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TYPOGRAPHIE DE CH. LAHURE Imprimeur du Sénat et de la Cour de Cassation rue de Vaugirard, 9.

DES

INSTITUTIONS

MCEURS ET COUTUMES

DE LA FRANCE

PAR

A. CHERUEL

docteur és lettres

maitre de conférences à l'École normale supérieure

SECONDE PARTIE

PARIS

LIBRAIRIE DE L. HACHETTE ET Cie

RUE PIERRE-SARRAZIN, No 14

(Près de l'Ecole de Médecine)

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Fr 60.3 A

HARVARD COLLEGE LIBRARY 1865, Jeers 26.

DES

INSTITUTIONS, MŒURS ET COUTUMES

DE LA FRANCE.

SECONDE PARTIE.

ICONOCLASTES. Hérétiques qui brisaient les images des saints. Voy. HERÉSIE.

IDOLATRIE.- Voy. FEUX DE JOIE, FEUX DE LA SAINT-JEAN, GATEAU DES ROIS, GUI, PAGANISME.

IGNORANTS (Frères ). -On donna le nom de frères ignorants à des religieux etablis vers 1604. On les appelait encore frères de la charité ou de Saint-Jean de Dieu. Voy. CLERGÉ RÉGULIER, Frères de la charité.

ILLUMINATIONS. L'usage des illuminations dans les fêtes publiques remonte à une très-haute antiquité. Il en est déjà question dans le roman de Perceforest, cité par Sainte-Palaye (vo Illuminations). Les Mémoires du xve siècle mentionnent fréquemment des illuminations. J. Chartier, dans son Histoire de Charles VII à l'année 1458, s'exprime ainsi: «En quantité de lieux et diverses rues, plusieurs des bourgeois avaient fait parer et orner leurs maisons de draps et de luminaires, très-richement et à grands frais, et dura cette fête trois jours. » Monstrelet, parlant de la même année, dit qu'à l'entrée du duc de Bourgogne à Gand les rues étaient illuminées par douze ou quinze mille torches. Depais cette époque, l'usage des illuminations a été maintenu et perfectionné. Elles ont été, comme les feux d'artifice, un complément des fêtes publiques, et

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ont souvent présenté un spectacle magique au moyen des transparents, verres de couleur, constructions théâtrales, et tions d'architecture. formé quelquefois d'ingénieuses décora

ILLUMINĖS.- Dans la primitive Église, de recevoir le baptême, parce que, on appelait illuminés ceux qui venaient dans l'administration de ce sacrement, on présentait aux néophytes un cierge allumé, symbole de la foi et de la grâce que leur conférait le baptême. - Dans la suite, le nom d'illuminés s'appliqua à des sectes mystiques qui prétendaient s'unir directement à Dieu par la contemplation et qui soutenaient que ce commerce avec la Divinité effaçait toutes les souillures et justifiait toutes les actions. Un curé de Roye, en Picardie, nommé Pierre Guérin, répandit ces erreurs vers 1634 et forma une secte que de son nom on appelait les guérinets. L'un de ces vision naires disait : « qu'une fois arrivé à cet état sublime d'union avec Dieu, on n'avait plus besoin de produire aucun acte; que Dieu seul agissait en nous. » Cette secie mystique fut sévèrement poursuivie et disparut sous le règne de Louis XIII. D'autres illuminés parurent au XVIIIe siècle; leur secte se répandit d'abord en Allemagne, et finit par pénétrer en France. Leurs opinions mystiques furent surtout propagées en France par un théosophe

nommé Saint-Martin.

ILLUSTRE.

Les titres d'illustre et

d'illustrissime ont été inventés à l'époque de la décadence de l'empire romain. Les rois francs, dont les plus remarquables cherchaient à se rattacher à la tradition romaine, prenaient aussi les titres d'illustre et d'illustrissime. Dagobert ajoutait à son nom celui d'homme illustre. Charles Martel prend le même titre dans un sauf-conduit qu'il donna à saint Boniface lorsque cet apôtre prêcha la foi chrétienne en Germanie. Charlemagne proclamé empereur renonça au titre d'illustre qui fut alors attribué aux comtes, aux ducs, aux évêques, aux abbés, et finit par tomber en désuétude. Les nonces et les prélats romains sont les derniers personnages qui aient porté les titres d'illustres et d'illustrissimes

ILLUSTRISSIME. Voy. ILLUSTRE. IMAGIERS. On appelait imagiers, au moyen âge, les peintres et les sculpteurs. Cette corporation a ses statuts dans le Livre des métiers d'Et. Boileau, prévôt de Paris à l'époque de saint Louis. Il y avait es peintres-imagiers qui ornaient les églises de peintures à fresque, et les imagiers-tailleurs ou sculpteurs, auxquels on doit une partie des sculptures des églises gothiques.

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nom les exemptions d'impôts ou d'autres charges qui résultaient des priviléges du ture, des universités, etc. Le droit d'asile clergé, de la noblesse, de la magistraétait une des immunités de l'Eglise. Voy. CLERGÉ et EXEMPTIONS.

IMPANATION.- Terme consacré pour expliquer l'opinion des luthériens qui admettent la présence réelle du corps et du sang de N. S. J. C. dans l'eucharistie et de la substance du pain et du vin.

IMPERATRICE. -Le nom d'impératrice a été donné aux femmes des souverains de France qui ont porté le titre d'empereur, et entre autres à Joséphine et Marie-Louise, femmes de Napoléon Ier. Il a été rétabli en 1853.-Mathilde, fille de Henri II duc de Normandie et veuve de Henri V, empereur d'Allemagne, conserva le titre d'impératrice ou emperesse après la mort de son mari et quoiqu'elle eût contracté un second mariage avec Geoffroy Plantagenet.

IMPERIAL. - Ce nom a été donné à un certain nombre de fonctionnaires, de corps et d'institutions lorsque l'empire fut établi en 1804. Les cours d'appel prirent alors le nom de cours impériales; le procureur général, celui de procureur tribunal de première instance s'appela général impérial; le chef du parquet du procureur impérial. Ces noms ont été rétablis par un décret du 2 décembre 1852. Les musées, bibliothèques, lycées et en général les monuments et établissements publics ont été désignés de 1804 à 1815, par le titre d'impérial, qu'ils ont repris de nos jours.

IMPORTANTS. - C'était le nom d'une cabale qui troubla la cour au commencement du règne de Louis XIV (1643). A la tête des importants étaient le duc de Beaufort et Mme de Chevreuse. Ils tentèrent de faire assassiner Mazarin, comme le prouvent les mémoires d'un des conjurés Henri Campion. L'emprisonnement de Beaufort et l'exil de Mme de Chevreuse dispersèrent la cabale des importants.

IMPOSITION DES MAINS. Cérémonie essentielle dans l'ordination. Voy. EvÊQUES.

IMPOTS. L'histoire des impôts est une des parties les plus importantes de l'histoire financière de la France. Elle présente cinq époques principales: 1o Les impôts sous la domination romaine; 30 sous le régime féodal; 4° les impôts 2° les impôts sous la domination franque; établis par les rois jusqu'en 1789; 5o les impôts de 1789 à nos jours.

SIer. Des impôts à l'époque de la do

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