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Montauban, pour Pierre Braconier, marchand libraire, 1637, in-12 de vш-618 pages.

Ce livre fut imprimé par Pierre Coderc: on y trouve plusieurs ornements typographiques employés par lui dans divers ouvrages. — Voir dans l'Histoire de l'Académie, p. 169, la notice de Garrissoles, né en 1587 à Montauban; ce savant professeur y mourut en mars 1651.

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Le 10 janvier 1637 Pierre Coderc reçut du syndict du clergé 13 livres pour l'impression de cette ordonnance.

103. L'Ambassade dv Ciel ou Sermon povr l'ovuerture du Synode provincial tenu à Castres le 26 novembre et iours suivans, l'an 1637. Par Timothée Delon, ministre de la parole de Dieu en l'Eglise réformée de Montauban. Montauban, Pierre Coderc, pour Pierre Braconier, marchand libraire, 1637, in-12 de 107 pages. 104*. Le Secret de Piété ou Sermon sur la I à Tim. ch. 3, v. 16. Fait à Charenton durant la tenue du synode national. Par Timothée Delon, etc. Troisième édition, revue et corrigée par l'auteur des fautes survenues ès précédentes. Montauban, Pierre Coderc, pour Pierre Braconier, etc., 1638, in-12 de 119 pages.

Voir dans l'Histoire de l'Académie de Montauban, p. 232, la Notice sur Timothée Delon. Cet « éloquent et admirable prédicateur » était né le 15 juin 1597 dans notre ville, où il mourut le 9 juin 1653.

105*.

Règlement svr la convocation de l'arrière-ban que le Roy vevt estre faite en la présente année 1639. (Armes de France.) Montauban, Pierre Coderc, in-4o de 15 pages.

Cette pièce officielle est la dernière des impressions connues portant le nom de Pierre Coderc, qui ne mourut qu'en 1644. Cependant sa famille avait continué jusqu'à ce moment à exécuter, en son nom, les travaux pour l'évêché.

Le 23 mars 1642 Rachel Bertié donnait quittance de 30 livres « faisant pour Bertié, son frère, maître imprimeur.

Le 18 juillet 1643 Pierre Bertié reçut, au nom de Pierre Coderc, 17 livres 16 sols pour deux ordonnances de l'Evêque l'une sur les Prières à faire pour le feu Roi; l'autre, pour les honneurs funèbres à lui rendre. Enfin, le 23 décembre 1643, un mandat de 30 livres pour le Calendrier de 1644 fut délivré au nom de Bertié, maître imprimeur.

Pierre Coderc avait-il cédé l'imprimerie à son beau-frère Bertié?

ARNAUD DE SAINT-BONNET

PREMIER IMPRIMEUR CATHOLIQUE A MONTAUBAN 1

1638-1640

Depuis l'introduction de la Réforme jusqu'à la soumission de Montauban en 1629, l'Évêque et le clergé n'y résidèrent que rarement, et malgré les édits de pacification ils durent scuvent se réfugier soit à Montech ou à Villemur, soit à Castelsarrasin. Pendant cette période, et même après l'établissement d'une imprimerie municipale dans notre ville en 1578, l'autorité diocésaine s'adressa forcément aux typographes de Toulouse pour la publication des actes adressés aux prêtres et aux fidèles: mais une seule indication à ce sujet a été trouvée sur les registres de l'évêché, analysés avec tant de soin par M. Dumas de Rauly dans l'Inventaire des archives du département de Tarn-et-Garonne.

De 1633 à 1638 l'évêché confia cependant à Pierre Coderc, -on l'a vu, p. 132, - qui n'avait pas encore abjurė la Réforme, l'impression du Directoire du diocèse, et des travaux administratifs qui n'ont pas été retrouvés, mais dont le paiement est constaté par des mandats conservés dans les Archives.

Cette étude sur les Pérégrinations d'Arnaud de Saint-Bonnet a été communiquée au Congrès de la Sorbonne en 1880 et publiée dans la Revue de Gascogne en 1891. Depuis cette époque, de nouveaux documents nous ont permis de la compléter; mais nous supprimons ce qui n'intéresse que l'histoire de l'imprimerie à Auch.

Le Calendrier du diocèse de Montauban fut imprimé pour l'année 1617 à Toulouse, à 600 exemplaires au prix de 24 livres, par R. Colomies. 3 Pierre Bertié reçut en 1642-3, au nom de Pierre Coderc, 30 livres pour le Directoire des offices, qui n'a cessé d'être publié tous les ans depuis cette époque, sous le titre d'Ordo ou Breve. Cependant le plus ancien Ordo connu est daté de 1732. L'Ordo de 1779 pour le chapitre de Moissac et

ou

Lorsque Coderc abandonna la direction de son atelier à son beau-frère Bertié, l'évêque Anne de Murviel, Pierre de Bertier, son coadjuteur depuis 1636, pas confiance dans cet industriel, retint au passage un imprimeur, dont nous allons raconter les pérégrinations.

n'ayant

Les renseignements que nous publions n'intéressent pas tous notre cité, mais ils ont été et seront encore utiles pour l'histoire de la typographie dans plusieurs provinces visitées par cet industriel: nos indications ont éveillé dėjá l'attention des érudits sur des documents ou des livres jusqu'ici passés inaperçus.

