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lence la pierre qui le couvrait. Cet accident, résultat du hasard, lui fit attribuer par quelques-uns la découverte de la poudre. D'autres, et peut-être avec plus de fondement, l'attribuent à un savant moine anglais, nommé Roger Bacon1. Berthold Schwartz est aussi désigné comme un des inventeurs de la poudre. Quoi qu'il en soit, cette invention, par l'application qui en fut faite, opéra une révolution totale dans les usages de la guerre.

Ex. 496. Le salpêtre, qui est une espèce de sel, est le principal ingrédient de la poudre. Il entre pour trois quarts dans le mélange; c'est-à-dire que, si l'on veut faire cent livres de poudre, on met soixante-quinze livres de salpêtre, dix livres de soufre et quinze livres de charbon. Le salpêtre est la matière qui détonne et chasse l'air avec une si grande violence; mais seul il s'enflammerait difficilement; le soufre que l'on y mêle sert à l'enflammer, et le charbon pulvérisé n'est là que pour recevoir l'étincelle du feu et la communiquer aux deux autres matières.

Ex. 497. Quand ces trois ingrédients sont mêlés dans les proportions ci-dessus indiquées, on les met dans des mortiers de bois faisant partie d'un moulin placé au courant de quelque rivière. Les pilons de ces mortiers sont de bois et sont mus par l'eau. Les matières sont broyées par ces pilons l'espace d'une journée, et sont humectées de deux heures en deux heures avec de l'eau pure. Cette eau est presque évaporée quand on retire la poudre des mortiers. Pour grener cette poudre, c'est-à-dire pour la réduire en petits grains, on la fait passer de force à travers différents cribles, puis on la fait sécher; voilà toute l'opération.

QUESTIONNAIRE

La poudre de guerre ne se compose-t-elle pas de trois ingrédients? ne fut-elle pas connue en Europe, vers le milieu du treizième siècle? Est-on d'accord sur le nom de celui qui dota l'Europe de cette invention? Qu'arriva-t-il à un moine de Fribourg, nommé Constantin Melezen, qui avait mis du salpêtre, du soufre et du charbon dans un mortier? Cet accident ne lui fit-il pas attribuer l'invention de la poudre? N'attribue-t-on

1. Roger Bacon, moine an- | nédictin, né à Fribourg-en-Brisgau glais, surnommé le Docteur admi- | (Allemagne). Il paraît certain qu'il rable (1214-1294). enseigna aux Vénitiens, vers 1378 2. Berthold Schwartz, bé- l'usage de la poudre.

pas aussi cette invention au moine anglais, Roger Bacon?... au moine allemand Berthold Schwartz? Quelle influence cette invention exerça-t-elle dans l'art de la guerre?

Le salpêtre n'entre-t-il pas pour beaucoup dans la fabrication de la poudre ? n'est-ce pas lui qui détonne...? seul, s'enflammet-il facilement? A quoi servent le soufre et le charbon qu'on y mêle? Comment pile-t-on ces trois ingrédients? Comment sont mus les pilons de ces mortiers? N'humecte-t-on pas les matières en les broyant? Pour grener la poudre ne la fait-on pas passer par de petits cribles?

MÉTAMORPHOSE DES INSECTES

Corrigez, s'il y a lieu, les mots placés entre parenthèses.

Ex. 498. (Tout) les insectes pondent (quelque) œufs. De ceux du papillon naissent, non pas des papillons, mais ces animaux que nous avons (appelé) chenilles; leur corps très (allongé) est (partagé) en anneaux; leur tête est (pourvu) de mâchoires et de plusieurs petits (ail); leurs pieds sont très courts. Quand ces insectes ont (vécu) un certain temps dans cet état et (change) plusieurs fois de peau, il arrive une époque où de cette peau de chenille, sort un être tout différent, de forme (oblong), sans membres distincts, qui vit longtemps avec l'apparence de la mort sous le nom de chrysalide.

Ex. 499. En y (regardant) de très près, on voit en relief, sur cette chrysalide, (tous) les parties du papillon (contracté) et comme (emmaillotté). Après un temps plus ou moins long, la peau de la chrysalide s'est (fendu), et le papillon en est (sorti) humide, mou, avec des ailes flasques et courtes; mais en peu d'instants il s'est (séché); ses ailes ont (crú) et se sont (raffermi), et il est en état de voler. Il a six longs pieds, des antennes, une trompe en spirale, des yeux composés; en un mot, il ne ressemble en rien à la chenille dont il est (sorti). (Tout) ces changements, que l'on nomme métamorphoses, ne sont autre chose que les développements successifs des parties (contenu) les unes dans les autres. Le premier état se nomme larve; le second, nymphe; le dernier, état parfait.

