Images de page
PDF
ePub

1830. Thomas Gordon: history of the greek revolution. Lond. 1832. Th. Kind: Geschichte der griech. Revolution. Lpzg. 1833. v. Thiersch: De l'etat actuel de la Grèce et des moyens d'arriver à sa restauration. Lpzg. 1834. Klüber: pragmatische Geschichte der nationalen und poli= tischen Wiedergeburt Griechenlands. Franks. 1835.

B. Die jonischen Inseln.

Die jonische Republik hat im Ganzen 51 Meilen mit ungefähr 224,000 Einwohnern und besteht, neben einer Anzahl kleinerer, aus folgenden sieben größeren Inseln. 1) Korfu (das alte Corcyra), mit der Hauptstadt Korfu, Siz des Senates und des englischen Lordobercommissärs, 16,000 . 2) Paro, (das alte Paros) mit der benachbarten Insel Antiparo. 3) Santa Maura (das alte Leucadia). 4) Theaki (das alte Ithaka). 5) Kephalonia (das alte Cephallenia). 6) 3ante (das alte Zazynthus). 7) Cerigo (das alte Cythera). Diese Inseln gehörten zum byzantinischen Reiche; 1129 septen sich die Venetianer dort fest, Korfu jedoch nahm 1148 König Roger von Sicilien in Besit; 1386 kam auch diese Insel in den Besitz der Venetianer. Leztere seßten auf diese Insel einen Proveditore, der unter dem Proveditore generale in Korfu stand, führten die venetianische Gesetzgebung ein, überließen aber die innere Verwaltung den Einwohnern selbst. Unter verschiedenen türkischen Angriffen behauptete Venedig diese Inseln bis zum Untergange der Republik (1797), wo sie sodann gleichfalls von den Franzosen besetzt wurden. Doch behaupteten sich die Franzosen nur 20 Monate; 1799 wurden sie durch eine vereinigte russischtürkische Armee vertrieben, und der russische Kaiser Paul erhob die Inseln durch eine Urkunde vom 21. März 1800 zu einem selbstständigen Staate unter dem Namen „Republik der sieben vereinigten Inseln." Die Republik hatte zwar ihre eigne bewaffnete Macht und verwaltete ihre eigenen Angelegenheiten selbst, stand aber unter türkischer Oberhoheit und russischem Schuße, blieb auch von russischen Truppen besett, was schon wegen der inneren Parteiungen der Einwohner nöthig war. Durch eine Bestimmung des tilsiter Friedens (1807) wurden die Inseln wieder den Franzosen abgetreten und sofort dem französischen Kaiserthum einverleibt, auch von französischen Truppen besezt, die sich jedoch gegen die Engländer nur auf der Insel Korfu behaupten konnten. Durch den zweiten pariser Frieden, und zwar durch einen besonderen, nicht im Friedensinstrument selbst enthaltenen Vertrag zwischen Rußland, Destreich, Preußen und England vom 5. Nov. 1815 kamen fie unter dem Namen „Vereinigter Staat der jonischen Inseln" unter das Protectorat England's. Nach dem ersten Artikel dieses Vertrages

sollen diese Inseln einen freien und unabhängigen Staat bilden, welcher, nach Art. 2 unter dem unmittelbaren und ausschließlichen Protectorat der englischen Krone steht. Nach Art. 3 soll dieser Inselstaat seine inneren Angelegenheiten zwar selbst ordnen; allein Se. britische Majestät wird der Gesetzgebung und Administration eine besondere Fürsorge widmen und einen Lord - Obercommissär dort halten. Im Uebrigen verweisen

=

wir auf die Urkunde selbst. Sie findet sich abgedruckt in einer besonderen Ausgabe der kaiserlichen Hofdruckerei in Wien und bei Martens nouveau recueil tom II. Unser Abdruck folgt dem östreichischen Eremplar.

I. Königreich Griechenland.

1. Acte

de l'indépendance de la nation Grecque

publié à Epidaure

le 1 Janvier 1822.

La nation grecque prend le ciel et la terre à témoin, que malgré le joug affreux des Ottomans, qui la menaçait de son dépérissement, elle existe encore. Pressée par les mesures aussi iniques que destructives que ces tyrans féroces, après avoir violé leurs capitulations ainsi que tout esprit d'équité, rendaient de plus en plus oppressives, et qui ne tendaient à rien moins qu'à l'anéantissement entier du peuple soumis, elle s'est trouvée dans la nécessité absolue de courir aux armes pour mettre à l'abri sa propre conservation. Après avoir repoussé la violence par le seul courage de ses enfans, elle déclare aujourd'hui devant Dieu et devant les hommes, par l'organe de ses représentans légitimes, réunis dans ce congrès national convoqué par le peuple, son indépendance politique.

Descendans d'une nation distinguée par ses lumières et par la douce civilisation, vivant à une époque où cette même civilisation répand avec une profusion vivifiante ses bienfaits sur les autres peuples de l'Europe et ayant sans cesse sous les yeux le spectacle du bonheur dont ces peuples jouissent sous l'égide protectrice de la loi, les Grecs pouvaient-ils rester plus longtemps dans cet état aussi affreux qu'ignominieux, et voir avec apathie ce bonheur qu'ils sentaient, que la nature a réservé à tous les hommes également? Des motifs si puissans et si justes ne pouvaient sans doute que presser le moment du réveil où la nation, pleine de ses souvenirs et de son indignation devait réunir ses forces pour revendiquer ses droits et venger la patrie d'une tyrannie dont rien n'égalait l'horreur.

