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PIERRE CODERC,

IMPRIMEUR.

1619-1644.

Né à Montauban le 15 août 1593, Pierre Coderc, fils d'autre Pierre, maître maçon, et de Peyronne Expert, fit son apprentissage chez son beau-frère Denis Haultin, et fut provisoirement chargé de la direction de son atelier à la mort de ce typographe. Nous lisons dans le registre des recettes et dépenses de la ville, que le 14 octobre 1616 Pierre Coderc, imprimeur, reçut un mandat de 6 livres pour impression de 105 exemplaires d'un placard, qui est encore conservé dans les archives municipales : Articles pour l'observation des privilèges de la ville de Montauban contre l'entrée des vins étrangers.

Les livres publiés à Montauban de 1616 à 1619, sous le nom des Héritiers de Denis Haultin, avaient donc été imprimés par les soins de son successeur, et pourraient lui être attribués dans une Bibliographie.

Le 16 septembre 1617, le notaire Gineste reçut le testament de Pierre Cabos, en présence de « Pierre Fabry,

Pierre Fabry était originaire de Cahors, où il n'eut jamais d'atelier. C'est lui qui imprima en 1605 le premier livre daté de Castres: Diaire ov Journalier, de la longvevr des jours et des nuicts, etc., œuvre de G. de Nautonier, que nous possédons, et qui n'a pas été encore citée. M. Charles Pradel, dans la Notice sur l'Imprimerie à Castres, dit que les Consuls de cette ville achetèrent en 1605 le matériel que G. de Nautonier avait installé dans son château de Lourmanié, à 16 kilomètres de Castres, pour imprimer son grand ouvrage : La Mécométrie de l'Eymant. Les Consuls cédèrent ce matériel à Fabry, qui resta à Castres jusques vers 1613, puis il

maistre imprimeur de Caours en Quercy, et de Pierre Coderc, aussi imprimeur à Montauban. » Ce dernier n'est pas qualifié de maître imprimeur, parce qu'il exerçait au nom des héritiers de Denis Haultin.

Conformément à une décision prise le 28 août 1619, par le Conseil de la communauté, une transaction fut faite avec Pierre Coderc, le 17 octobre suivant, pour la cession de l'imprimerie municipale. Voici l'analyse de ces documents, enregistrés dans le livre Benoît, f' 20, sous le titre de : « Transaction entre la Communauté et les héritiers de Denis Haultin, » et « Transaction entre la Communauté et le sieur Coderc1. »

Pierre Coderc, maître imprimeur, sera gratifié, à pure perte, de 200 livres à employer en caractères pour servir plus facilement l'imprimerie de la ville; laquelle somme servit le 26 juillet à l'achat de divers caractères provenant de l'hérédité de feu Denis Haultin, exposés en vente, et achetés en partie 2 par Coderc, qui en retira 8 quintaux moins 16 livres, au prix de 25 livres 10 sols le quintal, revenant justement à 200 livres, que Pierre de Manas, syndic de la ville, s'engagea à payer dans six mois, à compter de la date de l'acte, passé par Me Naces. Ledit jour 7 octobre 1619, Coderc reconnut avoir reçu

disparut à la suite de malheurs domestiques; on le trouve en 1617 à Montauban; il s'y était marié avec la fille d'un orfèvre de notre ville, Magdeleine Barbe, dont il eut un enfant le 16 mars 1605. Avant 1634 Fabry avait repris l'imprimerie de Castres; Bernard Barcouda lui succéda vers 1645. Vow 1260 erish.

Dans les actes, le nom de Coderc est écrit Couderc, comme on le prononçait; mais sur les imprimés il n'y a jamais un u.

2 Jean Dalvy, imprimeur à Cahors, acheta aussi une partie des caractères de Denis Haultin. L'acte porte par erreur Jean Alby. C'est Jean Dalvy qu'il faut lire. Ce typographe exerça son industrie dans la capitale du Quercy de 1613 à 1644, en même temps que la famille Rousseau; puis il alla s'établir à Tulle.

ces caractères et s'engagea « à servir l'imprimerie de ladite ville, bien et dûment, comme l'avait accoutumé de faire feu Haultin, dans la même maison despendant de l'hospital de Lautier, respondant à la rue des Carmes, tant qu'il vivra, et y travailler, ainsi qu'il le fait depuis le 1er janvier an présent. »

Les Consuls' promettent de l'exempter de toutes charges et impositions ordinaires ou extraordinaires, sauf pour les biens immeubles qu'il acquerrait à l'avenir; de faire guet ni garde de jour ou de nuit, moins d'aller travailler aux fortifications et oeuvres publiques de la ville. Si Coderc meurt en servant l'imprimerie, la somme de 200 livres est acquise à ses héritiers; mais s'il quitte la ville, ou cesse de travailler de son métier, il sera tenu de rembourser lesdits caractères et les 200 livres. Aucune indemnité annuelle ne lui est allouée.

Nous ferons remarquer que dans cet acte il n'est pas question de la presse et des ustensiles indispensables, parce que la ville avait déjà acheté ce matériel.

Le 17 novembre 1619, quelques jours après l'acte qui lui assurait une position, Pierre Coderc se maria avec Rachel de Bertié, fille d'Antoine et de Marthe Boyer, née le 20 septembre 1595, et filleule de Rachel de Scorbiac. Leur contrat, qui nous aurait fait connaître les apports des époux, n'a pas été retrouvé.

De ce mariage naquit un seul enfant, le 7 mars 1621, auquel fut donné le prénom de Jacques, par son parrain Jacques Dupuy, conseiller du Roy, l'énergique organisateur de la défense de Montauban pendant le siège de

Les Consuls de 1617 étaient: Pierre de Burgades, avocat ; Baptiste de Natalis, avocat; Isaac Tenans, bourgeois; Pierre Planques; Jean Pelleprat, apothicaire; Jean Andral, paysan.

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