sion de l'insurrection. Preuves officielles de l'action de lord Pal- Signature du traité. Consternation de M. Thiers. Colère violente du roi. - Indignation du pays. Emotion en Angleterre. Attitude énergique de Méhémet-Ali. Statistique des forces égyptiennes. Paroles révolutionnaires de Louis-Philippe. Préparatifs de guerre. Fortifications de Paris. Etat de nos possessions en Afrique. Départ de l'expédition de Médéah. Attaque de Cherchell par les Kabyles. Mouzaïa. Attaque du col sous les ordres du duc d'Orléans. Combat du bois des Oliviers. Prise de Médéah. - Expédition de Combat glorieux et sanglant de l'arrière- garde. Incursions des Arabes dans la plaine de la Mitidjah. Ravitaillement de Médéah et de Milianah. Fin de la campagne. Débarquement et arrestation du prince Louis Bonaparte à Boulogne. Manoeuvres antérieures.- Complices sur lesquels il comptait. dience chez lord Melbourne. Le cabinet des Tuileries tenu au cou- rant de ses démarches. Système politique du prince. Tentatives de rapprochement avec les radicaux. M. Degeorge à Londres. Brochure intitulée: Lettres de Londres. Passage significatif. Création d'un journal bonapartiste. Distribution de brochures. Entrevues de M. de Mésonan avec le général Magnan. Emprunt à Londres. Départ de Londres. Débarquement à Vimereux. Entrée à Boulogne. Échec dans la caserne du 42o de ligne. - Re- conjurés devant la chambre des pairs. -- Jugement et condamnation. Situation difficile. Insuffisance des ressources militaires. L'Eu- rope ne croit pas à la guerre. Mission de M. de Saint-Aulaire. Ardeur de M. Thiers. Refroidissement de Louis-Philippe. Désaccord au sein du ministère. Conférence de M. Cousin avec le duc d'Orléans. Les ministres offrent au roi de se retirer. Refus de Louis-Philippe. Notification du traité au pacha d'Égypte. Saisie de vaisseaux égyptiens par l'amiral Napier. - Vaines protesta- Intrigues de M. Guizot à Londres contre le cabinet whig. Elles sont - La flotte française reléguée à Salamine. - Consternation aux Tui- et le ministère. · Agitations intérieures. Protestation de la garde nationale de Paris. Convocation des chambres. - La Porte pro- nonce la déchéance de Méhémet-Ali. Memorandum du 8 octo- bre. Fortifications de Paris. Attentat de Darmès. Persécu- tions contre la presse. Les puissances secondaires de l'Allemagne défendent l'exportation des chevaux. Arrogance du cabinet bri- tannique. Nouvelle démission du ministère.. M. de Broglic aux Tuileries. Le maréchal Soult est appelé et s'adjoint M. Guizot. Personnel du nouveau ministère. · Dernière réunion du cabinet Les reines se rendent à Barcelone. - Espartero va à leur rencontre. Il demande à la régente de refuser sa sanction à la loi. mande est repoussée.-Espartero fait avancer ses troupes.-La reine sanctionne la loi. Proposition de quelques généraux pour arrêter Espartero. - Faiblesse de Marie-Christine. Soulèvement de Bar- autorités britanniques. Ouverture du tombeau. cercueil par le prince de Joinville. Départ de Sainte-Hélène. Rencontre en mer; bruits de guerre avec l'Angleterre. de combat. Retour à Cherbourg. Navigation sur la Seine. Arrivée à Courbevoie. Entrée à Paris. Concours immense des Memorandum de M. Guizot.- Memorandum de lord Palmerston. Note de lord Palmerston. — Memorandum de M. Thiers (5 octobre). Ponsomby. Décret du prince Napoléon-Louis. Autre décret. Proclamation au peuple français. Proclamation à l'armée. clamation aux habitants du Pas-de-Calais. Arrêt de mise en accu- sation du prince Napoléon-Louis Bonaparte.-Abdication de la reine- Nouveau ministère. Situation étrange de M. Guizot.- Singulier accueil fait par le roi aux nouveaux ministres. Position embarrassée de M. Thiers. - Projet de loi sur les fonds secrets. Effets de l'avénement de M. Thiers sur l'extérieur. - Discussion de la loi sur le travail des enfants dans les manufactures.