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LE

VRAI VOLTAIRE

L'HOMME ET LE PENSEUR

BIBLIOTHEQUE

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J'en reviens toujours à me rendre le secret témoignage que je n'ai rien fait ontre l'honnête homme et cela me sert beaucoup à supporter mes chagrins.

(A Mlle DUNOYER, 1713.)

Nous sommes bons, on abuse de notre bonté, mais ne nous corrigeons pas. (A THIRIOT, 1736.)

Le plus beau privilége de l'humanité, c'est de pouvoir faire du bien.
(A HELVÉTIUS, 1739.)

Vous me demanderez peut-être, mes divins anges, pourquoi je m'intéresse si fort à ce Calas qu'on a roué, c'est que je suis homme...

(A D'ARGENTAL, 1762.)

Quelle plus belle vengeance à prendre de la sottise et de la persécution que de les éclairer.

(A HELVETIUS, 1764.)

Je ne connais de véritables grands hommes que ceux qui ont rendu de grands services au genre humain.

(A THIRIOT, 1768.)

Il faut combattre jusqu'au dernier moment la nature et la fortune, et ne jamais désespérer de rien jusqu'à ce que l'on soit mort.

(A D'ARGENTAL, août 1777.)

Oubliez, encore une fois, les ingrats et ne vous souvenez que des cœurs recon naissants.

(A THIBOUVILLE, janvier 1778.)

Le mourant ressuscite en apprenant cette grande nouvelle, il voit que le roi est le défenseur de la justice; il mourra content.

(A LALLY-TOLLENDAL, 26 mai 1778.)

J'ai fait un peu de bien, c'est mon meilleur ouvrage.

Imprimerie L. Toinon et Ee, à Saint-Germain.

VOLTAIRE

L'HOMME ET LE PENSEUR

PAR

ÉDOUARD DE POMPERY

678

PARIS

AGENCE GÉNÉRALE DE LIBRAIRIE

IO, RUE DE LA BOURSE, 10

-

1867

Tous droits réservés,

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LE

VRAI VOLTAIRE

L'HOMME ET LE PENSEUR

VUE D'ENSEMBLE SUR L'HOMME ET SON OEUVRE

INTRODUCTION

I

Je suis homme et rien de ce qui touche les hommes ne m'est étranger. A nul mieux qu'à Voltaire ne va cette noble devise; en deux mots elle nous dit quelle fût la maîtresse force de son cœur et d'où jaillissait la souveraine clarté de son esprit, comme elle caractérise d'un seul trait la grandeur de l'âme humaine. Ce livre a pour objet de montrer, pièces en main, que Voltaire fut bien l'homme de Térence; en second lieu de sonder le cœur de la France et de savoir si la grande nation, au bout de cent ans, fera pour honorer la mémoire de Voltaire, l'équivalent de ce que la parvulissime république de Genève a fait pour perpétuer celle de J.-J. Rousseau.

L'aspect le plus remarquable de l'auteur du Dictionnaire philosophique et du sauveur de Calas, est celui sous lequel il est le moins connu. Pour la plupart des lecteurs, le poëte facile, léger et badin, l'écrivain spirituel, alerte, beau rieur, jettent une ombre sur l'âme splendidement humaine du philosophe; le critique incisif, le polémiste infatigable, cachent le penseur. Voltaire est célèbre à bon droit comme poëte, histo

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