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On vient de faire changer de résidence à plusieurs directeurs des contribuıtions directes des départemens.

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Le collége électoral de Martel (Lot) est convoqué pour le 27 novembre, à l'effet de procéder au remplacement de M. Dufour, député, décédé.

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M. Dupin aîné, aussitôt son arrivée à Paris ces jours derniers, a eu une nouvelle conférence avec Louis-Philippe.

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M. Guizot, qui, lors de son précédent ministère, avoit réclamé 20 à 25,000 fr. de frais de premier établissement, vient encore de se faire allouer 12,000 fr. au même titre, ainsi que ses collègues.

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La cour des comptes a fait sa rentrée le 29 octobre. M. le premier président Barbé-Marbois et M. le procureur-général de Schonen ont prononcé chacun un discours, desquels il résulte que la cour est surchargée de travaux, et qu'un grand nombre de dossiers attendent arrét. M. de Schonen s'est plaint des difficultés qu'il éprouve pour obtenir des renseignemens sur la comptabilité des établissemens de bienfaisance du département de la Mayenne, et il a signalé l'infidélité d'un receveur d'hospice.

- La rentrée de la cour royale de Paris a eu lieu le 3 novembre. M. le procureur-général Persil a parlé dans son discours de l'indépendance des magistrats, comme étant la première garantie des justiciables. Il a eu soin d'en excepter les officiers du parquet, qui, a-t-il dit, doivent se retirer, s'ils ne veulent pas marcher dans la voie du gouvernement, et lui prêter leur appui. Il a terminé par quelques conseils aux avocats et aux avoués.

Le tribunal de première instance a fait en même temps sa rentrée. M. Desmortiers, procureur du roi, après un nouvel éloge de la révolution de juillet, s'est élevé contre celle de juin et contre la licence de la presse. Il s'est encore plaint cette année des magistrats, qui, après avoir prêté serment au nouveau gouvernement, conservent contre lui des sentimens hostiles. Le tribunal a été aflligé récemment par un fait semblable, a-t-il dit en terminant. Les regards se sont aussitôt portés sur M. Fouquet.

· D'après le roulement du tribunal de première instance, les deux chambres de police seroient ainsi composées, savoir : la 6o, M. Demetz, président; Mourre, Pérignon, Theurier, Arbeau; la 7o, MM. Poultier, président; Pelletier, Danjan, Cramail, Jourdain. Les substituts qui rempliront les fonctions du ministère public seront MM. Thévenin et Hély-d'Oissel.

M. Lennigaux, gérant du journal le Nouvel Espion des Jeux, a été condamné à un mois de prison, à 500 fr. d'amende, à l'affiche et à l'insertion du jugement, pour diffamation envers le sieur Mazet qu'il avoit signalé comme ayant fraudé au jeu.

La chambre des mises en accusation a renvoyé devant la cour d'assises le gérant de la Gazette de France, pour un article sur les mesures arbitraires de l'Ouest. M. Berryer doit revenir à Paris pour présenter la défense de la Gazette.

Le sieur Barthélemy, ouvrier à La Villette, a comparu le 3 novembre devaut la cour d'assises comme prévenu de eomplicité dans le pillage du poste de La Villette le 5 juin. Il a été acquitté sur la déclaration du jury.

- Jeanne, Rossignol, Vigouroux, Rojon et Goujon, condamnés

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du cloître St-Méry, ne se sont point pourvus en cassation. Fourcade seul s'est pourvu contre l'arrêt qui le condamne à 5 ans de prison pour pillage.

Ces jours derniers, les élèves du collège de Henri IV se sont insurgés contre le nouveau professeur d'histoire naturelle. Ils l'ont assiégé dans sa chaire, au chant de la Marseillaise et du Départ. Les chefs d'institution sont parvenus à faire cesser ce désordre de leurs écoliers.

