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queue,

bouche jusqu'auprès de l'extrémité de la sur la face inférieure et au milieu de l'œsophage et du ventre.

Ce cordon, de couleur noirâtre, présente plusieurs nœuds à distance presque égale, d'une couleur brune, d'une forme pour ainsi dire sphérique, un peu inégale; à mesure qu'il s'approche, soit de son extrémité antérieure, soit de son extrémité postérieure, ses nœuds perdent sensiblement de leur volume; cependant entre chaque noeud le cordon conserve dans toute sa longueur un diamètre égal il setermine antérieurement pr deux petits corps sphériques blanchâtres, séparés l'un de l'autre par un cordon blanchâtre très grêle; ce corps sphérique le plus antérieur donne un filet délicat et très fin qui se perd proche du mamelon musculeux du palais. La partie postérieure du grand cordon se termine par un nœud de couleur brune - noirâtre, d'où partent des fibrilles noirâtres si subtiles et si délicates, qu'on ne peut plus les suivre dès qu'elles commencent à entrer dans le tissu musculeux du palais et dans celui des parties voisines de ce renflement.

Le grand cordon noirâtre est composé de

deux tuniques et d'un tissu particulier; la première tunique est demi-transparente et un peu brune; la seconde est noirâtre, plus cellulaire que membraneuse. Le tissu particulier est d'une couleur tirant sur le brun, susceptible d'un certain degré d'extension sans se rompre, et n'approchant point de la substance pulpeuse; il faut que ce tissu renferme dans son milieu un canal plus ou moins rempli de sérosité, puisqu'en coupant transversalement le cordon, et en le comprimant proche des extrémités coupées, on voit avec la loupe qu'il sort une humeur limpide, séreuse et très fluide.

Les noeuds du cordon noirâtre paroissent avoir une structure différente de celle du cordon même ; ils sont revêtus extérieurement d'une tunique à la vérité semblable à celle du cordon; mais au-dessous de la tunique extérieure on remarque un tissu épais, blanchâtre tirant légèrement sur le brun, et dont la structure ne semble pas la même que celle du tissu particulier du cordon coupez en travers un nœud, vous ne pourrez y découvrir avec l'œil armé de la loupe aucune cavité; néanmoins, en pressant le cordon, il sort des extrémités coupées du noeud une très petite quantité de

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matière séreuse et fluide. Des parties latérales de chaque nodosité il part des petits cordons noirâtres, sous forme d'un faisceau aplati, qui se perdent dans les parties voisines.

Le grand cordon noirâtre ne reçoit point de filets nerveux du cerveau, ni des grands nerfs latéraux, ni des ganglions; il ne leur envoie aucun rameau noirâtre.

ANGIOLOGIE.

Les vaisseaux sanguins de la sangsue, connus depuis que les anatomistes ont commencé à s'occuper de la structure de cet insecte, sont des canaux presque cylindriques, divisés en une infinité de rameaux plus petits les uns que les autres, remplis de sang rouge, destinés à le faire continuellement mouvoir et à le transporter dans les différentes parties du corps. Je pense qu'on ne doit pas les distinguer en vaisseaux sanguins artériels et vaisseaux sanguins veineux; quelques moyens que j'aie pris pour apercevoir la dilatation et le resserrement successifs et réguliers de certains vaisseaux sanguins, et sur-tout des vaisseaux sanguins laté

raux, et du vaisseau sanguin dorsal, je n'ai pu observer ni le mouvement de dilatation nommé diastole, ni celui de resserrement appelé systole.

Jusqu'à présent on a cherché vainement l'organe qui fait mouvoir le sang dans les vaisseaux sanguins de la sangsue, comme le cœur dans la plupart des animaux : peut-être des anatomistes plus heureux pourront-ils un jour démontrer d'une manière sensible cet organe.

Des vaisseaux sanguins latéraux.

Les vaisseaux sanguins latéraux sont au nombre de deux, un de chaque côté de la sangsue; ils s'étendent depuis la tête jusqu'à la queue. Ce sont, de tous les vaisseaux sanguins de la sangsue connus, les plus considérables; ils donnent en chemin faisant un grand nombre de vaisseaux sanguins qui se ramifient pour la plupart sur les organes intérieurs, tels que les cstomacs et les organes de la génération; ces deux vaisseaux se terminent antérieurement vers la tête, et postérieurement proche de la queue, par de petites ramifications: plusieurs

ramifications de l'extrémité antérieure du vais

seau sanguin latéral droit, ainsi que celles de son extrémité postérieure, communiquent avec de semblables ramifications du vaisseau sanguin latéral gauche; les extrémités postérieures des vaisseaux sanguins latéraux présentent moins de ces communications dites anastomoses: les troncs des mêmes vaisseaux fournissent encore dans leur cours des ramifications qui s'anastomosent de manière, qu'en injectant un des vaisseaux latéraux, l'autre se trouve injecté.. Ces deux vaisseaux sanguins, comme nous l'avons déjà dit, ne jouissent point des mouvemens de systole et de diastole, au moins sensibles à l'œil armé d'une bonne loupe.

Vaisseau sanguin dorsal.

Le vaisseau sanguin dorsal, situé intérieurement le long du dos de la sangsue est plus visible depuis le milieu de la face interne du dos jusque vers la queue, qu'en s'avançant du côté de la tête il fournit dans sa longueur des ramifications dont les unes se perdent dans la tunique musculaire des tégumens et dans celle du canal alimentaire, tandis que les autres

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