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A. GUYOT ET SCRIBE, ÉDITEURS,

Rue Neuve-des-Mathurins, 18.

HISTOIRE

DE LA

DOMINATION ROMAINE

EN JUDÉE,

ET DE LA

RUINE DE JÉRUSALEM.

PAR J. SALVADOR,·

Auteur de l'Histoire des Institutions de Moïse et du peuple hébreu, de Jésus-Christ et sa doctrine, ou histoire
de la naissance de l'Église, de son organisation et de ses progrès pendant le premier siècle.

2 vol. in-8° de 36 feuilles chaque, beau caractère, avec Cartes. —Prix: 15 fr.

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11.

A. GUYOT ET SCRIBE, ÉDITEURS,

Rue Neuve-des-Mathurins, 18.

HISTOIRE

DE LA

DOMINATION ROMAINE

EN JUDÉE,

ET DE LA

RUINE DE JÉRUSALEM.

PAR J. SALVADOR,

Auteur de l'Histoire des Institutions de Moïse et du peuple hébreu, de Jésus-Christ et sa doctrine, on histoire de la naissance de l'Église, de son organisation et de ses progrès pendant le premier siècle.

2 vol. in-8° de 36 feuilles chaque, beau caractère, avec Cartes-Prix: 15 fr.

Le nom de M. J. SALVADOR est connu depuis long-temps dans le monde philosophique et littéraire. On sait que cet écrivain poursuit la pensée de soumettre à un nouvel examen les principales époques de l'histoire dans lesquelles les révolutions politiques et sociales ont été associées aux transformations religieuses; il exprime l'espoir d'en faire ressortir quelques lumières nouvelles et des applications utiles au temps actuel.

Dans un premier ouvrage, intitulé Histoire des Institutions de Moïse et du peuple hébreu (3 vol. in 8o), M. J. SALVADOR a ramené

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l'ensemble des lois, le gouvernement et les actes de ce législateur à leur expression la plus naturelle. Il a défini les causes qui ont imprimé au peuple juif son caractère d'originalité et de bizarrerie, qui ont assuré sa durée, qui lui ont imposé son prétendu esprit d'isolement. Mais, indépendamment de la spécialité du sujet, cette Histoire des Institutions de Moïse, dont la dernière édition est épuisée, a dû en grande partie la faveur qu'elle a obtenue à l'ordre et à la rapidité avec lesquelles l'écrivain y fait passer sous les yeux du lecteur toutes les questions et les principales difficultés qui sont destinées à exercer éternellement le zèle des législateurs, des hommes d'état et des moralistes (1).

Dans un deuxième ouvrage, intitulé Jésus-Christ et sa doctrine, Histoire de la naissance de l'Église, de son organisation et de ses progrès pendant le premier siècle (2 vol. in 8°), M. SALVADOR s'est proposé de montrer au milieu de quelles circonstances, à quelles conditions, et pour ainsi dire, par quel mécanisme la loi chrétienne s'est dégagée de la loi juive, et a poursuivi sa période d'origine presque toute locale et de première formation. Il s'est proposé de montrer surtout comment les opinions et les croyances, alors flottantes dans la Judée et au dehors, se sont résumées sous le nom et en la personne du maître de Nazareth, et par suite ont servi de base à la théorie de sa divinité. Enfin, et contrairement aux assertions les plus accréditées, l'auteur établit que c'est dans les propres éléments de la doctrine des Évangiles et des Apôtres qu'il faut chercher la première cause d'une partie essentielle des contradictions et des abus qui se sont manifestés dans le gouvernement pratique de l'Église, et qu'on a pris l'habitude trop exclusive d'attribuer à l'ambition des chefs de cette même église, à leur ignorance ou à leur fanatisme personnel.

Le nouveau travail de M. J. SALVADOR, l'Histoire de la domination romaine en Judée et de la ruine de Jérusalem, se rattache par des liens divers aux deux ouvrages précédents et à ceux que

(1) Nous ne pouvons répondre encore aux demandes de cet ouvrage qui ne cessent de nous être adressées. Avant de publier sa nouvelle édition, qu'il espère rendre définitive, M. Salvador a voulu attendre ce qu'il lui serait permis de recueillir de positif des recherches et découvertes qui viennent d'être poursuivies et obtenues tout récemment en Égypte et dans les régions de l'Asie occupées par les anciennes et puissantes capitales des royaumes de Ninive et de Babylone.

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l'auteur se dispose encore à publier. Ainsi, la résistance des Juifs à la politique, aux armes et au joug de Rome païenne n'a été que le prélude, et en partie la figure de la résistance religieuse et morale que les débris de Jérusalem opposèrent plus tard au nouveau joug dont Rome chrétienne fut appelée à devenir un des principaux instruments; ainsi, l'antipathie mutuelle que les deux écoles rivales juives et chrétiennes emportèrent dans leur cœur en se séparant à cette époque, reposait avec évidence sur des motifs. très-fondés de part et d'autre, qui ne pouvaient être résolus qu'après des centaines d'années et dans un état de choses entièrement nouveau.

Mais en dehors de cet ordre de considérations, qui n'est ici qu'accessoire et sous le rapport purement historique, les deux siècles de la domination romaine en Judée renferment, sans contredit, un des événements les plus mémorables et les moins fidèlement appréciés jusqu'à ce jour. Cependant nul tableau n'est rempli d'aussi fécondes leçons pour toute nationalité digne de prétendre à une grande place dans le monde. Durant les progrès de la résistance acharnée des Juifs, l'unité de l'Empire romain se constitue par la force et arrive à son apogée. En Orient et en Occident, tous les peuples tombent successivement devant les armes de Rome ou se courbent sous son joug. La chute de Jérusalem est la dernière et la plus terrible de ces péripéties. M. J. SALVADOR prend pour épigraphe de son livre la parole de Tacite: « Ce qui augmentait la colère de Rome, c'était que les Juifs seuls n'eussent pas cédé (Augebat iras quod soli Judæi non cessissent)..

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Dans son récit, les cinq époques ou phases suivantes forment comme les cinq actes de la longue tragédie où la capitale juive expire: 1° Intervention romaine en Judée; 2° Guerre des dynasties d'origine nationale et d'institution étrangère; 3° Gouvernement successif à Jérusalem des treize intendants ou procurateurs romains, au nombre desquels brille le fameux Ponce-Pilate; 4° Guerre d'indépendance des Juifs, campagnes de Vespasien qui valurent l'Empire à ce général, et siége de Titus, dont les amours avec la reine Juve Bérénice sont devenus si célèbres; 5° enfin, derniers efforts, demières convulsions de la nationalité juive politique sous les empereurs Trajan et Adrien, plus de soixante ans après le siége de Titus, et nouveaux préparatifs de résistance des défenseurs de Jérusalem, agissant comme école religieuse.

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