de prévenir les intéressés que la limite de l'âge d'admission est de quarante ans. Seuls, peuvent être exceptés de la prohibition les membres de l'Académie. Nous ne pouvons, si fort qu'il nous en coûte souvent, faire fléchir ces dispositions réglementaires. A leur respect nous devons notre prospérité dans le présent. Nous lui devrons notre sécurité dans l'avenir. ÉTAT GÉNÉRAL des recettes et des dépenses pendant l'exercice 1907, dressé en conformité de l'article 16 du Règlement, par M. Edm. Marchal, trésorier. 1. Reliquat de l'exercice 1906 2. Cotisations des membres honoraires et effectifs. 3. Intérêts des fonds placés, en 4 1/2 p. %, au Crédit communal 4. Soulte de la conversion en 3 p. % du Crédit communal 5. Intérêts des fonds placés, en 3 p. %, au 6. Soulte du tirage d'une obligation ENSEMBLE 1. Pensions de seize veuves à 600 francs chacune, et solde d'une pension éteinte avant la fin de l'exercice 2. Secours : 1° à Mlle J... D.., 475 francs; 2o à M. M..., 450 francs; 3o à M. De M..., 250 francs; 4° à Mme de B..., 220 francs; 5o à Me M... N..., 200 francs; 6 à Me De R..., 50 francs; 70 à Mile H..., 500 francs 3. Écritures et frais divers : 4. Achats quinze obligations de 1,000 fr., Crédit communal 3 p % . 5. Reliquat le 31 décembre 1907 ENSEMBLE 9,766 32 2,145 >> 330 >> 13,777 40 1,269 01 .fr. 27,287 73 Capital inscrit au Grand-livre 4 1/2 p. % du Crédit communal, le 31 décembre 1906, fr. 436,800, réduit le 31 décembre 1907 à . fr. 426,300 19,183 50 par suite de la conversion en 3 p. % de 10,500 fr. d'obligations sorties au tirage au sort. Capital inscrit au Grand-livre 3 p. % du Crédit communal, augmenté des 10,500 francs précités et de 15,000 fr. d'achats en 1907. Capital inscrit au Grand-livre 2 1/2 p. % de la Dette publique belge TOTAUX. .fr 626,600 D 24,892 50 |