Ex. 500. Les insectes ne passent pas (tout) par ces trois états. Ceux qui n'ont point d'ailes sortent en général de l'œuf avec la forme qu'ils doivent toujours conserver, (excepté) la

1. Flasque (flaccidus), sans force, sans vigueur, mou.

2. Antennes (antenna), espèces de cornes mobiles chez les insectes.

puce, les fourmis ouvrières et (quelque) autres. Parmi ceux qui sont (muni) d'ailes, un grand nombre ne (subit ou subissent) d'autre changement que celui de recevoir des ailes; on les nomme insectes à (demi)-métamorphose. Leur larve ressemble à l'insecte parfait, (non compris) les ailes qui lui manquent tout à fait. La nymphe ne diffère de la larve que par des moignons ou commencements d'ailes, qui se développent à la dernière mue pour mettre l'insecte dans son état parfait. (Telles ou tels) sont les sauterelles. (Tout) les autres insectes (ailé) sont à métamorphose complète. N. MEISSAS.

Ex. 501. Lisez très attentivement ce morceau et reproduisez-le, 1o de vive voix, 2 par écrit.

LE CHANT DU CYGNE

Mettez cygne au pluriel, et faites les changements nécessaires. Ex. 502. Les anciens ne s'étaient pas (contenté) de faire du cygne un chantre merveilleux; (seul) entre tous les êtres qui frémissent à l'aspect de leur destruction, il chantait encore au moment de son agonie1: c'était, disaient-ils, (près de ou prêt à) expirer, que le cygne rendait des accents si doux et si (touchant), et qui, pareils à un léger et (un) touchant murmure, d'une voix basse, plaintive et lugubre, formaient son chant funèbre. On entendait ce chant, lorsqu'au lever de l'aurore les vents et les vagues étaient (calmé); on avait (même) (vu) des cygnes (expirant) en musique, et (chantant) d'une voix mélodieuse leur (dernier ou dernière) hymme.

Ex. 503. Nulle fiction en histoire naturelle, nulle fable chez les anciens (n'a été ou n'ont été) plus (célébré), plus (répété) plus (accrédité): elle s'était (emparé) de l'imagination vive et sensible des Grecs; poètes, orateurs, philosophes (même), l'ont (adopté) comme une vérité trop agréable pour que personne (voulût ou ne voulût) en douter. Il faut bien leur pardonner leurs fables; elles étaient aimables et (touchant); elles valent bien de tristes et (d')arides variétés (c'étaient ou c'était) de doux emblèmes pour les âmes sensibles. Les cygnes, sans doute, ne chantent point (leur mort ou leurs morts); mais tou jours en (parlant) du dernier effort et les derniers élans d'un beau génie (prêt à ou près de) s'éteindre, on rappellera avec sentiment cette expression (touchant): c'est le chant du cygne. BUFFON.

1. Agonie (agonia, combat), | que qui rappelle une idée.

2. Emblème, image symboli

lutte contre la mort.

LE BIENFAITEUR PERPETUEL

Faites accorder, s'il y a lieu, les mots indiqués.

Mon cher Monsieur,

Passy, 22 avril 1784.

Ex. 504 J'ai (reçu) la lettre que vous m'avez (adresse) le 15 courant, et le mémoire qui y était (joint). Le tableau que vous m'avez (fait) de votre situation m'afflige. Je vous envoie (ci-inclus) une obligation de dix louis. Je ne prétendrai jamais vous avoir (donné) cette somme; je ne fais que vous la préter. Lorsque vous retournerez dans votre patrie, avec une bonne réputation, vous ne pourrez manquer de prendre un intérêt dans (quelque) affaires qui vous mettront en état de payer (tout) vos dettes; dans ce cas, si vous rencontrez un honnête homme qui soit (tombe) dans une détresse semblable à celle que vous éprouvez en ce moment, vous me payerez en lui (prétant) cette somme, et vous lui enjoindrez d'acquitter sa dette par une semblable opération, dès qu'il sera en état de le faire, et qu'il aura (trouvé) une occasion du même genre. J'espère que les dix louis passeront de la sorte dans beaucoup de mains avant qu'ils (tombent ou ne tombent) dans celles d'un malhonnête homme qui veuille arrêter (leur marche ou en arrêter la marche). C'est une ruse que j'ai quelquefois (employe) avec succès pour faire beaucoup de bien avec peu d'argent. Je ne suis pas assez riche pour en consacrer beaucoup à de bonnes œuvres et je suis obligé d'user d'adresse afin de faire le plus possible avec peu. C'est en vous offrant (tout) mes vœux pour votre prospérité future, que j'ai l'honneur d'être, mon cher Monsieur, Votre très humble serviteur,

B. FRANKLIN.

Analysez logiquement les phrases suivantes.

Ex. 505. La beauté du corps est une fleur qui s'épanouit le matin, et qui le soir, est flétrie et foulée aux pieds; mais l'àme est l'image de la beauté immortelle de Dieu.

(J.-J. ROUSSEAU.)

Analysez grammaticalement la phrase suivante.

Ex. 506. La vie laborieuse que Dieu nous impose n'a rien que de doux au cœur de l'homme de bien, qui se livre au travail en vue de remplir son devoir. (J.-J. ROUSSEAU.)

FIN

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