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pandre en Italie & en Méfopota mie. S. Denys d'Alexandrie compofa d'excellens Traités contre Sabellius, dont les fectateurs furent appelés Sabelliens. S. Jerôme a exprimé énergiquement la nature de ceue héréfie, en difant dans une de fes Epitres à Marcelle: Trinita tem in unius perfonæ anguftias cogunt.

SABEO, (Faufte) né près de Bretle dans l'état de Venife, de parens boonètes, fe fit connoltre dès fa jeaneffe par fon talent pour la poéfie laine. Un voyage qu'il fit à Rome dans la maturité de l'âge, lui infra le goût des antiquités eccetanques. Il s'appliqua alors àéode des Peres, & ne regarda pas la poéfie que comme un dé. element. On a de lui un Recueil 'Epigrammes latines, imprimé à Rome en 1556. On en trouve un grand combre qui font pleines de fel. L'ouvrage qui lui a fait le plus d'honneur, eft l'Edition d'Arnobe, à Rome 1542, in-folio: elle ef recherchée par les bibliomanes. Henri II, auquel il dédia fes Epigrammes, lui fit préfent d'une chaîne d'or. Il monrut âgé de 80 ans, vers l'an 1558.

SABIN, (George) né dans la Marche de Brandebourg en 1508, fut élevé avec un foin extrême par Mélanchthon, qui lui donna fa fille en mariage. Son Poëme intitulé: Res gefiæ Cæfarum Germanicorum, qu'il mit au jour, âgé feule ment de 20 ans, lui concilia les éloges des favans & la protection des princes. Il devint enfuite profeffeur de belles-lettres à Francfort fur-l'Oder, puis recteur de la nouvelle académie de Konigsberg, & confaller de l'électeur de Brandebourg. Ce prince l'employa en diverfes ambaffades, dans lesquelles Sabin fit admirer fon éloquence & fa capacité dans les affaires. Il fut enpobli, à la diete de Ratisbonne, par l'empereur Charles. Quint, en 1540; & mourut à Francfort-fur

l'Oder, en 1560. On a de lui deverfes Poéfies latines, 1597, in-8°, parmi lesquelles on diftingue fes Elégies, qui ont quelque mé rite.

SABINE, (Julia Sabina) femme de l'empereur Adrien, étoit petite-niece de Trajan & fille de Matidia. L'impératrice Plotine, qui favorifoit Adrien, la fit époufer a ce prince. Ce mariage fut très-malheureux. Adrien, devenu empereur, traita fon épouse comme une efclave. Sabine étoit cependant trèsbelle & très-bien faite; elle avoit des graces & de la dignité; mais elle mettoit un peu trop d'aigreur dans les reproches qu'elle faifoit à fon époux. Elle fe vantoit de n'avoir pas voulu lui donner des enfans, dans la crainte de mettre au monde des montres plus odieux encore que leur pere. La métintelligence augmenta tellement, qu'Adrien, frappé de la maladie qui le conduifit au tombeau, la contraignit de s'oter la vie, pour qu'elle n'eût pas le plaifir de lui furvivre. D'au tres difent qu'il l'empoisonna l'an 138 de J. C., après 38 ans de mariage. Satisfait de l'avoir ravie à la terre, il la fit placer dans le ciel.

SABINIEN, diacre de l'églife romaine, & nonce de S. Gregoire le Grand à Conftantinople, auprès de l'empereur Maurice, fuccéda à ce pontife le 13 septembre 604, & mourut le 22 février 606. Il eut une partie des vertus de fon prédé ceffeur.

SABINUS, intendant d'Augufte en Syrie, voulut, après la mort d'Hérode le Grand, qu'on lui donnåt le trésor de ce prince. Cette prétention excita une révolte. Les Juifs livrerent bataille aux Romains, furent repouflés, & le tréfor pillé. Les vaincus s'étant allenblés en plus grand nombre, repoufferent à leur tour Sabinus dans le palais, où ils l'affiégerent. L'intendant demanda do fecours à Varus, gouverneur de Syrie, Les Juifs allerent au-devant

de celui-ci, fe juftifierent, & fe plaignirent de la conduite de Sabi nus, qui difparut.

