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dans quel sens la couche s'incline ou quelle est sa direction, celle d'une vallée, etc. Sans cette précaution on serait obligé de se servir de l'indication donnée par la côté blanc. Tout ceci, au reste, se comprend aussiôt que l'on a l'instrument entre les mains, et il serait superflu d'insister davantage.

Outre l'usage de cette petite boussole pour prendre la direction d'une couche, d'une vallée οιι de tout autre objet, on y a ajouté un segment de cercle divisé en degrés avec un petit aplomb, et afin que l'on puisse s'en servir sous ce nouveau point de vue, on fait sortir de l'intérieur de la boîte une petite pièce qui permet de la faire toucher par deux points à la fois sur un même plan horizontal: mais il faudrait que l'on pût faire saillir une autre pièce semblable du bord opposé, afin de pouvoir prendre l'inclinaison du toit des couches, tandis qu'on ne peut apprécier, par son moyen, que l'inclinaison des couches sur lesquelles on peut la poser. M. Gardien, ingénieur des mines, conseille cette addition, et je la recommande comme lui à ceux qui construisent ces petites boussoles qui coûtent 60f.

1 M. Rochette, opticien, quai de l'Horloge près le Pontneuf à Paris, exécute ces boussoles, et tous les instrumens qui tiennent à l'art des mines, avec beaucoup de soin.

La chaine de laiton.

La chaîne de laiton que l'on recommande pour le lever des plans de mine, tant pour mesurer que pour suspendre la boussole et le demi-cercle, a l'avantage de ne point changer de longueur par l'alternative de l'humidité et de la sécheresse; mais elle présente l'inconvénient de se mêler à chaque instant, de se plier, et par conséquent de se raccourcir. J'aime tout autant une ficelle bien humectée pour l'intérieur.

S. 7.

De la manière de tracer une méridienne et d'apprécier la déclinaison de l'aiguille

aimantée.

Je terminerai ce que j'avais à dire au sujet de l'art de lever les plans de mine, en rappelant à ceux qui ne l'auraient plus présent à la mémoire, le moyen le plus simple de tracer le méridien, et d'obtenir par conséquent, sans le secours de la boussole, le nord vrai du lieu où l'on se trouve.

On fixe sur un plan rendu parfaitement horizontal avec un niveau à bulle d'air, un style dans une position à peu près perpendiculaire; avec un aplomb à pointe on détermine exactement le point du plan qui répond au sommet du style, et de ce point, pris pour centre, on décrit deux ou trois arcs de cercles concentriques, ensuite on observe dans la ma

tinée le point où l'ombre projetée par le style coupe l'arc de cercle et l'on marque

exactement cette intersection. On fait la même observation dans l'après-midi, et l'on marque de nouveau l'intersection de l'ombre avec l'arc de cercle. La ligne menée par ces différens points est la méridienne cherchée, et la ligne qui la coupera perpendiculairement indiquera, par conséquent, le vrai nord. Pour avoir la déclinaison de l'aiguille aimantée, il ne s'agit plus que de présenter parallèlement à la ligne vrai nord, un des côtés de la boussole; on voit alors de combien de degrés l'aiguille dévie, et de quel côté.

Afin d'obtenir un résultat plus juste, on présente au vrai nord successivement les quatre côtés de la boussole, et l'on divise par quatre le nombre total des degrés observés à chaque tour : le quotient donnera la déclinaison fort approchée de la réalité.

S. 8.

De la réduction des plans.

L'on est souvent forcé de faire la copie d'un plan sur une échelle plus grande ou plus petite, et cela devient une opération aussi longue qu'elle est fastidieuse, si l'on n'a pas un moyen quelconque d'abréger. A ce sujet M. de la Chabaussière, que j'ai déjà eu occasion de citer plusieurs fois, avait fait exécuter un instrument aussi simple qu'il

était expéditif; il le nommait minomètre : il consistait en une seule et unique règle de bois de 2 pieds de long, portant une échelle à l'un de ses bouts, et une autre double ou triple à l'extrémité opposée, de manière que lorsqu'il voulait, je le suppose, copier un plan de 1 millimètre pour mètre sur une échelle de 3 millimètres pour mètre, il fixait sa règle sur la table par l'une de ses extrémités au moyen d'une vis autour de laquelle elle pouvait tourner. On plaçait le petit plan sous la petite échelle, une feuille de papier blanc sous la grande, et l'on présentait le minomètre sur toutes les extrémités et les intersections des lignes, en même temps que l'on marquait tous ces points avec la grande échelle sur la feuille blanche, et l'on conçoit que, l'échelle étant triple, la copie devenait triple aussi.

La copie au carreau, qui est connue de tout le monde, est aussi fort bonne, d'autant plus que tous les plans doivent être maillés, que nous l'avons exposé ci-dessus.

ainsi

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TABLES des sinus calculés de M. DE LA CHABAUSSIÈRE, ancien Inspecteur général et honoraire des mines.

Manière de s'en servir.

La première ligne de chiffres qui est en tête de chaque table, indique le nombre de mètres de la ligne d'opération, ou de l'hypothénuse, depuis un jusqu'à dix.

Les deux premières colonnes à gauche, portant le titre de degrés, indiquent l'inclinaison de cette même ligne d'opération d'un à quatre-vingt-dix degrés et leurs sous-divisions par quarts. On remarquera que les deux nombres réunis forment toujours quatrevingt-dix degrés, parce que les deux angles que la ligne d'opération fait avec la verticale et l'horizontale, égalent toujours un angle droit.

Enfin les dix colonnes de chiffres qui sont à la droite de celles des degrés, contiennent la longueur de la ligne horizontale et la longueur de la ligne verticale, par rapport à celle d'opération et aux angles qu'elle fait avec les deux premières lignes.

On se souviendra seulement que, quand l'inclinaison ne dépasse pas quarante-cinq

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