Ces mêmes esprits ne craignent pas d'avancer encore que notre situation politique en Europe ne nous permet pas de poursuivre la réalisation du rêve caressé par tous les gouvernements de la France. depuis la perte de l'Inde. M. Dabry de Thiersant, auquel son long séjour en Extrême-Orient donne une autorité incontestable en pareille matière, répond à l'objection: « Des esprits éclairés, justement préoccupés de la situation politique de l'Europe, craignent que le moment ne soit pas opportun pour fonder des établissements coloniaux, et auraient préféré que le gouvernement de la République, au lieu d'éparpiller nos forces, employât tous ses efforts pour les maintenir sous sa main. Nous ne nions pas que l'horizon ne soit chargé de nuages; mais l'est-il plus qu'hier? Peuton affirmer que ces millions d'hommes armés jusqu'aux dents seront disposés demain plus qu'aujourd'hui à s'entr'égorger pour satisfaire leurs rancunes et leur. ambition? Chaque peuple a trop d'embarras intérieurs, sans compter les périls de la question sociale, pour ne pas désirer la continuation de la paix... Nous pourrons sans crainte de l'avenir poursuivre énergiquement et résolument la grande œuvre qui est appelée à nous procurer un empire de 50 à 60 millions d'habitants facilement gouvernables, une immense étendue de territoire d'une fertilité incomparable, des ressources sans nombre aisément exploitables, des débouchés d'une importance incalculable pour notre commerce et notre industrie, une situation dans l'Extrême-Orient excellente au point de vue stratégique et politique... (1) » (1) Nos intérêts dans l'Indo-Chine, 1884. 210 LES COMMENCEMENTS DE L'INDO-CHINE FRANÇAISE Nous ne pourrions mieux terminer notre étude qu'en rappelant l'opinion de Henri Martin sur les avantages de la création d'un empire français en Indo-Chine : « Il dépend de la France de trouver là quelque compensation pour la perte de cette autre Inde, que voulait nous donner au XVIIIe siècle le grand Dupleix, et un large équivalent de ce que sont Java et les autres îles de la Sonde pour les Hollandais, avec le commerce de la Chine occidentale en plus (1). » En avant donc ! (1) Histoire de France. FIN Retard des Français dans les entreprises maritimes des XVe et XVIe siècles en Extrême-Orient. Déclarations de François Ier (1537 et 1543). Edit de Henri III (15 décembre 1578). Arrêt de Henri IV (1er juin 1604), Gérard Leroy: Godefroy: Muisson et Canis. Richelieu et Colbert. Compagnie des Indes (août 1664). Caron et Marcara Avanchinz. Compagnie de la Chine (15 avril 1660). Pondichery, centre de l'influence française en Extrême-Orient Les évêques français à Siam : Pallu et La MotheLambert (1662). Intervention des Portugais. Voyage de Pallu en Europe (1665-1673); son retour à Siam : lettre de Louis XIV. Deslandes à Siam et à Singapoore (1680). Première ambassade siamoise : elle se perd au Cap de Bonne-Espérance (1680). Constantin Phaulcon. Deuxième ambassade siamoise (1684). - Première ambassade française: Chau -- mont et le P. Tachard. - Concessions faites à la France. —Troisième ambassade siamoise (1686) : fêtes à Paris. Deuxième ambassade française la Loubère et Ceberet (1687). Ceberet et La Loubère quittent Siam (1688): le marquis d'Eragny. Révolution de Siam Siège de Bangkok : défense de Mergui. Expédition de Duquesne-Guitton. Le marquis de la Roques (1703). Phra-Maha-Mongkut (1851). — L'amiral Laguerre. Traité du 15 août 1856, M. de Castelnau, premier consul de France au Siam (octobre 1858).. 1 日 CHAPITRE III. LES PREMIÈRES RELATIONS ENTRE LA · Le Définitions géographiques. - Le P. Alexandre de Rhodes - et Protais-Leroux (1755).. Dupleix Bennetat (1753). St-Phalle CHAPITRE IV. ADRAN ET GIALONG (NGUYEN-ANH). Nguyen-Anh; les Tayson; intervention de l'évêque d'Adran. Rapport de Chevalier (1778). Intrigues anglaises en Annam: rapport de Chapman. - Rapports du comte de Solminihac de Lamothe et du P. Boivet. - Instructions de MM. de Cossigny et d'Entrecasteaux. Lettre de M. de Cossigny à Nguyen-Anh. Traité de Versailles, 28 novembre 1787. Instructions du comte de Montmorin à d'Entrecasteaux. Le comte de Conway et l'évêque d'Adran. - Rapport du chevalier de Kersaint (1789).- La mission française en Annam. — Guerres de Nguyen-Anh. Mort de l'évêque d'Adran (9 octobre 1799). Chaigneau et Vannier...... - THIEUTRI ET TUDUC. Les Anglais en Cochinchine (1804-1808). Mort de Gialong (25 janvier 1820). Louis XVIII et Minhmang. Mission de la Cléopâtre (1821).- Chaigneau et Vannier quittent Hué. Avènement de Thieutri (1841). Mission de l'Héroïne (1843). Destruction de la flotte annamite dans la baie de Tourane (1847). Mission du Catinat (1856). Mission de M. de Montigny. L'expédition franco-espagnole est décidée (1858)... CHAPITRE VI. L'EXPÉDITION DE COCHINCHINE. Les forces franco-espagnoles devant Tourane (31 août 1858.) Prise de Saigon (18 février 1859.) · Evacuation de Tourane (23 mars 1860.) Le capitaine de vaisseau d'Ariès bloqué dans Saigon.. Concentration du corps expéditionnaire à Woosung. L'amiral Charner en Cochinchine (7 février 1861.) Bataille de Kihoa (24 et 25 février 1861). Reddition de Tayninh. Lettre de l'amiral Charner au roi du Cambodge. Prise de Mythô (13 avril 1861.) camp de Mihoa. Prise de Bienhoa (décembre 1861.) Prise de Baria. Organisation de la conquête. Prise de Vinhlong (23 mars 1862.) Tracé du plan Pages 45 67 105 - Traité du 11 août 1863 avec le Cambodge. Intrigues - Traité 177 Nantes, imprimerie MEYNIEU, rue Santeuil, 2. |