appartenant à Christophe II du nom, baron de Bassompierre, seigneur d'Harouel et de Baudricourt, grand maître d'hôtel et chef des finances de Lorraine, etc..., etc..., qui fonda en 1592 le couvent des Minimes de Nancy. De son mariage avec Louise Picart, dite de Radeval, il eut cinq enfants dont l'aîné, François II* du nom, fut le célèbre maréchal de Bassompierre (voir pour plus de détails le P. Anselme, Grands Officiers de la Couronne, tome VII, page 467).

GEORGES-AFRICAIN DE BASSOMPIERRE

Le beau blason et le curieux chiffre AA dont nous donnons les reproductions avec leurs dimensions vraies ont été obtenus avec des frottis pris sur le volume suivant: Le SECOND tome des DÉCADES QUI Se trouvent DANS TITE LIVE PAR BLAISse de VigenèrE BOURBONNAIS. A Paris, chez Langelier, MDCVI, grand in-folio maroquin rouge, encadrement de trois filets sur les plats avec chiffre aux angles. Alcius Ledieu cite un volume absolument semblable intitulé THEATRUM HISTORICUM SIVE CHRONOLOGIAE SYSTEMA NOVUM CONCINNATUM A CHRISTOPHORO HELVICO (1), Francofurti, 1628, infolio, maroquin rouge.

Quoique dans le blason les chevrons se voient remplis de traits qui ne répondent pas du tout aux hachures conventionnelles, puisque celles-ci ne sont entrées dans l'usage courant qu'après 1638, il doit se décrire « d'argent à trois chevrons de gueules » qui est Bassompierre.

Le chiffre est formé de deux lettres A entrecroisées en sens inverse dans lesquelles la barre transversale a été remplacée (par élégance sans doute) par un ornement fantaisiste ne correspondant à aucune lettre de l'alphabet.

(1) Helvicus, professeur de langues orientales à l'Université de Giessen, né en 1581, mort en 1616.

Si l'on cherche alors dans la généalogie des Bassompierre quel était à cette époque le membre de cette famille dont les prénoms commençaient par la lettre A on n'y trouve que Georges-AFRICAIN de Bassompierre;

c'est donc à lui qu'il faut attribuer la possession des volumes richement reliés qui portent ces marques, et tout ce que l'on sait de lui confirme cette attribution.

Le P. Anselme (Grands Officiers de la Couronne, tome VII, page 467), La Chesnaye-Desbois et autres auteurs disent Georges-AFRICAIN de Bassompierre marquis de Remauville, de Baudricourt, &c... Grand

GEORGES-AFRICAIN DE BASSOMPIERRE

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écuyer de Lorraine, gouverneur et bailli de Vosges, avait épousé en 1610 Henriette de Tornielle, il mourut en 1632. Il possédait un bel ex-libris armorié, anonyme, identique pour ainsi dire trait pour trait au

super-libris reproduit ci-dessus, mais de dimensions un peu plus grandes (0,112 de haut, sur 0,084 de large) qui a été attribué au Maréchal de Bassompierre, mais comme il s'appelait François ce n'est pas à lui qu'ont pu appartenir ces marques.

SUPER-LIBRIS

DE

J.-M.-A. DE BASTARD-SAINT-DENIS

On rencontre de temps en temps soit dans des bibliothèques particulières, soit sur les catalogues des libraires, de beaux livres modernes reliés en maroquin plein par Belz-Niedrée et portant les armoiries dont voici la reproduction avec leurs dimensions exactes; généralement, dans les angles des plats ainsi que dans les entrenerfs du dos, on voit l'aigle mi-parti de la fleur de lis. Ce blason doit se décrire : « d'or à l'aigle de l'Empire mi-parti d'azur à la fleur de lis d'or, autrement dit mi-parti de l'Empire et d'une fleur de lis de France (1), et sur le tout comme brisure un écusson d'hermine au point d'honneur de la partition et brochant sur le parti ».

Ce sont les armoiries des Bastard de Saint-Denis, branche cadette des Bastard du Bosq en Armagnac (2).

D'après les renseignements que j'ai pu recueillir dans la région, le bibliophile qui faisait relier aussi luxueusement ses livres était Jean-Marie-Arthur de Bastard-Saint-Denis, troisième et dernier fils de

(1) Voir Nobiliaire de Guyenne, par J. Bourrousse de Laffore, tome 3, page 393.

(2) Voir le même Nobiliaire, page 461.