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de la danse dans l'art des Grecs; elle sert de point de repère pour l'oreille comme les évolutions du chœur antique servaient de rappel pour les yeux :

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Elle différencie ainsi la forme qui précède de celle-ci :

Renonce à tout, mais jamais à la foi.

C'est l'astre saint qui nous guide et nous prête
Son phare sûr dans les nuits de tempête,

Le vrai fanal que notre âme a dans soi.

Le cinquain est construit sur les deux formules de la pentapodie:

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Dans ces strophes, les rimes, plates ou croisées, sont en parfaite concordance avec le rythme elles ne s'apparient que si elles sont marquées du même signe ou v. L'accord subsiste lorsque les vers du distique ou du tercet ont une coupe différente :

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Dans ces vers d'Athalie, les rimes sont plates, tandis

que le rythme est croisé :

2.4.6.8.10.12. Celui qui met un frein à la fureur des flots,

3.6.9.12

Sait aussi des méchants arrêter les complots;
Soumis avec respect à sa volonté sainte,

Je crains Dieu.cher Abner. et n'ai point d'autre crainte.

Le contraire se produit dans le quatrain :

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Le désaccord devient tout à fait choquant dans ce sixain de Béranger, divisé en deux tercets par la rime et en trois distiques par le rythme :

2.4.7. Tandis que, dans sa mansarde,
1.3.5.7. Jeanne veille et qu'il lui tarde
2.4.7. De voir rentrer son mari, -
1.3.5.7. Maitre Jean à la guinguette
2.4.7. A ses amis en goguette
1.3.5.7.

Chante son refrain chéri.

En résumé, le rythme, issu d'un principe d'ordre et de symétrie, est un fait psychologique, inhérent à l'esprit humain. Ses règles sont identiques, soit qu'elles s'appliquent à la division de la durée en deux ou en trois comme dans les langues de l'antiquité et dans la musique ou qu'elles s'appuient sur les mêmes divisions d'après le degré d'intensité des syllabes, soit qu'elles reposent sur la quantité ou sur l'accentuation.

CLASSE DES BEAUX-ARTS.

Séance du jeudi 6 janvier 1898.

M. Th. Vinçotte, directeur pour 1897, occupe le fauteuil.

M. le chevalier EDM. MARCHAL, secrétaire perpétuel.

Sont présents: MM. Ch. Tardieu, directeur et président de l'Académie pour 1898; Ed. Fétis, F.-A. Gevaert, Ad. Samuel, G. Guffens, Th. Radoux, Peter Benoît, Jos. Jaquet, J. Demannez, P.-J. Clays, G. De Groot, Gustave Biot, H. Hymans, Jos. Stallaert, Alex. Markelbach, Max. Rooses, J. Robie, G. Huberti, A. Hennebicq, Éd. Van Even, Alfred Cluysenaar, le comte J. de Lalaing, J.Winders, Ém. Janlet, H. Maquet, membres; Flor. van Duyse, Ém. Mathieu et A. Bourlard, correspondants.

CORRESPONDANCE.

M. le Ministre de l'Intérieur et de l'Instruction publique envoie une ampliation de l'arrêté royal en date du 28 décembre dernier, nommant président de l'Académie pour 1898, M. Charles Tardieu, directeur de la Classe des beaux-arts pendant ladite année.

- M. l'architecte Arthur Welvaert, de Lokeren, envoie une reproduction photographique de son projet

de Nymphée qui a été couronné par la Classe dans sa séance du 28 octobre dernier.

- M. Victor Van der Haeghen, archiviste de la ville de Gand, soumet un Mémoire sur des documents faux relatifs aux anciens peintres, sculpteurs et graveurs flamands. Commissaires: MM. Hymans, Rooses et Fétis.

- M. le Ministre de l'Agriculture et des Beaux-Arts fait parvenir trois poèmes pour voix et orchestre, transmis comme envoi réglementaire par M. Martin Lunssens, lauréat du grand concours de composition musicale de 1895. Commissaires: MM. Huberti, Mathieu, van Duyse et Benoit.

- M. Jean Delville, lauréat du grand concours de peinture de 1895, envoie de Venise son quatrième rapport (deuxième année d'études réglementaires). Commissaires MM. Stallaert, Hennebicq et le comte J. de Lalaing.

ÉLECTIONS.

La Classe se constitue en comité secret.

Elle procède d'abord à l'élection de son directeur pour l'année 1899 les suffrages se portent sur M. Jean Robie.

M. Vinçotte, directeur sortant, invite M. Tardieu à prendre place au fauteuil. Je remercie, dit-il, mes confrères pour le concours si cordial qu'ils ont bien voulu m'accorder pendant l'année écoulée et qui a tant facilité ma tàche. J'emporte, continue-t-il, en cédant la place à mon successeur, le souvenir de la vive sympathie dont j'ai été constamment l'objet.

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