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dent le pouls plus souple, et font beaucoup rougir les environs des morsures. Pour l'irritation qu'elles ont coutume de produire, les demibains, répétés plusieurs fois dans le jour, la calment dans ce cas, les sangsues mises à la tête, au cou ou à la nuque, accroissent toujours la rigidité des muscles, la douleur de tête, et la difficulté de respirer.

Dans l'épilepsie pléthorique ou par suppression d'évacuation sanguine habituelle, les sangsues mises aux cuisses diminuent la violence des accès et les rendent moins fréquents, malgré l'irritation qu'elles causent; irritation à calmer par les bains: quoique la saignée au pied avec la lancette irrite moins, elle ne fait pas d'ordinaire éprouver autant de soulagement. Si on fait mordre les sangsues au cou ou à la tête, pour combattre quelque espèce d'épilepsie que ce soit, les accès seront plus rapprochés et plus violents.

Appliquez des sangsues aux cuisses d'un homme attaqué de lassitude par pléthore; le volume des veines extérieures diminue, le pouls cesse d'être aussi plein et aussi embarrassé, le malade respire avec plus de facilité ; il a la tête plus légère, les forces musculaires plus grandes,

et toutes les fonctions du corps s'exécutent avec plus d'aisance : faites mordre les sangsues au cou ou à la tête, vous n'obtiendrez pas les mêmes avantages; souvent la tête se trouvera plus embarrassée qu'auparavant

Les premiers jours de la paralysie par pléthore, mettez aux cuisses un très grand nombre de sangsues; si le sujet est jeune et robuste, vous verrez quelquefois les parties paralysées recouvrer plus ou moins leur sensibilité et leur mouvement, le pouls devenir plus souple, plus régulier et moins plein: en appliquant ces sangsues à la tête ou au cou, ordinairement la douleur de tête s'accroît, et la paralysie ne diminue pas, quand même elle affecteroit plusieurs des muscles du visage ou de la tête.

Dans la cécité nocturne par pléthore, dans la foiblesse de vue par pléthore, n'appliquez point les sangsues proche de l'œil, ni aux tempes, ni au cou, ni entre les épaules; elles ne rendroient pas la vue plus distincte: préférez de les faire mordre aux cuisses; s'il y a douleur, elle se calmera, la vue reviendra ou ne restera pas si confuse, et le pouls sera plus souple. Quant à la goutte sereine pléthorique et douloureuse il est très rare que les sangsues, appliquées les

premiers jours en très grand nombre aux cuisses, rétablissent entièrement la vue; quelquefois elles font que l'oeil distingue un peu les objets; mais elles apaisent toujours la douleur; appliquées aux environs de l'œil, elles détruisent au contraire tout espoir de guérison, en faisant porter le sang avec plus de force à la tête ; ce qu'on reconnoît par l'accroissement de la force du battement des artères et par le gonflement des veines de l'œil et des environs.

La difficulté d'ouïr pléthorique cède plutôt aux sangsues appliquées sur les cuisses qu'aux sangsues mises derrière les oreilles, au cou, ou entre les épaules. La première de ces applications souvent calme la douleur simple ou pulsative, le tintement ou le bourdonnement des oreilles, et diminue le battement des artères et le gonflement des veines extérieures de la tête.

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طیہ

Appliquez un très grand nombre de sangsues aux cuisses, à l'anus et aux jambes d'un adulte attaqué d'apoplexie sanguine, après l'avoir saigné au pied avec la lancette, plus ou moins abondamment dès le premier instant de la maladie; le pouls deviendra plus souple et moins embarrassé, la respiration plus libre

et approchant de l'état naturel; quelquefois la sensibilité et le mouvement commenceront à se montrer dans les premières vingt-quatre heures si vous réitérez le lendemain la même application des sangsues, leurs effets salutaires seront encore plus sensibles, et les sinapismes dont on aura couvert dès le premier jour les jambes et les pieds agiront avec plus d'efficacité, Appliquez-vous des sangsues à la tempe, au cou et à la nuque; elles nuiront aux bons effets de la saignée au pied avec la lancette et de l'application des sangsues aux cuisses; elles augmenteront les symptômes d'apoplexie, au lieu de les diminuer.

Lorsqu'un adulte ou un vieillard sanguin éprouve des douleurs de tête gravatives, des étourdissements, des tintements dans les oreilles, une espèce de stupeur dans les extrémités, et de l'assoupissement, appliquez des sangsues aux cuisses; si le sang coule des morsures en assez grande quantité, et si les morsures et les environs s'enflamment, on évite l'apoplexie: réitérez la même application toutes les fois que les symptômes ci-dessus reparoîtront, vous obtiendrez des effets semblables, pourvu qu'il sorte des morsures la quantité de sang indi

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quée, et que les environs des morsures s'en flamment.

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Le vomissement accompagné de pléthore et de disposition inflammatoire se calme et souvent disparoît après l'application des sangsues au bras; le pouls se développe, la douleur et la tension à l'épigastre sont moins fortes : les sangsues, mises aux cuisses pour la même cause sont moins avantageuses, elles n'apaisent ni la douleur d'estomac, ni le vomissement; elles ne favorisent pas même l'action des remèdes. propres à l'arrêter lorsque leurs morsures au bras ne soulagent pas, on a rarement observé que les sangsues, sur la région de l'estomac, aient produit de bons effets : il en est ainsi de la passion iliaque, du cholera - morbus • avec pléthore; le premier jour les sangsues mises en grand nombre au bras calment le vomissement et les douleurs; appliquées aux cuisses elles augmentent les symptômes, et posées sur la partie la plus douloureuse du ventre, il est extraordinaire qu'elles soulagent.

Les sangsues qu'on fait mordre aux cuisses au moment où l'hémorragie nasale devient trop abondante diminuent souvent l'hémorragie, et quelquefois la suspendent; la saignée au bras

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