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fans assez considérable pour qu'une femme de service y soit attachée, c'est au Maître, par lui-même, aidé des deux ou trois plus grands enfans, à prendre les soins de propreté, afin que la classe soit dès le matin balayée, áérée, époussetée, frottée, essuyée dans toutes les parties de ses murs, de ses fenêtres et de son mobilier. Lorsqu'il y a une femme de service, elle peut aussi se faire aider par les enfans.

Tous ces soins devront être pris pendant les heures d'arrivée, mais long-temps avant l'entrée en classe.

228. C'est aussi pendant ces heures d'arrivée que le Maître doit faire, pour tous les enfans, l'inspection de propreté pour s'assurer que le visage et les mains ont été lavés, que les cheveux ont été coupés, que la tête est saine et purgée de toute malpropreté; il doit faire aux parens des observations, s'il y a négligence de leur part, et tenir à ce que la tête des enfans soit enveloppée d'un mouchoir, toutes les fois qu'elle n'est pas dans un état satisfaisant.

Cette inspection sera terminée à neuf heures trois quarts environ.

Entrée en classe.

229. Quelques minutes avant dix heures, et au premier coup de cloche, les enfans se placent sur deux files, les garçons dans un rang, les filles dans l'autre ; ils entrent en classe à dix heures précises. Les moniteurs sont dans les rangs; cependant le Maître doit avoir soin que les plus grands soient en avant, les plus petits en arrière, et que les moniteurs, de dix en dix environ, puissent soutenir l'uniformité du mouvement.

Les enfans étant placés sur deux files; aussitôt après le coup de cloche qui précède dix heures, le Maître dirige ces files vers chaque porte (Planche 2).

Lorsque les portes sont ouvertes et les enfans rangés, le Maître, avec une touche en bois, marque la mesure du pas qui doit être marché, et les enfans marquent le pas sur place, sans bouger, jusqu'à ce que la mesure soit uniforme.

A l'instant où il va commencer d'indiquer la mesure, il donne un coup de sifflet, et, profitant du silence que cette indication produit, il dit à haute voix: Marquez le pas!

Si le pas n'est pas battu juste par les enfans, il dit : Au temps! jusqu'à ce que le pas soit régulier.

Ce pas se soutient à la mesure, toujours indiquée par le Maître, jusqu'à ce que la file de garçons soit placée dans les bancs des garçons, et la file des filles dans les bancs des filles.

Comme cette marche dure long-temps, il est bon d'obtenir des enfans qu'ils se tiennent droit, les mains jointes derrière le dos, et qu'ils avancent lentement, en chantant en mesure du pas qu'ils marquent.

Les chants et marches les plus usités pour ce mouvement sont ci-après indiqués; il n'est pas besoin d'ajouter qu'on peut adopter toute autre musique et toutes autres paroles. (Voyez à la fin du volume.)

Si le nombre d'enfans est plus considérable en longueur qu'une file de bancs, les enfans entrent en classe par la seconde file de bancs, et remontent la première jusqu'à ce que toute la file soit placée.

Dès que l'enfant qui conduit la file est arrivé à la première place du dernier banc, le Maître donne un coup de sifflet, et dit: Halte!

Quand le pas est bien arrêté, il dit: Front! et les en

fans exécutent demi-tour pour faire face au milieu de la classe.

Prière.

250. Aussitôt que ce mouvement est exécuté, le Maître se place entre les deux rangs d'enfans, vers l'extré mité supérieure, et dit sur le ton du commandement : A genoux!

Les deux files d'enfans étant à genoux, les mains jointes, le Maître récite tout haut la prière, ou la fait réciter, en tout ou en partie, par un ou plusieurs des enfans les plus avancés (Planche 3).

La prière se borne à la récitation, soit de l'Oraison dominicale, soit de toute autre prière approuvée de l'Autcrité locale et des bienfaiteurs de l'Asile.

A cette récitation d'habitude, le Maître doit joindre quelques interpellations aux enfans, pour leur faire comprendre l'objet de la prière.

