Institutes du droit naturel privé et public et du droit des gens, Volume 2

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A. Durand et Pédone-Lauriel, 1876 - 640 pages
 

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Expressions et termes fréquents

Fréquemment cités

Page 555 - A l'égard des associés, ils prennent collectivement le nom de peuple, et s'appellent en particulier citoyens, comme participant à l'autorité souveraine, et sujets, comme soumis aux lois de l'Etat.
Page 548 - La nature pousse donc instinctivement tous les hommes à l'association politique. Le premier qui l'institua rendit un immense service ; car , si l'homme, parvenu à toute sa perfection , est le premier des animaux , il en est bien aussi le dernier quand il vit sans lois et sans justice. Il n'est rien de plus monstrueux , en effet , que l'injustice armée.
Page 555 - Chacun de nous met en commun sa personne et toute sa puissance sous la suprême direction de la volonté générale ; et nous recevons en corps chaque membre comme partie indivisible du tout.
Page 555 - Enfin chacun se donnant à tous ne se donne à personne ; et comme il n'ya pas un associé sur lequel on n'acquière le même droit qu'on lui cède sur soi, on gagne l'équivalent de tout ce qu'on perd, et plus de force pour conserver ce qu'on a. Si donc on écarte du pacte social ce qui n'est pas de son essence , on trouvera qu'il se réduit aux termes suivants : « Chacun de nous met en com« M in n sa personne et toute sa puissance sous la « suprême direction de la volonté générale; et nous...
Page 555 - A l'instant, au lieu de la personne particulière de chaque contractant • cet acte d'association produit un corps moral et collectif , composé d'autant de membres que l'assemblée a de voix ; lequel reçoit de ce même acte son unité, son mot commun, sa vie et sa volonté.
Page 556 - Afin donc que le pacte social ne soit pas un vain formulaire , il renferme tacitement cet engagement, qui seul peut donner de la force aux autres , que quiconque refusera d'obéir à la volonté générale y sera contraint par tout le corps : ce qui ne signifie autre chose sinon qu'on le forcera d'être libre...
Page 599 - Assurément. — 11 traite avec le dernier mépris ceux qui ont encore du respect et de la soumission pour les magistrats; il leur reproche qu'ils sont des gens de néant, des esclaves volontaires.
Page 89 - Mais l'ordre social est un droit sacré qui sert de base à tous les autres. Cependant ce droit ne vient point de la nature; il est donc fondé sur des conventions.
Page 555 - De plus, l'aliénation se faisant sans réserve, l'union est aussi parfaite qu'elle peut l'être, et nul associé n'a plus rien à réclamer; car, s'il restait quelques droits aux particuliers, comme il n'y aurait aucun supérieur commun qui pût prononcer entre eux et le public, chacun, étant en quelque point son propre juge, prétendrait bientôt l'être en tous; l'état de nature subsisterait, et l'association deviendrait nécessairement tyrannique ou vaine.
Page 546 - De là cette conclusion évidente, que l'État est un fait de nature , que naturellement l'homme est un être sociable, et que celui qui reste sauvage par organisation , et non par l'effet du hasard , est certainement , ou un être dégradé , ou un être supérieur à l'espèce humaine.

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