Théatre de Destouches ...

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éditeur non identifié, 1878 - 462 pages

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Page 134 - C'est là mon second point. LISETTE. Fort bien. PASQUIN. Sa politique Est d'être toujours grave avec un domestique. S'il lui disoit un mot, il croiroit s'abaisser; Et qu'un valet lui parle, il se fera chasser : Enfin, pour ébaucher en deux mots sa peinture, C'est l'homme le plus vain qu'ait produit la nature. Pour ses inférieurs plein d'un mépris choquant, Avec ses égaux même il prend l'air important; Si fier de ses aïeux, si fier de sa noblesse, Qu'il croit être ici-bas le seul de son espèce;...
Page 362 - J'en suis au désespoir. LE COMTE. Modérez, croyez-moi cette douleur profonde. Ce qui se passe ici n'est que le train du monde. Vous vous êtes trompé jusqu'à ce triste jour, En vous imaginant qu'on vous faisait la cour.
Page 243 - En sondant votre cœur, j'ai frémi, j'ai tremblé... Mais, malgré votre orgueil, la nature a parlé. Qu'en ce moment pour moi ce triomphe a de charmes! Je dois donc maintenant terminer vos alarmes, Oublier vos écarts, qui sont assez punis. Mon fils, rassurez-vous. Nos malheurs sont finis. Le ciel enfin, pour nous devenu plus propice, A de mes ennemis confondu la malice.
Page 221 - Dois-je me défier d'une honnête famille? Allons voir Lisimon. Menez-moi chez sa fille. LE COMTE. De grâce, à vous montrer ne soyez pas si prompt. Vous les exposeriez à vous faire un affront. Vous ne savez donc pas jusqu'où va l'arrogance D'un bourgeois anobli, fier de son opulence?
Page 199 - La mienne est bien mutine! Plus on lui fait la guerre, et plus elle s'obstine; Et jamais la hauteur ne pourra la dompter. LE COMTE. Vous êtes bien hardi de venir m'insulter ! Un petit gentilhomme ose avoir cette audace?
Page 123 - Toute la gloire dont je puisse me flatter, c'est d'avoir pris un ton qui a paru nouveau, quoiqu'après l'incomparable Molière il semblât qu'il n'y eût point d'autre secret de plaire que celui de marcher sur ses traces. Mais quelle témérité de vouloir suivre un modèle que les auteurs les plus sages et les plus judicieux ont toujours regardé comme inimitable!
Page 366 - O ciel ! c'est vous , Julie ! C'est vous qui m'empêchez de m'arracher la vie ! Pourquoi ce soin ? Songez qu'il ne me reste rien. JULIE. Ingrat! vous avez tout, puisque j'ai votre bien. Lorsque vous m'accusiez d'une âme intéressée , Que ne pouviez-vous lire au fond de ma pensée ! J'ai tâché de vous perdre, afin de vous sauver, Et vous ai tout ravi pour vous le conserver : A votre aveuglement c'étoit le seul remède.
Page 149 - Et, respectant eu vous une haute naissance, Ils brigueront l'honneur d'une telle alliance. LISETTE. Vous vous moquez de moi. Pourquoi , jusqu'à sa mort , Ma mère at-elle eu soin de me cacher mon sort? Mon père est-il vivant ? LYCANDRE.
Page 180 - L'heure du dîner presse ; allons, veux-tu venir? Nous aurons le loisir de nous entretenir Sur nos arrangements ; mais commençons par boire. Grand'soif, bon appétit, et surtout point de gloire, C'est ma devise. On est à son aise chez moi ; Et vivre comme on veut , c'est notre unique loi. Viens , et , sans te gourmer avec moi de la sorte , Laisse , en entrant chez nous , ta grandeur à la porte.
Page 407 - Angélique était une bête , une innocente , peut-être que mes belles qualités ne la frapperaient pas; mais étant aussi délicate , aussi spirituelle et aussi savante que vous le dites, il est aussi impossible qu'elle ne sympathise pas avec moi, qu'il est impossible que l'aimant n'attire pas le fer. LA BARONNE.

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