EXEMPLE: Qui est-ce qui a fait venir le jour ce matin? Qui est ce qui a fait lever le soleil ? Qui est-ce qui fait pousser les feuilles des arbres? Qui est-ce qui fait que la nuit viendra ce soir? Qui est-ce qui fera lever la lune? Qui est-ce qui fait pousser le ble avec lequel on fait du pain, etc., etc.? Ne faut-il pas remercier celui qui fait toutes ces choses, et nous bien conduire pour lui ètre agréable? C'est lui qui nous a donné la raison, qui nous a dit d'aimer notre père, notre mère, nos frères. nos sœurs, de ne faire de mal à personne, de faire plaisir à nos camarades quand nous le pouvons. Remercions Dien de ses bienfaits, soyons reconnaissans et sages pour lui plaire.

C'est après une instruction de ce genre qu'on peut leur faire chanter des paroles appropriées, autant que possible, à l'intelligence des enfans, et destinées à leur inculquer

les premiers principes et les vérités immuables de la religion.

(Voyez la musique placée à la fin du volume.)

Classe de Lecture par épellation.

231. La prière étant finie, le Maître dit: Levez-vous! Les enfans se tiennent droit, et attendent; le Maître dit: Moniteurs, en classe de lecture!

Les moniteurs désignés se rendent chacun à son portetableau, prennent la touche de bois dans leur main droite, et tiennent le pied du porte-tableau dans leur main gauche. Lorsqu'ils sont tous en place, le Maître dit: Marchez doucement en classe de lecture!

Les enfans quittent alors leur file, et vont se classer à peu près comme ils étaient dans la classe précédente, reconnaissant leurs moniteurs et leurs camarades.

Il est difficile d'arriver à un meilleur classement avec des enfans si jeunes qu'une partie d'entre eux ne comprend pas le commandement. L'habitude de quelques jours et l'attention du Maître font devenir ce classement aussi parfait qu'on peut le désirer, ainsi qu'on va le voir.

Les cercles étant formés autour des moniteurs, ceux-ci montrent les lettres ou syllabes des tableaux, une à une, avec leur touche, et doivent faire lire et épeler tout le cercle qui les entoure (Planche 4).

Le Maître parcourt tous les cercles, s'assure de l'attention des moniteurs et des enfans, rectifie le classement, s'il se trouve mal gradué, en changeant tels et tels enfans de tels et tels cercles, et fait ainsi le tour de la classe pour s'assurer que chaque force est bien en présence de chaque difficulté.

Les lectures doivent se faire à assez haute voix pour qu'on soit certain que tous les cercles travaillent, et à voix assez

modérée pour ne pas se nuire les uns aux autres, ni causer une rumeur générale trop forte. Le Maître se promène toujours des uns aux autres, et maintient cette classe aussi long-temps qu'il voit l'attention se prolonger, c'est à dire une demi-heure au moins, et plus s'il voit l'attention universellement soutenue, cas auquel il ne faut jamais interrompre un exercice.

Immédiatement après la classe de lecture, doit avoir lieu un exercice du gradin; mais, pour y arriver, il faut exécuter une évolution que nous allons décrire.

Évolution pour passer de la lecture en cercles à l'exercice du gradin.

252. Le Maître se place en haut de la classe, entre les deux files, et donne un coup de sifflet.

Tous les enfans se tournent vers le Maître sans changer de place.

Le Maître dit: Moniteurs, accrochez les touches! Les moniteurs accrochent leurs touches au clou qui est en haut de chaque porte-tableau.

Dès que les touches sont placées, le Maître dit: Faites passer les petits au second rang!

Les moniteurs et les plus grands restent dans la file intérieure, en dehors des bancs, et facilitent le passage des plus petits dans l'entre-deux des bancs.

Ceci exécuté, le Maître dit: Marquez le pas! et il frappe la mesure jusqu'à ce que le pas soit unanimement adopté. Lorsque tous les enfans marquent le pas, le Maître avance à la tête des plus grands, et leur fait signe de s'emparer des quatre lisières du gradin; c'est ainsi qu'on appelle les deux bords des murs et les deux bords de la séparation du milieu.

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