- Des voitures d'une nouvelle construction viennent d'être mises en circulation dans Paris. Ce sont des voitures de place qui feront le même service que les fiacres; elles sont suspendues sur deux roues, et traînées par un seul cheval. La porte, au lieu d'être de côté, se trouve placée derrière; les banquettes sont disposées en long comme les Omnibus. Sur le devant se trouve un petit cabriolet pour mettre le cocher à l'abri du mauvais temps. On peut tenir six personnes dans l'intérieur de ces voitures, et le prix de chaque course est de 1 fr. 25 c.

· Le musée égyptien, le musée de la marine et la chambre à coucher de Henri IV sont presque achevés. Ils ont été visités par Louis-Philippe le 2 de ce mois.

M. Locquet, maire du 9° arrondissement, a donné sa démission, à la suite, dit-on, d'une discussion avec M. d'Argout.

Le maréchal Gérard est parti de Paris le 1er novembre, pour son quartiergénéral de l'armée du Nord. Il est arrixé à Valenciennes le 3 au matin.

M. Paul Delaroche a été élu membre de l'académie des beaux-arts, section de peinture, en remplacement de M. Meynier. Ses concurrens étoient MM. Drolling, Abel de Pujol, Picot et Schnetz.

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-M. Libes, ancien professeur de physique aux écoles centrales de Paris, mort le 25 octobre dans un âge avancé. M. Libes est auteur d'un Traité et d'un Dictionnaire de physique, d'une Histoire de la physique, du Monde moral comparé au monde physique, et de différens Mémoires sur la météréologie. Nous ne connoissons point assez ces ouvrages pour dire dans quel esprit ils sont écrits et si nous pourrions les recommander.

En réponse à la sommation qui lui en a été faite le 2, au nom de la France et de l'Angleterre, le roi de Hollande a refusé positivement d'évacuer le territoire belge. Cette nouvelle, transmise aussitôt par le chargé d'affaires à La Haye, est parvenue à Paris le 4, par le télégraphe. D'après la convention conclue dernièrement, le blocus devra alors commencer le 5, et la guerre le 12. On assure que le général Chassé, commandant la citadelle d'Anvers, a déjà signifié au gouvernement belge qu'au premier mouvement de troupes, soit belges, sois françaises, à la première apparition d'un drapeau étranger, il tireroit sur la ville, ainsi qu'il en a reçu l'ordre.

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On charge avec activité sur le canal de l'Escaut à Valenciennes, pour le siége d'Auvers, des bombes, des boulets et des obus, ainsi qu'un matériel considérable d'artillerie.

Le général Drouet d'Erlon, qui exerce et ordonne tant de persécutions dans l'Ouest, qui remplit les chaumières de garnisaires, qui fait tirer sans sommations sur de prétendus conspirateurs, etc., avoit été compris dans l'ordonnance du 24 juillet 1815. Il sortit alors de France, et c'est à la clémence de Charles X, dont il poursuit les partisans avec tant de chaleur, qu'il dut de rentrer dans sa patrie il a été compris dans l'amnistie accordée par le Roi à l'occasion de son

sacre.

Le général Drouet d'Erlon a formé opposition au jugement du tribunal de Fontenay, qui l'a condamné personnellement à des dommages-intérêts et aux dépens, pour le placement de garnisaires qui se sont livrés à des actes de pillage. Le préfet de la Vendée, M. de Jussieu, vient d'annoncer dans une proclamation, qu'il a publiée en prenant les rênes de l'administration, que le gouvernement alloit redoubler d'activité et d'énergie pour arriver à la destruction des bandes. « Les maisons signalées comme des foyers d'agitation, a-t-il dit, seront visitées avec un nouveau zèle; tous les moyens de surveillance et de répression seront déployés contre les rebelles. » Pour augmenter l'action des colonnes mobiles qui parcourent nuit et jour la Vendée, un nouveau régiment a été demandé au gouvernement.

