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SCENE VII.

SGANARELLE, GERONIMO.

Géronimo venoit se réjouir avec Sganarelle, et lui disoit que les jeunes gens de la ville avoient préparé une mascarade pour honorer ses noces.

CONCERT ESPAGNOL.

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CIEGO me tienes, Belisa,
Mas bien tus rigores veo;
Porque és tu desden tau claro,
Que pueden verlo los ciegos.
AUNQUE mi amor és tan grande;
Como mi dolor no és menos,
Si calla el uno dormido,
Sé que ya és el otro despierto.
FAVORES tuyos, Belisa,
Tuvieralos yo secretos;
Mas ya de dolores mios
No puedo hazer lo que quiero.

SIXIEME ENTRÉE.

DEUX ESPAGNOLS.

DEUX ESPAGNOLES.

SEPTIEME ENTRÉE.

UN CHARIVARI GROTESQUE

HUITIEME ENTRÉE.

QUATRE GALANTS cajolant la femme de Sga

narelle.

FIN DU BALLET.

DON JUAN,

O U

LE FESTIN DE PIERRE,

COMÉDIE

EN CINQ ACTES.

1665.

DON JUAN, fils de don Louis.
ELVIRE, femme de don Juan.

Don CARLOS,

Don ALONSE,

freres d'Elvire.

Don LOUIS, pere de don Juan.

FRANCISQUE, panvre.

CHARLOTTE,

MATHURINE,

PIERROT, paysan.

paysannes.

LA STATUE DU COMMANDEUR.

GUSMAN, écuyer d'Elvire.

SGANARELLE,

LA VIODETTE,

RAGOTIN,

valets de don Juan.

Monsieur D I MANCHE, marchand.

LA RAMÉE, spadassin.

UN SPECTRE.

La scene est en Sicile.

O U

LE FESTIN DE PIERRE.

Qu

ACTE PREMIER.

SCENE I.

SGANARELLE, GUSMAN.

SGANARELLE, tenant une tabatiere. voi que puissent dire Aristote et toute la philosophie, il n'est rien d'égal au tàbac: c'est la passion des honnêtes gens; et qui vit sans tabac n'est pas digne de vivre. Non seulement il réjouit et purge les cerveaux humains, mais encore il instruit les ames à la vertu, et l'on apprend avec lui à devenir honnête homme. Ne voyez-vous pas bien, dès qu'on en prend, de quelle maniere obligeante on en use avec tout le monde, et comme on est ravi d'en donner à droite et à gauche, par-tout où l'on se trouve? On n'attend pas même que l'on en demande, et l'on court au-devant du souhait des gens: tant il est vrai que le tabac inspire des sentiments d'honneur et de vertu à tous ceux qui en prennent. Mais c'est assez de cette matiere; reprenons un peu notre discours. Si bien donc, cher Gusman, que done Elvire ta maîtresse, surprise de notre départ, s'est mise en campagne après nous; et son cœur, que mon maître a su toucher trop for

tement, n'a pu vivre, 'dis-tu, sans le venir chercher ici. Veux-tu qu'entre nous je te dise ma pensée ? J'ai peur qu'elle ne soit mal payée de son amour, que son voyage en cette ville ne produise peu de fruit, et que vous n'eussiez autant gagné à ne bouger de là.

GUSMAN.

Et la raison encore? Dis-moi, je te prie, Sganarelle, qui peut t'inspirer une peur d'un si mauvais augure? Ton maître t'a-t-il ouvert son cœur là-dessus? et t'a-t-il dit qu'il eût pour nous quelque froideur qui l'ait obligé à partir?

SGANARELLE.

Non pas; mais, à vue de pays, je connois à-peuprès le train des choses, et, sans qu'il m'ait encore rien dit, je gagerois presque que l'affaire va là. Je pourrois peut-être me tromper; mais enfin, sur de tels sujets, l'expérience m'a pu donner quelques lumieres.

GUSMAN.

Quoi! ce départ si peu prévu seroit une infidélité de don Juan? Il pourroit faire cette injure aux chastes feux de done Elvire?

SGANARELLE.

Non; c'est qu'il est jeune encore, et qu'il n'a pas le courage...

GUSMA N.

Un homme de sa qualité feroit une action si lâche?

SGANARELLE.

Hé! oui, sa qualité! La raison en est belle! et c'est par-là qu'il s'empêcheroit des choses...!

GUSMAN.

Mais les saints noeuds du mariage le tiennent engagé.

SGANARELLE.

Hé! mon pauvre Gusman, mon ami, tu ne sais

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