SABINUS, (Julius) feigneur gaulois, né dans le pays de Langres, prit le titre de Céfar au commencement du regne de Vefpafien. Ayant offert la bataille à l'empereur, il fut vaincu & mis en déroute. Pour le dérober à la pourfuite du vainqueur, il alla dans une de fes maisons de campagne, feignit de vouloir livrer fon corps aux flammes. Il congédia tous fes domestiques, & ne retint que deux affranchis en qui il avoit confiance. Enfuite il mit le feu à la maison, & fe retira dans un fouterrein, inconnu à tout autre qu'à lui & à fes confidens. La nouvelle de fa mort s'étant répandue, la douleur de fa femme Epponine fervit à la confirmer. Mais lorfque Sabinus apprit par un de fes affranchis que cette tendre épouse avoit déja paffé trois jours & trois nuits fans prendre de nourriture, il lui fit favoir le lieu de fa retraite. Elle y vint, le confola dans cette efpece de tombeau, & y mit au monde deux fils jumeaux. Après avoir refté caché ainfi pendant neuf ans, les fréquentes vifites de la femme découvrirent la retraite du mari. Il fut faifi & conduit à Rome chargé de chaînes, avec fa femme & fes deux enfans. En vain Epponine follicita la compaffion de Vefpafien en fe jetant à fes pieds, & lui préfentant fes deux enfans nés dans le fouter rein; il la fit mourir avec Sabinus. L'amour héroïque & les infortunes de ces deux époux ont fourni un beau fujet de tragédie à divers poëtes.

SABINUS, voyez JULIE & AQUILIUS.

SABLÉ, (le marquis de) voyez LAVAL.

SABLIERE, (Antoine de Ram bouillet de la) fecretaire du roi, mort à Paris, fa patrie, en 1680, âgé de 65 ans, fe diftingua par un

efprit aifé, naturel & délicat. Nous n'avons de lui que des Madrigaux, publiés in-12 après fa mort par fon fils. Ces petits poëmes lui ont fait beaucoup d'honneur, par la fineffe des pensées & par la délicate naïveté du style: on peut les propofer pour modeles en ce genre. Son épouse, Heffelin de la Sabliere, étoit en liaison avec les beaux-efprits de fon temps. La Fontaine qui trouva dans fa maison un asyle paisible durant près de vingt ans ; l'a immortalifée dans les vers.

SACCHETTI, (François de Benci ) né à Florence en 1335, pafla fes premieres années dans le commerce, & remplit enfuite plufieurs charges dans fa république. Il écrivoit facilement en vers & en profe; fes Nouvelles, publiées à Florence en 1724, 2 vol. in-8° prouvent qu'il avoit une partie du génie de fon compatriote Bocace, & qu'il n'en faifoit pas un meilleur ufage. Il mourut en 1408.

SACCHI, (André) peintre, né à Rome en 1599, fe perfectionna fous l'Albane, après que fon pere lui eut donné les premiers principes de fon art. On retrouve dans fes ouvrages, les graces & la tendreffa du coloris qu'on admire dans les tableaux de fon illuftre maître. Il l'a même furpaffé par fon goût de deflin; fes figures ont une expreffion admirable, fes draperies une belle fimplicité; fes idées font nobles, & fa touche finie, fans être peinée. Il a réuffi fur-tout dans les fujets fimples; & l'on remarque qu'il n'a jamais deffiné une feule fois, fans avoir confulté la nature. Ce peintre avoit une telle fingularité de mœurs, & fe permettoit tant de liberté dans fa critique, que les bons peintres, fes contemporains, furent prefque tous fes ennemis. Ses deflins font précieux; une belle compofition, des expreffions vives, beaucoup de facilité, les om bres & les clairs bien ménagés, les caractérifent, Ses principaux ou

vrages font à Rome, où il mourut ea 1661.

