Traité du jeu, Volume 1

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P. Humbert, 1709
 

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Page 89 - A table, au bord d'un bois, le long d'un clair ruisseau, Raisonner avec eux sur le bon, sur le beau : Pourvu que ce dernier se traite à la légère, Et que la nymphe ou la bergère N'occupe notre esprit et nos yeux qu'en passant. Le chemin du cœur est glissant...
Page 170 - Me trouve-je en quelque assiete tranquille? ya il quelque volupté qui me chatouille? je ne la laisse pas friponer aux sens, j'y associe mon âme, non pas pour s'y engager, mais pour s'y agréer, non pas pour s'y perdre, mais pour s'y trouver...
Page 188 - N'a rien d'humain que l'apparence ; Et d'ailleurs il n'est pas si facile qu'on pense D'être fort honnête homme et de jouer gros jeu. Le désir de gagner qui nuit et jour occupe...
Page 218 - ... d'ailleurs, l'argent est le piment nécessaire du jeu. Le jeu n'est un vice que lorsqu'il conduit au sacrifice du repos, à cette aliénation dangereuse qui brouille toutes les valeurs et confond des ordres de réalité différents : « Quand on jouerait avec le plus grand désintéressement du monde, si l'on donne au jeu plus d'application qu'il ne mérite, plus qu'il n'en faut pour 1.
Page 23 - ... nécessaire et aussi inévitable qu'il en résulte une telle combinaison de cartes ou un tel coup de dés qu'il est impossible qu'une boule ne roule bien ou mal et d'un tel sens, selon qu'on l'a poussée avec plus ou moins de force et avec un certain tour de bras.
Page 243 - Tant d'heures fans jouer fe confument au lit. Toutefois en partant la troupe la confole , Et d'un prochain retour chacun donne parole. C'eft ainfi qu'une femme en doux...
Page 188 - Un joueur , d'un commun aveu , N'a rien d'humain que l'apparence ; Et d'ailleurs il n'eft pas fi facile qu'on penfe, D'être fort honnête homme & de jouer gros jeu.
Page 2 - Je me levé pour faire l'ouvrage d'un homme. Suis-je donc encore fâché d'aller faire une chofe pour laquelle je fuis né , & pour laquelle je fuis venu dans le monde? N'ai,. je donc été formé que pour me tenir bien chaudement étendu dans mon lit? Mais cela fait plaifir.
Page 144 - Vous auriez bien voulu être paie de bonne grâce , fi vous eut fiez eu le defïus : pourquoi vous faites-vous tirer l'oreille, quand il s'agit de me donner ce que vous avez perdu ? Il ne tenoit qu'à vous de ne pas jouer : d'où vient que vous vous y...
Page 259 - ... pas de prendre plaifir à voir porter les autres par terre à coups de lance, leur enfoncer la vifiere, & froifler les os, quoi qu'ils fuffent expofez aux mêmes dangers.

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