Mirèio: pouèmo prouvençauJ. Roumanille, 1859 - 515 pages |
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Expressions et termes fréquents
acò Ansin aquelo aquéu araire Arles Baux bello bèn bèu blanc Camargue CANT CHANT chato chatouno coume Crau d'amour d'Arles d'uno davans deja Dieu diguè dins li dins lis dins lou dins soun dóu dounc dous drole emai emé emé soun encaro èro Fado faguè Falabrego fasié femo fiéu flour front glèiso iéu jeune fille jouvènt l'aigo l'auro leissa lèu liuen lou Mas lou pilot lou vièi Magali maire Marran masco Mèste Mèste Ambroi Mèste Ramoun mèstre Micocoules Mireille Mirèio moun mounte niue nòsti noun ounte Ourrias pamens paraulo pastre paure pauro pièi plen plour pople pòu proun Prouvènço provençal Provence quau quouro rasin Rhône Rose Saintes salicornes Santi Mario Santo soleil soulèu soun souto subran taulo Taven tèms terro tèsto toumbo toun tóuti touto tres vaco vannier vaquié vèire Vengué Vincèn Vincent vist vòsti vosto
Fréquemment cités
Page 5 - ... l'arbre de ses fruits. Mais sur l'arbre dont il brise les rameaux, — toi, toujours tu élèves quelque branche — où l'homme insatiable ne puisse porter la main, — belle pousse hâtive, — et odorante, et virginale, — beau fruit mûr à la Magdeleine, — où vient l'oiseau de l'air apaiser sa faim.
Page 51 - Des mûriers le feuillage est beau, — beaux sont les vers à soie, et ils s'endorment de leur troisième (somme). — Les mûriers sont pleins de jeunes filles — que le beau temps rend alertes et gaies, — telles qu'un essaim de blondes abeilles — qui dérobent leur miel aux romarins des champs pierreux.
Page 57 - Vos tètes éveillées, — comme les feuilles du myrte — vos chevelures abondantes , — on les dirait jumelles. » « Mais pour serrer la toile claire — de votre coiffe , bien mieux qu'elle, — Mireille , vous avez le fil!... Elle n'est pas laide, non plus, — ma sœur, ni endormie ; — mais vous , combien êtesvous plus belle !» — Là Mireille, à moitié cueillie , — laissant aller sa branche : « Oh ! dit-elle , ce Vincent !... » Chantez , chantez, magnanarelles!
Page 459 - ... et de même qu'au Rhône la Durance — perd à la fin son cours, — le gai royaume de Provence — dans le sein de la France à la fin s'endormit. — « France, avec toi conduis ta sœur! — dit son dernier roi, je meurs! — Dirigez-vous ensemble là-bas vers l'Avenir, — à la grande tâche qui vous appelle... —Tu es la forte, elle est la belle :—vous verrez la nuit rebelle fuir — devant la splendeur de vos front réunis.
Page 117 - Allons ! Nore, toi qui chantes si bien , — toi qui, quand tu le veux, émerveilles l'ouïe, — chantelui Magali, Magali qui à l'amour — échappait par mille subterfuges, — Magali qui se faisait pampre, — oiseau qui vole, rayon qui brille, — et qui tomba, pourtant, amoureuse à son tour.
Page 193 - La Crau était tranquille et muette. — Au lointain son étendue — se perdait dans la mer, et la mer dans l'air bleu; — les cygnes, les luisantes macreuses, — les flamants aux ailes de feu, — venaient, de la clarté mourante, — saluer, le long des étangs, les dernières lueurs.
Page 119 - De ton aubade je ne me soucie ! Mais je m'en vais dans la mer blonde Me faire anguille de rocher. O Magali, si tu te fais Le poisson de l'onde, Moi, le pêcheur je me ferai, Je te pécherai ! Oh ! mais, si tu te fais pêcheur, Quand tu jetteras tes filets, Je me ferai l'oiseau qui vole, Je m'envolerai dans les landes.
Page 163 - ... avec la prêle polisseuse. — Saintes de Dieu! qu'elle était belle, — guéant ses petits pieds dans la source claire ! Ourrias dit : « Bonjour, la belle ! — Eh bien ! vous rincez vos éclisses ? — A cette source claire, si vous le permettiez, — j'abreuverais ma bête blanche. » — « Oh ! l'eau ne manque pas, ici, — répondit-elle : dans l'écluse — vous pouvez la faire boire, — autant qu'il vous plaît.
Page 47 - Vous périrez dans cette nef. Allez sans voile et sans cordage, Sans mât, sans ancre, sans timon, Sans aliments, sans aviron, Allez faire un triste naufrage ! Retirez-vous d'ici, laissez-nous en repos, Allez crever parmi les flots ! Conduite par la Providence, la barque vint aborder en Provence, à l'extrémité de l'île de Camargue.
Page 5 - Au bord du Rhône , entre les peupliers — et les saulaies de la rive, — dans une pauvre maisonnette rongée par l'eau, — un vannier demeurait, — qui, avec son fils, passait ensuite — de ferme en ferme, et raccommodait — les corbeilles rompues et les paniers troués.