SACCHI, voyez PLATINE. SACCHINI, (François) jéfuite, né dans le diocefe de Péroufe, mort à Rome en 1625, à 55 ans, fut profeffeur de rhétorique à Rome pendant plufieurs années, & fecretaire de fon général Vitelleschi pendant fept ans. Ses principaux ouvrages font: 1. La Continuation de l'Hiftoire de la Société des Jefuites, en 4 vol. in-fol. écrite avec une grande pureté de langage, an ftyle noble, élevé & fonore, plein de vivacité & d'intérêt (voy. JOUVENCI). II. De ratione Libros cam profectu legendi, in12, à la fin duque! on trouve un difcours : De vitanda Librorum moribus noxiorum lectione, que le P. Sacchini prononça à Rome dans fa claffe de rhétorique en 1603. Ces deux traités offrent des reflexions fenfées & utiles. Sa Paranefis ad magiftros eft pleine d'excellentes vues pour l'inftitution de la jeuneffe, bien propres à réu nir les leçons de religion, de Sciences & de vertu; moins étendue que le traité du P. Jouvency fur le même fujet, elle eft écrite avec plus de rapidité & de nerf.

SACCO, (Jofeph Pompée) profeffeur en médecine à Parnie, fa patrie, puis à Padoue. Son fouverain le rappella en 1702 dans fa capi. tale, & l'y retint par l'emploi de premier profeffeur; il pratiqua & écrivit avec fuccès. Ses principaux ouvrages font: I. Medicina theoTico-practica, Parme 1707, in fol. II. Novum Syftema medicum ex unitate doctrinæ antiquorum & recentium, 1693, in-4°. III. Medicina rationalis practica Hippocratis. IV. Nova Methodus febres curandi, Venise 1703, in-8°. Ses ouvrages ont été recueilhis à Venise en 1730, in-fol. Ce médecin, défenfeur de la doctrine de T'acide & de l'alcali, avoit établi les fondemens de fa pratique fur ces

deux principes. Il pouffa fa carriere jusqu'à 84 ans, & mourut en 1718.

SACHS (Jean) de Fraustadt en Pologne, fecretaire de la ville de Thorn, puis envoyé de Hollande en fa patrie, eft célebre par un traité contre Herman Coringius, fous le nom de François Marinius; il eft intitulé: De Scopo Reipublicæ Polonica, 1665. Čet auteur mourut à l'âge de 50 ans, vers l'an 1670, comme il fe prépatoit à paffer dans l'ifle de Ceilan, par où il vouloit commencer fes voyages, qui faifoient toute fa paflion.

SACHS, (Philippe-Jacques) médecin de Breflau, de l'académie des Curieux de la Nature, fe fit un nom de fon tems par divers ouvrages favans & finguliers. I. Confideratio vitis vinifera, Leipfick 1661, in-8°. II. Gammarologia, five Gammarorum, vulgò cancrorum, confideratio, 1665, in-8°. III. Oceanus macro-microcosmicus feu differtatio epiftolica de analogo motu aquarum ex & ad oceanum, fanguinis ex & ad cor. Breflau 1664, in-8°. IV. De mira lapidum natura, ibid. Sachs mourut en 1672, à 44 ans.

SACHSE, (Jean) cordonnier de Nuremberg, puis maître d'école & de chant, mort en 1567, à 81 ans, laiffa un grand nombre de Poéfies allemandes, que Georges Weiler a fait imprimer. Leur mérite eft af fez fuperficiel.

SACKVILLE, voyez DORSET. SACRATO, (Paul) Sacratus chanoine de Ferrare, fa patrie, & neveu du cardinal Sadolet, fut l'un des meilleurs cicéroniens du 16e fiecle. On a de lui un vol. in12 de Leures latines, écrites avec politeffe.

SACROBOSCO, (Jean de) appellé auf Holywood, d'un bourg d'Angleterre de ce nom, qui étoit le lieu de fa naiffance, dans le diocefe d'Yorck, étudia dans l'u niverfité d'Oxford, Il vint à Paris,

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où il s'acquit un nom célebre par Tes talens pour les mathématiques. Il mourut en 1256, laiffant deux Ouvrages eflimables, fur-tout dans for ficcle; l'un, de Sphæra Mundi; l'autre, de Computo Ecclefiaftico, On les trouve réunis dans un vol. in-3°, Paris 1560.