Dans la Bibliographie Grenobloise, publiée en 1885, M. Maignien, conservateur de la bibliothèque de Grenoble, avait cité: « Le Fidèle François des Églises réformées de France, contenant le désaveu des résolutions prises à l'Assemblée de La Rochelle en exécution des Editz de Sa Majesté. - Grenoble, Arnaud de Saint-Bonnet, 1621, in81.» Mais il avait ajouté: « C'est une erreur; imprimeur de ce nom n'a jamais habité notre ville. »>

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un

Nos études pour la Bibliographie montalbanaise nous ayant fourni des renseignements sur Saint-Bonnet, nous conseillâmes à M. Maignien de rechercher si dans les registres des notaires il n'y avait pas des documents qui permettraient de revenir sur son affirmation, car nous possédions un livre imprimé par Saint-Bonnet à Montauban.

M. Maignien suivit ce conseil, et consigna, en 1888, le résultat de ses investigations dans la Petite Revue Dauphinoise, qui prouve que Saint-Bonnet exerça son art à

celui de 1799 pour le diocèse de Cahors furent imprimés à Montauban. Nous les possédons, mais nous serions heureux si l'on nous en signalait d'antérieurs.

Grenoble en 1621, après l'avoir pratiqué à Lyon ', sa ville natale. Voici le document découvert dans les minutes de la chambre des notaires de Grenoble :

Le 5 août 1621, Arnaud de Saint-Bonnet, marchand libraire et imprimeur, habitant à Grenoble, natif de Lyon, fils émancipé d'Arnaud de Saint-Bonnet, marchand ouvrier en soye dudit Lyon, lequel a confessé debvoir à sieur Durand Jacquemet, greffier en la Cour de Parlement de Dauphiné, la somme de 3,000 livres tournoys pour la vente de toute la marchandise de la boutique dudit Jacquemet, consistant en livres reliés et non reliés, vieux et nouveaux, livres blancs, papier à escryre, à plier, papier paste pour musique et tablettures pour chassis, papiers peints, cartons cartes fines, tarots fins à jouer, tablettes d'Allemagne et Rouen, parchemin et velin, images tant en taille douce que dominotrie, escriptoires, plumes, canifs, dez à jouer et autres marchandises..; et ledit sieur Jacquemet donne audit de Saint-Bonnet les outils servant à relier livres, garde-robe et boytes, etc.

Le même jour Durand Jacquemet louait à Saint-Bonnet une boutique soubz sa maison, « pour 5 ans et au prix de 165 livres tournois chaque année, et deux paires de perdrix rouges. »

Ces actes et la pièce dont nous avons donné le titre sont jusqu'ici les seules preuves de la présence de Saint-Bonnet dans le Dauphiné, et l'on ignore à quelle époque il était venu à Grenoble et en quelle année il quitta cette cité. Quant aux travaux publiés à Lyon, on ne cite que la Relation des victoires obtenues par le duc de Savoye depuis le vingt septiesme de janvier jusques au dernier dudict mois. Lyon, Arnaud de Saint-Bonnet, 1617, in-8o de 26 p. D'après M. Vingtrinier, bibliothécaire de Lyon, aucune biographie locale n'a signalé cet imprimeur.

Que devint Arnaud de Saint-Bonnet après son départ de

La même année 1621, Pierre Marniolles, originaire aussi de Lyon, imprima à Grenoble une édition de cette pièce; son domicile est indiqué également prés du Palais. Peut-être Saint-Bonnet vendait son atelier à son compatriote, en même temps qu'il achetait une librairie.

Grenoble? Nous l'ignorons; on sait seulement que vers 1630 René Lavoir, dont nous aurons à signaler la présence dans la région, << fit cession à Saint-Bonnet, dans la ville de Cahors, devant Me Jacobo, notaire, les an et jour y contenus, de la somme de 500 livres, à prendre sur Vialanes 350 livres, et le reste en livres et autres choses contenues audit acte. » Cette cession est rappelée dans un acte de 1647, passé à Auch, ci-après analysé page 144; cependant, les minutes de Me Jacobo n'ayant pas été retrouvées, on ne saurait dire dans quel but avait été fait cet acte, ni préciser sa date, mais la mention de livres autorise à dire qu'ils s'occupaient de librairie, et il existe des copies d'autres actes reçus de 1623 à 1635 par le même notaire.

Voici une autre preuve du séjour de Saint-Bonnet à Cahors. M. Greil, possesseur de nombreux documents sur le Quercy, nous a signalé un petit livre portant ce titre :

MARC. TUL. CICERONIS LELIVS, sive de Amicicia (sic). Ad usum Collegiorum Societatis Iesu. Cadurci, apud Arnaldum Bonnet, typographum et bibliopolam Collegii Societatis Iesu. S. d., in-8° de 72 pages.

Si les archives de l'évêché et de l'Université de Cabors, dont il était l'imprimeur, n'étaient pas perdues, on y trou verait des documents datės par ce typographe, qui souvent modifia son nom, dans un but inexpliqué.

Depuis plusieurs années nous possédons le plus ancien livre liturgique du diocèse de Montauban 2; voici le titre : Officiom Peculiare et Propriem Festorvm Ecclesiae et

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2 Paul V ordonna en 1568 que le Bréviaire qu'il avait réformé devint celui de toutes les Églises. Le Concile de Bordeaux prescrivit en 1582 l'usage de ce Bréviaire, et décida que chaque évêque ferait imprimer séparément l'office des saints affiliés à son diocèse.

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