Oeuvres, Volume 6

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L. Debure, 1827
 

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Page 138 - Je m'avoue, il est vrai, s'il faut parler ainsi, Papillon du Parnasse, et semblable aux abeilles A qui le bon Platon compare nos merveilles. Je suis chose légère, et vole à tout sujet; Je vais de fleur en fleur, et d'objet en objet; A beaucoup de plaisirs je mêle un peu de gloire.
Page 13 - Qu'il pouvait doucement laisser couler son âge ! Vous n'avez pas chez vous ce brillant équipage, Cette foule de gens qui s'en vont chaque jour Saluer à longs flots le soleil de la Cour : Mais la faveur du ciel vous donne en récompense Du repos, du loisir, de l'ombre et du silence, Un tranquille sommeil, d'innocens entretiens ; Et jamais à la cour on ne trouve ces biens.
Page 150 - Quelques imitateurs, sot bétail, je l'avoue, Suivent en vrais moutons le pasteur de Mantoue. J'en use d'autre sorte; et, me laissant guider, Souvent à marcher seul j'ose me hasarder. On me verra toujours pratiquer cet usage. Mon imitation n'est point un esclavage : Je ne prends que l'idée, et les tours, et les lois Que nos maîtres suivaient eux-mêmes autrefois. Si d'ailleurs...
Page 136 - Les romans et le jeu, peste des républiques, Par qui sont dévoyés les esprits les plus droits, Ridicule fureur qui se moque des lois; Cent autres passions, des sages condamnées, Ont pris comme à l'envi la fleur de mes années. L'usage des vrais biens réparerait ces maux ; Je le sais, et je cours encore à des biens faux.
Page 138 - Eh bien! prends, si tu veux, encor d'autres chemins, Invoque des neuf Sœurs la troupe tout entière; Tente tout, au hasard de gâter la matière : On le souffre, excepté tes contes d'autrefois.
Page 386 - Ce qu'a fait faire François Ier, à le regarder du dehors, me contenta plus que tout le reste : il ya force petites galeries, petites fenêtres, petits balcons, petits ornements, sans régularité et sans ordre ; cela fait quelque chose de grand qui plaît assez.
Page 496 - Votre Phidias et le mien Et celui de toute la terre, Girardon , notre ami , l'honneur du nom troyen , M'oblige à vous mander, non la paix ou la guerre , Dont sur ma foi je ne sais rien ; Non la ligue d...
Page 136 - Des solides plaisirs je n'ai suivi que l'ombre : J'ai toujours abusé du plus cher de nos biens; Les pensers amusants, les vagues entretiens, Vains enfants du loisir, délices chimériques, Les romans, et le jeu, peste des républiques, Par qui sont dévoyés les esprits les plus droits, Ridicule fureur qui se moque des lois1, Cent autres passions, des sages condamnées, Ont pris comme à l'envi la fleur de mes années.
Page 549 - Les plaisirs l'y guident sans cesse Par des chemins semés de fleurs. Les soins de sa famille, ou ceux de sa fortune Ne causent jamais son réveil : II laisse à son gré le Soleil Quitter l'empire de Neptune, Et dort tant qu'il plaît au sommeil : II se lève au matin, sans savoir pour quoi faire : II se promène, il va, sans dessein, sans sujet ; Et se couche le soir, sans savoir d'ordinaire Ce que dans le jour il a fait.
Page 152 - De quoi? Voilà mes gens aussitôt en courroux; Ils se moquent de moi, qui, plein de ma lecture, Vais partout prêchant l'art de la simple nature. Ennemi de ma gloire et de mon propre bien, Malheureux, je m'attache à ce goût ancien. Qu'at-il sur nous, dit-on, soit en vers, soit en prose ? L'antiquité des noms ne fait rien à la chose, L'autorité non plus, ni tout Quintilien.

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