Images de page
PDF
ePub
[merged small][merged small][ocr errors]
[ocr errors][merged small]
[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]
[ocr errors][ocr errors][merged small]

PREFACE.

ON travaille depuis plus d'un fiecle à débrouiller

le chaos de l'Hiftoire de France; plufieurs Savans y ont mis la main, & nous ont laiffé des ouvrages que la postérité lira avec plaifir: il faut pourtant convenir que c'est un champ si vaste, qui demande tant de recherches & de difcuffions, qu'il n'eft gueres poffible d'acquérir l'exactitude & la clarté que l'on defire dans une histoire générale, que par les histoires particulieres des Provinces & des Villes, faites par des personnes qui les habitent depuis long-temps, & qui en connoiffent parfaitement le local, les archives & les monumens.

Adrien de Valois, quoique confommé dans l'étude de notre Histoire, ne s'eft-il pas trompé en plufieurs endroits de fa notice? Il avoit affurément tous les talens néceffaires à ce grand ouvrage, il ne lui manquoit que le fecours des chartres & les connoiffances

a

:

locales quelles lumieres ne répandroient-elles pas fur toutes les parties de notre Histoire ? (1) Les faits, dit M. Secouffe, font nécessairement attachés aux lieux où ils fe font paffés; & l'on ne peut se faire une jufte idée des uns, fans connoître parfaitement les autres. Les monumens antiques, ajoute M. de Caylus, étendent les connoiffances, expliquent les faits obfcurs & mettent fous les yeux les progrès des Arts; ils offrent quelquefois des fingularités que l'on ne trouve pas dans les plus amples cabinets; ils éclairciffent les difficultés hiftoriques, la gravure les rend communes à tous les Peuples qui cultivent les lettres.

Ces motifs & le defir de me rendre utile à mes Concitoyens, m'engageoient à rendre publiques les recherches & les découvertes que j'ai faites depuis vingt ans dans le Pays dont j'écris l'histoire : j'héfitois encore, lorsque j'ai appris que M. Legouz de Gerland faifoit graver les antiques de la Province; il n'exceptoit, difoit-on, que ceux du Bailliage de Beaune, pour me laiffer apparemment le foin de les donner au Public. J'ai cru que l'on feroit curieux de voir la

(1) Hiftoire de l'Académie des Infcriptions, tome 7, page 303.

« PrécédentContinuer »