Les 27 prévenus politiques, détenus à la Flèche, sont partis de cette ville pour Orléans le 28 octobre, à 5 heures du matin. Aucun désordre n'a eu lieu à leur départ, ni à leur passage au Lude et au Vaas. A la Châtre et à Meung, une portion de la population s'est rassemblée, et a hué les prisonniers. L'escorte a fait prendre aussitôt le trot aux voitures; et, quoiqu'une d'elles se fût renversée et brisée, les prisonniers qu'elle contenoit n'ont reçu aucune insulte. Dans toutes les localités un peu importantes, la garde nationale étoit sous les armes. MM. de Beauchamp, Rouyon et M. le curé de Boissé sont partis en chaise de poste pour Tours.

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Les révolutionnaires étrangers, réfugiés en France, ne cessent de donner lieu à des plaintes. Une horrible tentative d'assassinat, avec guet-à-pens, vieut encore d'épouvanter Rodez. Les assassins avoient pour but de se défaire de ceux de leurs compatriotes qui ne veulent pas souscrire aux statuts du parti dit de la Jeune Italie. Le maire a ordonné le transfert dans une autre ville de plusieurs des réfugiés du dépôt de Rodez, et a publié un arrêté pour défendre aux autres de circuler et de se réunir le soir dans les cafés. Cependant, plusieurs d'entre eux se sont encore rassemblés sous les fenêtres du malheureux Emiliani, à demi-mort des coups de ses assassins; et là, ils ont proféré d'horribles menaces et des cris de mort. La force armée a été obligée d'intervenir, et l'on a arrêté quatre de ces braves gens, dont deux ont même exercé des actes de violence envers les militaires.

A Jazeneuil, diocèse et arrondissement de Poitiers, un incendie éclata dans la soirée du 20 octobre dernier, et consuma la maison d'un malheureux journalier. Les habitans ont montré beaucoup de zèle pour arrêter les ravages. Le maire, quoique infirme, s'est transporté sur les lieux, ainsi que M. Boisseau, ancien secrétaire de l'Académie de Poitiers, destitué depuis la dernière révolution : celui-ci et M. Charpentier, curé de la paroisse, n'ont cessé de travailler à éteindre le feu, et ne se sont retirés que lorsqu'il n'y a plus rien eu à craindre pour les maisons voisines. M. le curé a même donné de l'argent au journalier, et lui a procuré un logement jusqu'à ce que sa maison soit réparée.

- Un garde national de Rouen, M. Pichard, ayant été condamné à 5 jours d'emprisonnement pour refus itératif de service de la garde nationale, s'étoit pourvu en grâce. Mais så requête a été rejetée.

Les gardes nationaux de Bussy-le-Grand et de Sainte-Reine (Côtesd'Or) ont été sur le point d'en venir aux mains. Les premiers s'étoient emparés du drapeau du bataillon communal; les autres prétendoient le conserver, attendu que le commandant demenre à Sainte-Reine. Il a fallu envoyer quatre compagnies du 53° de ligne pour reprendre le drapeau aux habitans de Bussy, à qui une décision ministérielle a donné tort.

- Le professeur Delpech, de Montpellier, a été assassiné le 29 octobre, à cent pas de la ville, ainsi que son domestique, par un sieur Demptos, négociant à Bordeaux, qui a tiré sur chacun un coup de fusil à bout portant, et qui s'est immédiatement donné la mort.

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La police a découvert, dans une île du Rhône, canton de Bourg-SaintAndéol, une fabrique clandestine de poudre. Le propriétaire a été aussitôt arrêté.

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- Un drapeau blanc a encore été placé à Bordeaux à l'un des arbres des quinconces, dans la nuit du 27 au 28 octobre. La police cherche en vain l'auteur de ce fait.

Une explosion a eu lieu le 24 octobre dans une chambre de la caserne d'Angers, qui renfermoit 3,500 cartouches, et où l'on laissa imprudemment une chandelle. Deux militaires ont été grièvemont blessés, et un grand nombre d'effets ont été brûlés.