-Agitations et intrigues. Bravades de M. Thiers. Discussion de la loi des fonds secrets.. MM. Thiers, Lamartine, 0. Barrot, de Rémusat, Berryer, Garnier-Pagès. Dangeville. Vote sur l'ensemble de la loi. Triomphe de M. Thiers. Abaissement de l'opposition dynastique. Parmi tous les ministères qui s'étaient succédé depuis 1830, aucun ne s'était trouvé dans des conditions plus favorables pour de hautes ambitions, plus périlleuses pour de timides caractères, que le ministère du 1er mars 1840. Imposé à la royauté par la volonté parlementaire, il avait pour mission de dominer le trône et de consacrer dans toute sa logique le gouvernement représentatif. Une voie nouvelle s'ouvrait à la politique intérieure. Durant les premières années, la monarchie de juillet et les forces parlementaires s'étaient appuyées mutuellement pour lutter contre le développement des idées démo cratiques; la royauté et la bourgeoisie marchaient de concert. Mais lorsqu'une savante compression eut calmé leurs communes inquiétudes, chacune prétendit au prix exclusif de la victoire; et la lutte, changeant de terrain, s'établit entre deux prérogatives jalouses, s'efforçant d'empiéter l'une sur l'autre, et s'affaiblissant toutes deux, au profit de la démocratie qu'elles croyaient atterrée. La chute du ministère Molé avait été pour la royauté une première mésaventure; le rejet de la loi de dotation était une véritable défaite, bien plus, une injure. Repoussée sans discussion, la demande royale avait été traitée comme une question de haute mendicité qui ne méritait pas l'examen du législateur. Le roi était blessé dans son orgueil, le père de famille dans ses calculs. Louis-Philippe ressentit l'offense d'autant plus vivement qu'il comptait sur un succès. En apprenant le résultat et surtout la forme du vote, il s'écria : « C'est une insulte personnelle ! » Et il avait raison. Les ambitieux coalisés pour gagner un ministère, venaient d'ébranler le trône. Les démocrates seuls avaient le droit de se réjouir. La première victoire de la coalition avait abouti à une mystification. Depuis près d'un an, les meneurs s'agitaient vainement autour des portefeuilles; les prétentions diverses n'avaient pu se concilier, et le roi, profitant des dissidences, avait joué ceux qui voulaient lui faire la loi. Le ministère provisoire du 1er avril, le ministère accidentel du 12 mai avaient ajourné les espérances et trompé les ambitions. Mais enfin le triomphe de la coalition semblait définitif. Cependant Louis-Philippe ne se montrait pas empressé de récompenser ses adversaires. Rusant avec la défaite, il tenta d'abord d'écarter les plus notables parmi les opposants, ceux là surtout qu'il pouvait accuser d'inconstance ou d'ingratitude, M. Thiers entre autres. De tous les prétendants au pouvoir celui-ci avait été le plus ardent à la lutte, mesurant ses attaques sur la vivacité de ses espérances et méritant plus qu'aucun autre les ressentiments de la cour. Aussi la première pensée du roi avait-elle été de lui disputer les bénéfices de la victoire, en faisant offre de portefeuilles à des serviteurs moins rebelles. MM. Molé, Dupin, de Broglie, furent successivement appelés au château. Aucun de ces noms n'apportait une solution. M. Guizot, un instant consulté, partit pour Londres au milieu de la crise. Les jours s'écoulaient dans l'attente; les impatiences publiques se trahissaient; le Journal des Débats s'écriait : « Il faut se presser. Nous partageons à cet égard, l'avis unanime de la presse. La plaie saignera longtemps; au moins ne faut-il pas qu'elle s'envenime. » On était au 25, et, depuis le 20, il n'y avait plus de gouvernement régulier. Enfin, le 26, M. Thiers fut mandé au château. Une première conférence ne produisit aucun résultat. Soit pour pallier son échec, soit pour compromettre M. Thiers, le roi voulait non-seulement l'associer, mais le subordonner à M. Molé. Voici à cet égard ce que M. Thiers disait quelques jours plus tard à la tribune : « On me demandait, en me rapprochant de M. Molé, de lui céder, non pas seulement la présidence du conseil, que j'aurais pu céder à son âge, à sa situation, à son antériorité dans les affaires: on me demandait de lui céder le portefeuille des affaires étrangères, c'est-à-dire de déclarer que je croyais m'être trompé, que je reconnaissais la politique de M. le comte Molé comme meilleure, plus utile pour le pays que la mienne; en un mot, de recevoir de M. le comte Molé, |