Telles sont les causes de la guerre, que nous avons été forcés d'entreprendre contre les Turcs. Loin d'être fondée sur les principes de démagogie

ou de rebellion, loin d'avoir pour motifs des intérêts particuliers de quelques individus, cette guerre est une guerre nationale et sacrée; elle n'a pour but que la restauration de la nation et sa réintégration dans les droits de propriété, d'honneur et de vie; droits qui sont le partage des peuples policés nos voisins, mais qui étaient arrachés aux Grecs par une puissance spoliatrice. Des clameurs publiques, peu dignes d'hommes nés libres et élevés au sein de l'Europe chrétienne et civilisée, dirigées contre notre cause, sont parvenues jusqu'à nous. Mais quoi! les Grecs seuls de tous les Européens devaient-ils être exclus comme indignes de ces droits que Dieu a établis pour tous les hommes? ou bien étaient-ils condamnés par leur nature à un esclavage éternel qui perpétuât chez eux la spoliation, les violations et les massacres? Enfin la force brutale de quelques hordes barbares qui, sans être jamais provoquées, vinrent, précédées du carnage et suivies de l'esprit de destruction, s'établir au milieu de nous, pouvait-elle jamais être légalisée par le droit des gens de l'Europe? Les Grecs sans l'avoir jamais reconnue, n'ont pas cessé de la repousser par les armes chaque fois qu'une espérance ou des circonstances favorables se sont présentées.

Partant de ces principes et sûrs de nos droits, nous ne voulons, nous ne réclamons que notre rétablissement dans l'association européenne, où notre religion, nos moeurs et notre position nous appellent à nous réunir à la grande famille des chrétiens, et à reprendre parmi les nations le rang qu'une force usurpatrice nous a ravi injustement. C'est dans cette intention aussi pure que sincère que nous avons entrepris celte guerre, ou plutôt que nous avons concentré les guerres partielles que la tyrannie musulmane a fait éclater sur les diverses provinces et sur nos îles et nous marchons d'un commun accord à notre délivrance avec la ferme résolution de l'obtenir ou d'ensevelir enfin à jamais nos malheurs sous une grande ruine digne de notre origine qui, dans ces malheurs, ne fait que peser davantage sur nos coeurs.

Dix mois se sont déjà écoulés depuis que nous avons commencé la carrière de notre guerre nationale. Le Tout-Puissant ne nous a pas refusé sa faveur; quoique peu préparés à cette lutte inégale, nos armes ont été couronnées de succès. Cependant, sur plus d'un point, elles ont aussi rencontré une résistance sérieuse. Occupés sans relâche à aplanir les difficultés survenues, nous avons été forcés de differer l'accomplissement de notre organisation politique qui devait constater devant le monde l'indépendance de la nation. Certes, avant d'assurer notre existence physique, nous ne pouvions, nous ne devions pas même entreprendre celle de l'état politique. Telles furent les causes de ce retard involontaire qui nous ont empêchés de prévenir quelques desordres qui ont pu avoir lieu.

Enfin, ces difficultés étant levées en grande partie, nous nous sommes appliqués avec ardeur à compléter notre ouvrage politique. Pressés par les localités physiques et morales, à la force desquelles rien ne saurait résister, nous avons d'abord établi les gouvernemens locaux, tels que ceux d'Etolie, de Livadie, du Péloponnèse, des iles etc. Cependant comme les fonctions

de ces gouvernemens n'embrassaient que l'administration intérieure des lieux respectifs, les provinces et les îles ont député des représentans chargés de la formation d'un gouvernement provisoire, mais suprême, à la souveraineté duquel ces juntes locales devaient être soumises. Ces députés, réunis dans ce congrès national, après de longues et mûres déliberations, établissent aujourd'hui ce gouvernement; et le proclament, à la face de la nation, seul gouvernement légitime de la Grèce, tant parcequ'il est fondé sur la justice et les lois de Dieu et de la nature, que parcequ'il repose sur la volonté et le choix de la nation. Ce gouvernement est composé du conseil exécutif et du sénat législatif, le pouvoir judiciaire en est indépendant.

Les députés en finissant, déclarent au panellénion (toute la nation Grecque) que leur tâche est accomplie, le congrès se dissout aujourd'hui. Le devoir du peuple est desormais d'obéir aux lois et de respecter les exécuteurs de ces lois.

Grecs, vous avez voulu secouer le joug, qui pesait sur vous, et vos tyrans disparaissent tous les jours du milieu de vous. Mais il n'y a que la concorde et l'obéissance au gouvernement qui peuvent consolider votre indépendance. Daigne le Dieu des lumières éclairer de sagesse les gouvernans et les gouvernés, afin qu'ils connaissent leurs véritables intérêts, et qu'ils coopèrent, d'un commun accord, à la prospérité de la patrie!

Donné à Epidaure, le 15. (27.) Janvier l'an 1822 et le 1er de l'indépendance.

Signé: Alexandre Maurocordato,
Président du congrès.

2. Déclaration

adressée aux monarques réanis à Vérone
de la part du gouvernement des Grecs,

du 23. Août 1822.

Aux monarques chrétiens réunis au congrès de Vérone.

Dix-huit mois se sont écoulés dans la lutte terrible que soutient la Grèce contre l'ennemi du nom chrétien. Toutes les forces de l'islamisme ont été réunies contre elle, et les guerriers musulmans de l'Europe, de l'Asie et de l'Afrique se sont armés pour appuyer la main de fer qui depuis si longtemps opprime la nation grecque et qui voudrait aujourd'hui lui donner le coup de la mort. Deux fois depuis le commencement de cette guerre, la Grèce a élevé la voix pour demander par l'organe de ses légitimes représentans, quelques secours des puissances chrétiennes de l'Europe, ou pour obtenir au moins que ces puissances observassent une stricte neutralité. Maintenant,

« PrécédentContinuer »