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Le czar, au commencement de juin, a nommé son frère Constantin régent de l'empire, pour le cas où il viendrait à mourir avant la majorité du czarewitch Nicolas; ce choix, qui associe dorénavant aux délibétions d'État le grand-duc Constantin, représentant du parti de la guerre, a une portée qu'apprécient de même les divers cabinets européens.

On ne peut se méprendre sur les intentions belliqueuses du nouvel empereur de Russie devant la rigoureuse application faite par ses agents de l'ukase du 24 avril, relatif à une levée extraordinaire, et dont les dispositions frappent tous les hommes de vingt à trente-sept ans, y compris les fils uniques et les pères de famille, n'admettant d'exemption qu'en faveur des infirmes.

Le 12, le Journal de Saint-Pétersbourg publie un. long mémoire pour rejeter sur les alliés la responsabilité de la rupture des conférences de Vienne et de la continuation de la guerre. Le Moniteur du 18 juin, et une circulaire du gouvernement anglais, à la date du 19, répondent à ce mémorandum et en détruisent la mensongère argumentation.

D'un autre côté, la Russie fait distribuer à tous les membres de la Diète germanique une note demandant la neutralité de l'Allemagne, en échange de l'acceptation des deux premiers points. Le cabinet de Vienne proteste en excipant de l'indivisibilité des quatre points; mais, la Prusse ́aidant, tous ses efforts sont inutiles et les États germaniques se mon- · trent partisans du statu quo pacifique, estimant leurs intérêts dorénavant garantis. Au lieu de resserrer son alliance avec les puissances occidentales, l'Autriche se laisse insensiblement entraîner par le cabinet de Berlin, et, le 24 juin, un ordre du jour de l'empereur FrançoisJoseph congédie les réserves des troisième et quatrième corps. Le 28, une dépêche de M. de Buol essaye de justifier la nouvelle attitude de son gouvernement. D'après lui, les alliés du 2 décembre n'étant pas d'accord sur le troisième point, l'Autriche se trouve exonérée de l'obligation de contribuer à la guerre, tout en restant tenue de répondre de l'acceptation des quatre points dans leur totalité et de continuer à protéger le territoire ottoman par l'occupation des Principautés..

En réponse à ces défaillances de leur prudente alliée, la France et l'Angleterre déclarent que les quatre points n'existent plus et qu'elles

se réservent le droit « d'entrer dans les négociations à venir, entièrement libres et sans nulle entrave, et de traiter de la paix aux conditions qu'elles jugeront les plus avantageuses à leurs intérêts, et que les événements de la guerre les autoriseront à demander. »

CHAPITRE XIV.

Funérailles de lord Raglan. La cavalerie anglaise.

Lettre du sultan.

-

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Réouverture du théâtre. Ordre du jour du prince Gortschakoff. Mort de l'amiral Nakimoff. Sorties des 14 et 17 juillet. - Ordre du jour du général Simpson. · Sortie du 25. - Rappel en France du général Canrobert. Sortie du 2 août. Echange de prisonniers.

- Episodes.

- Ruse de guerre.

Récompenses.

Episodes. Décret du 4 août. Les malades.

des assiégeants. Bataille de Tracktir. - Ordre du jour. Lettre de l'Empereur.

des Bersaglieri. Bombardement.

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Expédition de la Baltique. Bombardement de Sweaborg.
La diète germanique et le cabinet de Vienne. Voyage

-Pertes des Russes.- Récompenses. de la reine Victoria à Paris.

(JUILLET ET AOUT 1855.)

Le 3 juillet, la dépouille mortelle du feld-maréchal lord Raglan est transférée du quartier général à la baie de Kazach. Le corps, enfermé dans trois cercueils: de plomb, de zinc et de chêne, repose sur un char improvisé, attelé de huit chevaux; un drap noir frangé de soie blanche recouvre la bière; le général Pélissier place une couronne d'immortelles à côté de l'épée de l'illustre mort et du drapeau anglais. A quatre heures, le cortège se met en marche au bruit des salves d'artillerie et des musiques militaires qui exécutent des motifs funèbres. Aux quatre coins 'du char, s'avancent à cheval les généraux en chef Pélissier, Omer-Pacha, Simpson et la Marmora. Deux soldats d'ordonnance conduisent derrière le cheval de bataille de lord Raglan. A la suite, défilent succes

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