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ANTIQUITÉS AMÉRICAINES

OBJETS ANTIQUES

RECUEILLIS

DANS LA SIERRA-NEVADA DE SAINTE-MARTHE

(NOUVELLE-GRENADE).

Extrait du Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France pour 1858, pp. 47-48, séance du 17 février.)

M. de Longpérier communique divers objets antiques recueillis dans la Sierra-Nevada de Sainte-Marthe à la NouvelleGrenade, par M. Schlim, naturaliste. Ces objets sont:

Un vase de terre noire en forme de quadrupède;

Quatre cylindres en jaspe et en agate;

Trois pierres oblongues ayant plus ou moins la forme de baril, en pierre ollaire;

Un grain d'agate poli et percé;

Un baril de tombago, métal composé de cuivre et d'un peu d'or. Ce dernier objet, long de deux centimètres, est formé de spirales serrées et soudées, arrêtées aux deux extrémités par des tresses en fil de métal.

A environ 3,000 mètres de hauteur dans la montagne, M. Schlim a trouvé les villages de San-Miguel et de SanAntonio habités par les Indiens Arruacos. C'est près de SanMiguel qu'il a observé de grandes pierres plates (schistes) posées à quelque distance les unes des autres et parallèlement. A la tête de chacune, une pierre fichée un peu obliquement, s'élève de terre à la hauteur d'un mètre environ.

Ces monuments, dont les Indiens actuels ignorent la destination, paraissent avoir recouvert des sépultures très antiques. En fouillant sous quelques-uns on a recueilli les cylindres

en pierres dures que M. de Longpérier présente à la Société, en faisant remarquer leur identité pour la forme et pour la matière avec les cylindres assyriens et babyloniens. Dans l'Asie occidentale, en effet, on a découvert non seulement des cylindres gravés et couverts d'inscriptions, mais d'autres encore qui sont, comme ceux de la Sierra-Nevada de SainteMarthe, entièrement lisses.

La forme de baril a été aussi très souvent donnée soit à des ornements assyriens, soit à des briques recouvertes d'inscriptions cunéiformes contenant des textes historiques du plus grand intérêt.

ANTIQUITÉS MEXICAINES FAUSSES

(Extrait du Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France pour 1864, p. 131, séance du 5 octobre.)

M. Bertrand ayant déposé sur le bureau une collection de poteries mexicaines qu'il est chargé de soumettre à l'appréciation de la Société, de la part de la personne qui l'a récemment apportée, M. de Longpérier, après avoir examiné ces nombreux objets, fait observer qu'ils sont tous et sans exception, de fabrication récente : il y a déjà à Paris une assez grande quantité d'objets faux analogues, rapportés de Mexico depuis plusieurs années. On reconnaît facilement la fraude aux caractères suivants : 1° la terre n'est pas poreuse comme celle des vases antiques; 2o les ornements en relief n'adhèrent qu'artificiellement à l'aide d'un peu de terre glaise, tandis que dans les vases authentiques ils sont cuits en même temps que ceux-ci; 3° les ornements sont empruntés à des objets de caractères divers, de sorte que le plus souvent ils ne sont nullement à leur place.

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