Nouvelle collection des mémoires pour servir à l'histoire de France: depuis le Xiiie siècle jusqu'à la fin du XVIIIe; précédés de notices pour caractériser chaque auteur des mémoires et son époque; suivis de l'analyse des documents histoiriques qui s'y rapportent

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Éditeur du Commentaure analytique du Code civil, 1859
 

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Page 207 - Je sais les raisonnemens des courtisans : presque tous veulent que je me retire à Blois, et que je n'attende pas que l'armée ennemie s'approche de Paris, ce qui lui serait possible, si la mienne était battue. Pour moi, je sais que des armées aussi considérables ne sont jamais assez défaites pour que la plus grande partie de la mienne ne pût se retirer sur la Somme. Je connais cette rivière, elle est très...
Page 238 - ... maintenir nos sujets dans l'obéissance qu'ils doivent au roi mineur. Ce conseil de régence sera composé du duc d'Orléans, chef du conseil, du duc de Bourbon, quand il aura vingt-quatre ans accomplis, du duc du Maine, du comte de Toulouse, du chancelier de France, du chef du conseil royal , des maréchaux de Villeroy, de Villars, d'Uxelles , de Tallart et d'Harcourt, des quatre secrétaires d'État, du contrôleur général des finances.
Page 207 - Paris ; ce qui lui serait possible si la mienne était battue. Pour moi, je sais que des armées aussi considérables ne sont jamais assez défaites pour que la plus grande partie de la mienne ne pût se retirer sur la Somme. Je connais cette rivière ; elle est très difficile à passer ; il ya des places qu'on peut rendre bonnes.
Page 157 - Madame, et mon zèle me feroit servir sous tout le monde. Mais j'aurai l'honneur de vous dire, avec la même liberté, que je ne suis pas un trop bon subalterne. Vous croirez que c'est par indocilité : non, Madame; mais je ne suis ni mon génie ni mes vues sous d'autres, à moins que je ne les compte pour rien.
Page 143 - ... venable; qu'il est surtout convenable de ne pas « donner à un peuple gâté le spectacle d'un prêtre « qui crie, et d'un patient qui le méprise; et qu'il « faut surtout faire porter leur sentence plutôt sur « leur opiniâtreté dans la révolte que dans la reli
Page 253 - Roi, et renoncoit pleinement au sien, qui auroit été de vivre dans une petite compagnie choisie, avec plus de liberté et de douceur dans le commerce que son rang ne lui en permettoit. N'ayant plus le ministère de la guerre , j'allois aux conseils de régence, qui, de trois fois par semaine, furent réduits à deux, et ensuite à un seul, qu'on ne tenoit encore que pour la forme , parce qu'il faut pendant une minorité qu'il y ait un conseil de régence, et que ceux qui le composent soient nommés...
Page 119 - J'ai lieu d'espérer, me disoit-il(l), par les soins que vous vous donnez et votre application continuelle , que vous réussirez heureusement dans tout ce que vous entreprendrez. Je vous ai mandé plusieurs fois qu'il ne se pouvoit rien ajouter à la satisfaction que j'ai de vos services ; que les discours que l'on tient , et dont on vous informe avec tant de soin, ne doivent faire aucune impression sur vous ; que rien ne peut à mon égard diminuer le mérite de ce que vous avez fait depuis l'année...
Page 181 - Je fais ici la plus sur« prenante campagne qui ait jamais été !» : c'est un « miracle que nos subsistances, et une merveille que « la vertu et la fermeté du soldat à souffrir la faim. « On s'accoutume à tout : je crois cependant que « l'habitude de ne pas manger n'est pas bien facile à
Page 320 - Rassem« blez-les, et prenez votre parti; car pour moi, je « vous déclare que seul je ne vous dirai jamais mon « dernier mot. » La Reine me mena le même jour dans son cabinet, et me parla avec une vive' douleur des changemens qu'elle voyoit dans l'amitié du Roi. Ses larmes couloient abondamment. Je lui répondis : « Je crois, « madame, le cœur du Roi bien éloigné de ce qu'on « appelle amour : vous n'êtes pas de même à son « égard; mais, croyez-moi, ne laissez pas trop écla...
Page 190 - Montesquiou , et tout ce qu'il y « a d'officiers généraux auxquels on peut croire plus « de fermeté et d'ardeur pour le service de Votre « Majesté, sont persuadés que l'on ne peut attaquer « l'armée ennemie sans mettre celle de Votre Majesté « dans un péril très-apparent de recevoir un grand « échec. Pour moi, je ne désavouerai point que je ne « craigne quelque péril. Vos troupes sont dans une « bonne disposition ; mais de marcher à une ligne où « le canon est placé, et dont...

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