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dentition difficile ; l'enfant est-il menacé de convulsion; appliquez plusieurs sangsues aux cuisses; les symptômes de l'inflammation et l'excès d'irritation se calment avec plus de promptitude, et la dentition s'opère avec plus de facilité que si on les faisoit mordre la nuque, ou ou bien derrière les oreilles, où l'on a coutume de les appliquer.

Le troisième, le quatrième, ou le cinquième jour de l'inflammation de poitrine, la douleur de côté, la difficulté de respirer et d'expectorer, et la toux se soutiennent-elles avec force, malgré les saignées faites au bras la lan

avec

hâtez

cette, dans le principe de la maladie ; vous de mettre les sangsues sur l'endroit douloureux de la poitrine; elles diminuent la douleur, la difficulté de respirer et la violence de la toux; elles favorisent par-là les efforts de la nature pour une crise heureuse. Si cependant l'inflammation de poitrine vient d'une suppres sion du flux menstruel, du flux hémorroïdal, des hémorroïdes, des lochies, ou du lait, faites mordre les sangsues aux cuisses; la douleur de côté, l'oppression et la toux se calmeront, et la résolution s'opérera plus sûrement que par la saignée au bras avec la lancette.

Lorsque, le premier ou le second jour dé l'inflammation de poitrine, le flux menstruel paroît, gardez-vous de ne pas saigner, crainte de supprimer les ordinaires ; il est vrai que la saignée au bras produit souvent cet effet; mais au lieu de pratiquer la saignée au bras avec la lancette, faites mordre plusieurs fois des sangsues à la cuisse; elles n'arrêteront point les menstrues; au contraire, elles les rendront plus abondantes, et la résolution de l'inflammation de poitrine arrivera le septième ou huitième jour.

Dans toutes les maladies inflammatoires où les règles coulent dès le premier jour, et où il faut nécessairement saigner, si vous appliquez les sangsues aux cuisses, à la place de la saignée avec la lancette, vous verrez tous les symptômes se calmer, et mettre la nature en état de terminer l'inflammation par la résolution.

Quand on n'a pas pratiqué la saignée au bras avec la lancette les quatre ou cinq premiers jours de l'inflammation de poitrine, et que les forces sont abattues, avec grande difficulté de respirer, toux, vive douleur de côté et fièvre considérable, faites sur-le-champ mordre un grand nombre de sangsues à l'endroit doulou

reux; elles ne détruiront pas les forces vitales et musculaires, la respiration deviendra plus libre, le pouls meilleur et l'expectoration plus facile, et la nature pourra encore triompher de la maladie.

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Les deux premiers jours de l'inflammation du diaphragme, du foie, de l'estomac, des intestins, du mésentère, des reins, de la vessie, des ligaments larges de la matrice, ou de la matrice, après avoir tiré du bras par la lancette plus ou moins de sang, suivant l'espèce d'inflammation, l'âge le tempérament, la constitution, les habitudes du sujet, la saison, la constitution de l'atmosphère, etc., appliquez des sangsues au bras dès la fin du second jour et le troisième jour; l'inflammation, quelque forte qu'elle soit, diminuera, et les forces vitales et musculaires ne s'affoibliront pas autant que par la saignée au bras avec la lancette; mais les sangsues mises sur les cuisses ou aux bords de l'anus rendront certainement l'inflammation de ces viscères plus forte: il faut pourtant excepter leur inflammation par suppression du flux hémorroïdal ou du flux menstruel, ou par répercussion des hémorroïdes; alors l'application nombreuse et souvent répétée des

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sangsues aux cuisses ou aux bords de l'anus calme l'inflammation et la résout; tandis qu'elle devient plus violente par la saignée au bras soit avec la lancette, soit avec les sangsues. Aussitôt que l'inflammation de matrice par mauvaise manoeuvre de l'accoucheur accouchement laborieux, par froid, par dépôt de lait, ou pár suppression des lochies, commence à se déclarer, faites mordre un très grand nombre de sangsues à la cuisse; la tension et la douleur du ventre ne tardent pas à diminuer, le pouls se développe et devient plus régulier; au lieu que si on les fait mordre au bras, vous n'observerez point de soulagement, et vous aurez moins d'espérance d'obtenir la résolution, et par conséquent de sauver la malade.

Appliquez des sangsues aux bras les deux premiers jours d'une inflammation érysipélateuse essentielle des cuisses ou des jambes; la douleur, la chaleur, la tuméfaction prendront un accroissement moins considérable, la résolution sera plus sûre et plus prompte que si on abandonnoit la maladie aux seuls soins de la nature : la saignée au bras avec la lancette ne diminue pas ces symptômes aussi sensible

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ment, à moins qu'il ne faille sur le champ évacuer une grande quantité de sang à cause de la violence de l'inflammation et de l'état de pléthore où se trouve le malade; mais les sangsues qu'on fera mordre le lendemain au bras diminueront bien plus l'inflammation que la saignée avec la lancette. Si l'on applique les sangsues sur l'érysipele, ou aux environs, l'inflammation augmentera souvent jusqu'à se terminer par suppuration, et quelquefois par gangrène cet effet est plus ordinaire dans l'érysipèle du visage ou du scrotum, lorsqu'on y applique des sangsues; tandis qu'en les mettant aux cuisses pour l'érysipèle du visage, et au bras pour l'érysipele du scrotum, on voit la chaleur, la rougeur, la tension et la douleur de cette tumeur diminuer sensiblement, et la résolution s'opérer avec plus de promptitude.

Les maladies douloureuses de la tête avec pléthore, ou avec disposition inflammatoire, sont ordinairement calmées pendant et après l'application des sangsues; le pouls, s'il est petit et concentré, se développe; au contraire, s'il est plein et fort, il bat plus lentement et avec moins de force. La plupart des praticiens routiniers, en semblables circonstances, font

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