SACY, voyez MAISTRE (le). SACY, (Louis de) avocat au parlement de Paris & l'un des Quarante de l'académie françoise, mort à Paris en 1727, à 73 ans, parat dans le barreau avec un fuccès diftingué. Sa voix étoit touchante, fa phyfionomie beureufe, fa mémoire fidelle. Il avoit tout pour réuflir dans cette profeffion, qu'il exerça avec autant de nobleffe que d'applaudiffement. On a de lui: 1. Une bonne Traduction françoife des Lettres de Plinele Jeune, & du Panegyrique de Trajan, en 3 vol. in 12. II. Un Traité de l'Amitié, in-12. III. Un Traité de la Gloire, in-12. IV. Enfin, un Recueil de Factums & d'autres pieces, en 2 vol. in-4°. Son ftyle eft pur & élégant; il y a beaucoup de fineffe dans fes penfées, & de no bleffe dans fes fentimens. On lui a reproché d'affecter un ton épigrammatique, & de donner trop dans l'antithefe; mais ces défauts font pardonnables dans un écrivain qui s'étoit formé fur Pline, & qui vi voit avec madame de Lambert, & les autres beaux-efprits partifans de ce fiyle délié.

SADEEL, voyer CHANDIEU. SADELER, (Jean) graveur, né à Bruxelles en 1550, apprit d'abord le métier de fondeur & de cifeleur que fon pere exerçoit; mais l'âge développant fes inclinations, il s'attacha au deflin & à la gravure. Il parcourut la Hollande, pour travailler fous les yeux des meilleurs maltres. Le duc de Baviere répandit fes bienfaits fur cet artifte. Sadeler, animé par la reconnoiffance, fit pour fon protecteur, des Ouvrages qui ajouterent à fa répu

tation. Il partit pour l'Italie, & perfectionna fes talens par l'étude qu'il fut à portée de faire des magnifiques morceaux que cette riche contrée renferme. Il présenta quel◄ ques-unes de les gravures au pape Clément VIII; mais ce pape ne paroiffant pas disposé à remplir fes espérances, Sadeler fe retira à Venife, où il mourut peu de tems après fon arrivée. Il eut un fils, nommé Jufte ou Juflin, dont on a auffi quelques Eftampes qui ne font pas fans mérite.

SADELER, (Raphaël) graveur, frere de Jean, & fon difciple. Sa vue, qu'un travail affidu avoit affoiblie, lui fit quitter quelque tems la gravure. Il s'adonna à la peinture par délaffement; mais fon goût le rappeila à fon premier exercice. Il s'y diftingua par la correction du defin, & par le na→ ture! qu'il répandoit dans fes figu res. Il accompagna fon frere à Rome, à Venife, & mourut dans cette derniere ville. On ne fait point la date de fa naiffance, ni celle de fa mort. On trouve des Eftanipes de lui dans un Traité De opificio mundi, 1617, in-8”.

SADELER, (Gilles) graveur né à Anvers en 1570, mort à Prague en 1629, neveu & disciple de Jean & de Raphaël, qu'il fure paffa par la correction & la févérité de fon deflin, par le goût & la netteté de les gravures. Il fit quelque féjour en Italie, où il fe perfectionna par fes études d'après l'antique. Ses talens diftingués le firent defirer en Allemagne par l'empereur Rodolphe II, qui lui accorda une penfion annuelle. Les emipereurs Mathias & Ferdinand II, fucceffeurs de Rodolphe, continuerent d'honorer fes talens. Ses Veftigi della antichita di Roma (Rome 1660, in-fol.) font recherchés. Il y a encore eu un Marc Sadeler, mais qui femble n'avoir été que l'éditeur des ouvrages de fes parens,

