Œuvres de Madame et de Mademoiselle Deshoulières, Volume 2

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Stéréotype d'Herhan [A. A. Renouard] XI., 1803
 

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Page 67 - Percé jusques au fond du cœur D'une atteinte imprévue aussi bien que mortelle, Misérable vengeur d'une juste querelle , Et malheureux objet d'une injuste rigueur, Je demeure immobile, et mon âme abattue Cède au coup qui me tue.
Page 12 - DANS ces prés fleuris Qu'arrose la Seine , Cherchez qui vous mène , Mes chères brebis. J'ai fait , pour vous rendre Le destin plus doux , Ce qu'on peut attendre D'une amitié tendre : Mais son long courroux Détruit , empoisonne Tous mes soins pour vous , Et vous abandonne Aux fureurs des loups.
Page 13 - J'ai toujours nourries, Je prends à témoin Ces bois, ces prairies, Que si les faveurs Du dieu des pasteurs Vous gardent d'outrages Et vous font avoir Du matin au soir De gras pâturages, J'en conserverai Tant que je vivrai La douce mémoire ; Et que mes...
Page 69 - Oui, mon esprit s'était déçu : Je dois tout à mon père avant qu'à ma maîtresse ; Que je meure au combat, ou meure de tristesse, Je rendrai mon sang pur, comme je l'ai reçu. Je m'accuse déjà de trop de négligence.
Page 12 - D'une amitié tendre; Mais son long courroux Détruit, empoisonne Tous mes soins pour vous, Et vous abandonne Aux fureurs des loups. Seriez-vous leur proie. Aimable troupeau, Vous de ce hameau L'honneur et la joie, Vous, qui, gras et beau, Me donniez sans cesse, Sur l'herbette épaisse, Un plaisir nouveau? Que je vous regrette ! Mais il faut céder : Sans chien, sans houlette, Puis-je vous garder?
Page 36 - II vaut mieux , à ce qu'elle dit , Qu'un ami comme vous ait un peu de paresse Que trop d'empressement et de délicatesse. Contre un foible dépit dont elle rompt le cours Ne cherchez donc point de secours; Je ne laisserai point à ce guide infidèle La conduite d'un cœur qui respecta toujours De la triste raison l'autorité cruelle. Que tous...
Page 3 - C'est sur la réputation Un excellent vernis qu'on passe. Si je pouvois trouver d'assez noires couleurs, Que j'aimerois à faire une fidèle image Du fond de leurs perfides cœurs , Moi qui hais le fard dans les mœurs Encor plus que sur le visage , Et qui sais tous les tours que mettent en usage Nos plus célèbres imposteurs ! Quel plaisir pour moi , quelle joie De démasquer ces scélérats , A qui le vrai mérite est tous les jours en proie , Et qui , pour l'accabler par une sûre voie, De l'intérêt...
Page 34 - Les sévères lois du Portique Doivent rendre qui les pratique Inaccessible aux passions ; Et les moindres émotions Sont des crimes pour un stoïque. Quelle honte pour vous, qui voyez sans pitié Toutes les foiblesses humaines , Si , pour punir les torts faits à mon amitié , Quelque Iris vous...
Page 14 - L'astre qui mesure Les nuits et les jours, Commençant son cours, Rend à la nature Toute sa parure, Jusqu'en ces climats Où, sans doute las D'éclairer le monde, II va chez Téthys Rallumer dans l'onde Ses feux amortis.
Page 9 - Mais , hélas ! depuis quelques jours Je cherche en vain sur le Parnasse Ces vives fleurs que rien n'efface , Et que vous y cueillez toujours. Que vous donner donc en leur place? Un simple bonjour? C'est trop peu : Mon cœur ? C'est un peu trop , quoique sa saison passe.

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