Images de page
PDF
ePub

On divise le tronc en dos et en ventre. Le dos , partie supérieure et longitudinale du tronc, est convexe, garni de rides transversales situées à distances presque égales, et plus ou moins apparentes. Le ventre, partie inférieure et longitudinale du tronc, moins convexe que le dos, a aussi des rides transversales continues avec celles du dos, et qui ne font pas autant de saillie.

Il faut encore subdiviser le tronc en partie œsophagienne, en partie cérébrale et générative, et en partie stomacale.

La partie œsophagienne renferme l'œsophage, portion du tube alimentaire, qui commence derrière les muscles des dents et finit aux premiers estomacs; il a quatre, six ou huit lignes environ de longueur.

La partie cérébrale et générative est située sous la portion postérieure de l'œsophage, devant les premiers estomacs, et au quart environ de la longueur de la sangsue : cette partie contient le cerveau, les vésicules prolifères, la grande vésicule séminale, le conduit génératif, la matricé et le vagin.

La partie stomacale comprend les estomacs, la plus grande portion du canal alimentaire,

les petits et le grand conduits excrémentiels, la plupart des ganglions, la plus grande portion des deux nerfs latéraux, et les principaux troncs des vaisseaux sanguins.

La queue de la sangsue se divise en portion antérieure et portion postérieure.-La portion antérieure est longue d'une ligne, une ligne et demie environ: on voit sur sa partie supérieure une ouverture nommée anus; cette portion renferme l'extrémité postérieure du canal excrémentiel.

La portion postérieure de la queue, ou extrémité de la queue, offre, lorsqu'elle est épanouie, une surface circulaire dont les bords sont arrondis; on l'appelle disque: adhère-t-elle à un corps solide et uni, elle est plane et circulaire n'est elle fixée à aucun corps solide, elle est plus ou moins concave. La queue en général est susceptible de s'alon

ger,

de se raccourcir, de s'élargir, de s'aplatir de former une espèce de godet, etc. Il ne faut donc pas s'étonner de la voir comme la tête présenter différentes formes et grandeurs.

Des tégumens..

Les tégumens de la sangsue sont lisses, unis,

humectés, doués de beaucoup de sensibilité, usceptibles de s'alonger, de se raccourcir, d'augmenter ou de diminuer le diamètre du corps de la sangsue; ils présentent des rides circulaires, transversales, régulières et plus saillantes lorsqu'elles sont contractées ces rides offrent des mamelons plus ou moins évidents, suivant l'état de la sangsue.

Les tégumens se divisent en épiderme, en tunique colorée, en tunique mamelonnée et en tunique musculeuse.

L'épiderme est une tunique fixe, transparente, très douce au toucher, couvrant toute la surface du corps, à laquelle il adhère, n'interceptant point la sensibilité des tégumens, mais la modérant, pénétrant dans toutes les ouvertures extérieures qu'il tapisse on y voit à l'aide de la loupe ou du microscope, lorsqu'il est détaché entièrement de la tunique colorée et mamelonnée, un grand nombre de petits trous ou pores on sépare avec assez de facilité une portion de l'épiderme de la tunique colorée et mamelonnée, chez la sangsue morte dans le vinaigre, la bile cystique, l'huile essentielle de térébenthine, etc.

La tunique colorée, située entre l'épiderme

et la tunique mamelonnée, adhère moins à la première qu'à la seconde; car l'épiderme en se détachant n'emporte avec lui ni tissu coloré, ni matière colorante: la tunique colorée paroît sensible; au moins, dès qu'on la touche, la sangsue s'agite: peut-être les nerfs qui se répandent dans la tunique mamelonnée éprouventils une irritation plus grande que lorsqu'on touche cette même tunique dépouillée de l'épiderme et de la tunique colorée.

La matière colorante varie suivant les différentes parties du corps; sur le dos elle est en partie jaunâtre, et placée régulièrement par bandes; au milieu et le long du dos, elle est brune et présente une large bande qui s'étend depuis la tête jusqu'à la queue: le ventre a pour fond de couleur une teinte jaunâtre parsemée de petites taches brunes : en général cette tunique offre une couleur rembrunie; on voit donc tout le dos divisé en plusieurs bandes, une brune au milieu, et quatre raies jaunâtres de chaque côté de la bande brune; deux de ces raies entièrement jaunes touchent, l'une la bande brune, et l'autre un des bords latéraux du ventre, Les deux autres raies qui se trouvent entre celles entièrement jaunes sont parsemées

de petites taches brunes. La tunique colorée présente à la loupe un tissu comme spongieux où est logée la matière colorante.

La tunique mamelonnée, située entre la tunique colorée et la tunique musculeuse, est douée d'une grande sensibilité; elle se compose d'une multitude de mamelons terminés chacun par une ouverture d'où transsude une humeur transparente, douce au toucher, légèrement visqueuse, qui lubréfie continuellement la surface de l'épiderme : les mamelons varient pour la grandeur et la forme; entre chaque mamelon il y a un tissu composé de fibres plus ou moins blanchâtres, de très petites ramifications de vaisseaux sanguins et de nerfs, et vraisemblablement de conduits blancs ou exhalans ou absorbans.

Quand la sangsue est plongée dans un fluide qui irrite avec force les tégumens, les mamelons deviennent plus gros, plus saillans, et ils fournissent une plus grande quantité d'humeur limpide, dont la viscosité semble s'accroître en raison de l'irritation. Les mamelons paroissent distribués plus régulièrement sur certaines parties du corps que sur d'autres; c'est principalement sur

« PrécédentContinuer »