SADEUR, voyez FOIGNY. SADI, voyez SAADI. SADLER ou SADELER, (Jean) d'une ancienne famille de Shropshire en Angleterre, fe livra à l'étude du droit, & eut des emplois confidérables fous le miniftere de Cromwel. Il mourut en 1674, à 59 ans', après avoir publié un ouvrage intitulé: Les Droits du Royaume, & autre qui a pour titre Olbia. SADOC, fils d'Achitob, grandprêtre de la race d'Eleazar, exerça les fonctions effentielles du pontificat tour-à-tour, d'année en année, avec Achimelech, fils du grand preute Abiathar, de la race d'Ithamar. Loriqu'Adonias voulut fe prévaloir du grand âge de fon pere pour fe faire déclarer roi, Sadoc donna, par ordre de Dieu, l'onation royale à Salomon. Ce prince le déclara feul fouverain pontife après la mort de David, l'an 1014 avant J. C. & dépouilla Abiathar III de fa dignité, & le relégua à Anathot (voyez ABIATHAR). Il ne faut pas le confondre avec Sadoc II, grand-prêtre des Juifs, vers l'an 670 avant J. C. da tems du roi Manassès.

SADOC, fameux docteur juif, & chef de la fe&te des Saducéens, vivoit près de deux fiecles avant J. C. Il eut pour maître Antigone, qui enfeignoit » qu'il falloit pratiquer la vertu pour elle-même, » & fans la vue d'aucune récom» pense ". Sadoc en tira ces mauVaifes conféquences, qu'il n'y avoit done ni récompenfes à efpérer, ni peines à craindre dans une autre vie; comme fi dans cette hypothefe il pouvoit y avoir des vertus (voyez EPICURE). Cette doctrine impie eut bientôt un grand nombre de fectateurs, qui, fous le nom de Saducéens, formerent une des IV principales festes des Juifs. Ils niolent la réfurre&tion & l'immortalité de l'ame, & ils ne reconnoiffoient ni anges, ni efprits. Ils rejetoient auffi toutes les traditions, & ne s'attachoient qu'au texte de

l'Ecriture; mais il eft faux qu'ils niaffent les prophéties & les miracles, puifqu'ils admettoient (par une inconféquence inconcevable & une contradiction manifefte avec leurs dogmes) les livres de l'Ancien-Teftament, qu'ils pratiquoient la loi de Moifele culte religieux des Juifs. Leurs mœurs, fi l'on en croit f'hiftorien Jofephe, étoient féveres; mais il eft à croire que dans la pratique ils fuivoient des principes qui les mettoient fi fort à l'aife; il eft vrai que Jefus-Christ, qui les reprend de ne pas entendre l'Ecriture, ne leur fait aucun reproche fur l'article des mœurs, au lieu qu'il en fait beaucoup aux Pharifiens; mais c'eft que ces der niers affichoient la vertu & prétendoient être irréprochables, au lieu que les défordres des Saducéens dé. couloient naturellement de leur croyance. La mauvaise doctrine des Saducéens ne les empêcha point d'être élevés aux plus grands emplois, & même à la fouveraine facrificature; & c'eft ce qui prouve mieux que toute autre chofe, à quel point de corruption & d'abandon le peuple juif & la Synagogue étoient enfin parvenus. La feste de ces Juifs épicuriens fubfifte encore en Afrique & en divers autres lieux.

SADOLET, (Jacques) né à Modene en 1478, d'un profeffeur en droit à Ferrare, eut fon pere pour précepteur. Après avoir appris foos lui le grec & le latin, il étudia en philofophie fous Nicolas Léonicene. Pour multiplier fes connoiffances, il fe rendit à Rome, où le cardinal Olivier Caraffe, protecteur des gens de lettres, le prit chez lui. Léon X, non moins ar dent à rechercher le mérite qu'a l'employer, le choifit pour fon fe cretaire. Sa plume élégante & facile fe prêtoit à toutes les matieres : théologie, philofophie, éloquence, poéfie. Il joignoit à un rare favoir, une modération & une modeftie plus rares encore: il fallut que Léon X

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