Les incendies des bois se propagent dans le département du Var, et on les attribue à la malveillance. Dernièrement encore, 150 hectares d'une forêt appartenant à M. de Colbert ont été brûlés, et il a fallu les efforts de 300 hommes pour que le désastre ne fût pas plus considérable.

- Les armemens pour la pêche de la baleine ont pris une si grande activité au Havre, que l'on compte 19 baleiniers français en cours de voyage, ou sur le point de prendre la mer. On prépare 6 autres navires pour la même destination. - L'ingénieur anglais Glower, et plusieurs notables commerçans de Marseille, se sont réunis à la préfecture de cette ville le 29 octobre, pour s'occuper des moyens d'établir un chemin de fer de Lyon à Marseille.

M. Bérard, commandant le brick le Loiret, vient de rentrer à Toulon, après avoir achevé la reconnoissance hydrographique de la côte de la régence d'Alger.

Le général portugais Stubbs, résidant à Dunkerque avec le dépôt des Portugais, vient d'être appelé pour faire partie de l'armée de don Pédro.

Quelque tumulte a eu lieu dans la soirée du 25 octobre à Montpellier, par suite de l'arrestation d'un jeune homme qui avoit eu une discussion avec des agens de police, et que des jeunes gens de la ville ont voulu délivrer.

Le brick le Nisus, commandé par M. Henri de Villeneuve, et qui a séjourné près de trois ans dans la mer du Sud, est arrivé à Brest le 30 octobre, vcnant en dernier lieu de Rio-Janeiro. Ce bâtiment rapporte environ 400,000 piastres fortes appartenant au commerce.

On a apporté à Londres un couple de condors; c'est la première fois que l'on voit en Europe de ces oiseaux gigantesques d'Amérique. Le mâle a près de 14 pieds d'envergure et 3 pieds de haut. Une plume de ses ailes, qui est tombée au moment du débarquement, avoit un pouce et demi de circonférence.

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Les ambassadeurs étrangers se sont réunis le 30 octobre, à Londres, chez un des membres de la conférence. La discussion a duré plus de six heures. Le soir, des courriers extraordinaires ont été expédiés pour Paris, Berlin et SaintPétersbourg.

-L'amiral Malcolm s'est rendu le 31 octobre de Portsmouth à Londres, pour conférer avec l'amirauté sur ses futures opérations avec la flotte française de l'amiral de Villeneuve.

Les consuls anglais et français à Anvers ont signifié aux capitaines de navires de leurs nations qu'ils eussent à partir sans le moindre retard, attendu que les escadres combinées alloient faire le blocus du port, si le roi de Hollande n'obtempéroit pas à la sommation de la France et de l'Angleterre.

- M. de Laborde, aide-de-camp de Louis-Philippe, n'a pu se rendre en Hollande par Bréda, comme il en avoit le projet. Arrêté à la frontière hollandaise, il a été obligé de retourner à Anvers.

Les banques de Bruxelles et d'Anvers viennent d'adopter des mesures susceptibles de déprécier le crédit public de la Belgique. La banque de Bruxelles, qui prêtoit sur dépôt de fonds nationaux à 5 172 p. 100, et donnoit 60 p. 1oo de la valeur nominale, a réduit la quotité du prêt à 3 172. Celle d'Anvers a même supprimé tout-à-fait ces prêts, et il est résulté de là une baisse de 374 p. 100, qui s'accroîtra peut-être à chaque Bourse.

Un violent ouragan a surpris l'escadrille française dans le port d'Ancône. La Bretonne et la Caravane ont beaucoup souffert. Plusieurs marins ont péri. Le conseil de marine a décidé que les bâtimens prendroient le large, attendu que la position offroit des dangers.

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- La santé du roi d'Espagne s'améliorant de jour en jour, ce prince se promène maintenant presque tous les jours. Il parcourt sans escorte les rues de

Madrid.

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