L'art poëtique. Le lutrin. Odes, epigrammes, et autres poësies. Ouvrages faits a l'occasion de ceux de l'auteur

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Chez Isaac Vaillant, Pierre Gosse, Pierre de Hondt., 1722

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Page 62 - Vénus la beauté. Ce n'est plus la vapeur qui produit le tonnerre, C'est Jupiter armé pour effrayer la terre ; Un orage terrible aux yeux des matelots, C'est Neptune en courroux qui gourmande les flots ; Echo n'est plus un son qui dans l'air retentisse, C'est une nymphe en pleurs qui se plaint de Narcisse.
Page 98 - Je sais qu'un noble esprit peut , sans honte et sans crime , Tirer de son travail un tribut légitime ; Mais je ne puis souffrir ces auteurs renommés Qui, dégoûtés de gloire et d'argent affamés, Mettent leur Apollon aux gages d'un libraire , Et font d'un art divin un métier mercenaire. Avant que la raison, s'expliquant par la voix...
Page 12 - Sans cesse en écrivant variez vos discours. Un style trop égal et toujours uniforme En vain brille à nos yeux, il faut qu'il nous endorme.
Page 75 - D'un vil amas de peuple attirer les huées. Enfin de la licence on arrêta le cours : Le...
Page 104 - Vous me verrez pourtant, dans ce champ glorieux, Vous animer du moins de la voix et des yeux ; Vous offrir ces leçons que ma muse au Parnasse Rapporta, jeune encor, du commerce d'Horace; Seconder votre ardeur, échauffer vos esprits, Et vous montrer de loin la couronne et le prix.
Page 46 - Il n'est point de serpent, ni de monstre odieux, Qui, par l'art imité, ne puisse plaire aux yeux : D'un pinceau délicat l'artifice agréable. Du plus affreux objet fait un objet aimable.
Page 22 - En vain vous me frappez d'un son mélodieux, Si le terme est impropre ou le tour vicieux: Mon esprit n'admet point un pompeux barbarisme, Ni d'un vers ampoulé l'orgueilleux solécisme: Sans la langue, en un mot, l'auteur le plus divin Est toujours, quoi qu'il fasse, un méchant écrivain.
Page 20 - Enfin Malherbe vint, et, le premier en France, Fit sentir dans les vers une juste cadence, D'un mot mis en sa place enseigna le pouvoir, Et réduisit la muse aux règles du devoir. Par ce sage écrivain la langue réparée N'offrit plus rien de rude à l'oreille épurée.
Page 117 - S'élève un lit de plume à grands frais amassée : Quatre rideaux pompeux, par un double contour, En défendent l'entrée à la clarté du jour. Là, parmi les douceurs d'un tranquille silence, Règne sur le duvet une heureuse indolence.
Page 31 - Grâces dictés , Ne quittent point vos mains , jour et nuit feuilletés. Seuls, dans leurs doctes vers , ils pourront vous apprendre Par quel art sans bassesse un auteur peut descendre ; Chanter Flore, les champs , Pomone, les vergers; Au combat de la flûte animer deux bergers...

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